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Mort d’un traite – Marcus Klingberg, la plus importante taupe soviétique jamais arrêtée en Israël (PORTRAIT)

Jérusalem, 1 déc 2015 (AFP) – L’espion communiste Marcus Klingberg, décédé
lundi à Paris, avait été démasqué il y a 30 ans comme la taupe soviétique
ayant causé le plus de tort à Israël, ce qui lui a valu d’être détenu en
secret pendant des années.
Ancien chef adjoint de l’ultra-secret Institut israélien pour la recherche
biologique installé à Nes Ziona, au sud de Tel-Aviv, Marcus Klingberg avait
été condamné en 1983 à 20 ans de prison pour avoir livré à Moscou des
informations sur les recherches menées par Israël dans le domaine des armes
biologiques, selon des experts militaires étrangers.
Pendant des années, Marcus Klingberg a déjoué toutes les tentatives du
réputé contre-espionnage israélien pour le confondre, y compris des tests au
détecteur de mensonges.
Son dossier était à ce point sensible qu’Israël a caché son arrestation et
sa condamnation pendant une dizaine d’années, au cours de laquelle il a été
détenu sous un faux nom en isolement total dans une prison de haute sécurité.
Pour répondre aux questions sur sa mystérieuse disparition, les autorités
avaient longtemps fait courir le bruit qu’il était traité dans un hôpital
psychiatrique « quelque part en Europe ».
« C’était un communiste qui a agi par conviction et par reconnaissance
envers l’Armée rouge pour lui avoir permis de combattre les nazis qui ont
massacré toute sa famille en Pologne », a dit à l’AFP sa fille Sylvia Klingberg
jointe par téléphone.
« Il a espionné aussi parce qu’il estimait qu’il n’y avait aucune raison que
les pays capitalistes disposent d’un monopole sur les armes de destruction
massive face à l’Union soviétique », a-t-elle dit.
Décédé à l’âge de 97 ans, Klingberg a toujours dit avoir agi pour des
motivations idéologiques et non pas financières.
Né à Varsovie dans une famille ultra-orthodoxe juive, Marcus Klingberg fuit
la Pologne au moment de l’invasion nazie en 1939 pour se réfugier en URSS où
il étudie la médecine. En 1941, après l’entrée des troupes allemandes en URSS,
il s’enrôle dans l’armée soviétique. Revenu en Pologne à la fin du conflit, il
découvre que ses parents et son frère sont morts en camp d’extermination.
Il émigre en Suède puis en Israël peu après sa création en 1948. Il sert
dans les services de santé de l’armée israélienne jusqu’au rang de
lieutenant-colonel. Spécialisé en épidémiologie, il intègre l’institut de Nes
Ziona en 1957.

– ‘La honte et le regret’ –
Ses fonctions, mais aussi sa réputation et sa participation aux conférences
internationales font de lui une recrue de choix pour le KGB (les services
secrets russes). Après la lune de miel des toutes premières années, les
relations se sont refroidies entre Israël et l’URSS, qui soutient et arme les
pays arabes.
Les soupçons israéliens auraient commencé à peser sur Klingberg en 1963,
même si sa double vie pourrait avoir commencé avant. Ce n’est que 20 ans plus
tard, en 1983, qu’il est arrêté.
Le contre-espionnage israélien a mis sur son chemin un agent double
surnommé le « Samaritain » qui recueille les informations sur son compte. Puis
le Shin Beth confie à Klingberg, ignorant ce qui l’attend, une mission à
l’étranger. Klingberg n’est pas conduit à l’aéroport, mais dans un appartement
reclus où il est interrogé pendant plusieurs jours, jusqu’à signer des aveux.
« Ce qui m’accablait le plus, c’étaient la honte et le regret. Pas d’avoir
espionné pour l’Union soviétique, non. […] Mon sentiment d’humiliation
provenait du fait de m’être laissé briser, d’avoir coopéré avec le Shin Beth
et avalé ses couleuvres », écrivait Klingberg dans son autobiographie, « Le
dernier espion », parue en France en 2015 (Nouveau monde éditions).
Condamné à 20 ans de prison, Klingberg est libéré au bout d’une quinzaine
d’années et placé en résidence surveillée. En 2003, il est finalement autorisé
à aller vivre auprès de sa fille à Paris, (il s’installe à Paris auprès de sa fille unique, Silvia, ancienne militante du groupe d’extrême gauche Matzpen et militante communiste à Paris.) où il s’est éteint.

Son petit fils Ian Brossat est adjoint à la Maire de Paris en charge du logement et de l’hébergement d’urgence, Vice-Président du Conseil Général, Conseiller de Paris et du 18ème arrondissement.  et comme les chats ne font pas des chens Ian Brossat soutient les terroristes palestiniens.

images
L’institut de Nes Ziona où il a exercé, l’une des installations les plus
secrètes d’Israël, a défrayé la chronique en 1992 quand un Boeing 747 cargo
s’est écrasé sur une barre d’immeubles au sud-est d’Amsterdam.
Les quatre membres d’équipage et 39 personnes au sol avaient été tuées.
L’avion de la compagnie israélienne El Al transportait une cargaison de 190
litres de diméthyl-méthylphosphonate (DMPP), produit susceptible de servir à
la fabrication du gaz neuro-toxique sarin, destinée à l’institut de Nes Ziona.
En 1994, des médias occidentaux affirmaient que l’institut produisait 43
types d’armes bactériologiques et non-conventionnelles.
jlr-lal/nbz

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