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Kenya: des Iraniens accusés de terrorisme contre l’ambassade d’Israël à Nairobi

Une nouvelle affaire de terrorisme empoisonne les relations entre la République islamique d’Iran et le Kenya. Deux ressortissants iraniens ont en effet été arrêtés et inculpés de «facilitation d’un acte terroriste» contre l’ambassade d’Israël à Nairobi. Téhéran dénonce «l’intervention d’une tierce partie», sans la nommer, et demande aux autorités kényanes de libérer ses ressortissants.

«Malentendu», comme l’a qualifié Téhéran ou flagrant délit comme le suggère Nairobi, une nouvelle affaire d’espionnage et de terrorisme secoue depuis plusieurs jours les relations entre la République islamique d’Iran et le Kenya.

Des images vidéo de l’ambassade d’Israël, tournées par téléphone depuis une voiture de l’ambassade d’Iran

Deux Iraniens et leur chauffeur kényan ont été arrêtés par la police anti-terroriste, le mardi 29 novembre 2016,  avec «des images vidéo de l’ambassade israélienne tournées à l’aide de leurs téléphones portables». Et ce, depuis une voiture appartenant à l’ambassade iranienne, précise l’acte d’accusation.

L’histoire n’a été révélée que le vendredi 2 décembre, au lendemain de la comparution de Sayed Nasrollah Ebrahimi, Abdolhossein Gholi Safaee et de leur chauffeur kényan, Moses Keyah Mbogah, devant un tribunal de Nairobi, qui les a inculpés de «facilitation d’un acte terroriste» et ordonné leur maintien en détention provisoire malgré leur contestation des charges.

Les deux ressortissants iraniens, Sayed Nasrollah Ebrahimi et Abdolhossein Gholi Safaee, ainsi que leur chauffeur kényan, Moses Keyah Mbogah, lors de leur comparution devant un tribunal de Nairobi, le 1er décembre 2016. Ils ont été inculpés de «facilitation d'un acte terroriste» pour avoir filmé l'ambassade d'Israël avec leurs téléphones portables, depuis une voiture de leur ambassade.© Reuters/Stringer
Les deux ressortissants iraniens, Sayed Nasrollah Ebrahimi et Abdolhossein Gholi Safaee, ainsi que leur chauffeur kényan, Moses Keyah Mbogah, lors de leur comparution devant un tribunal de Nairobi, le 1er décembre 2016. Ils ont été inculpés de «facilitation d’un acte terroriste» pour avoir filmé l’ambassade d’Israël avec leurs téléphones portables, depuis une voiture de leur ambassade.© Reuters/Stringer

Le procureur Duncan Ondimu a par ailleurs indiqué devant le tribunal que les trois hommes s’étaient également rendus à la prison de haute sécurité de Kamiti, dans la banlieue de la capitale, pour y rencontrer deux autres Iraniens purgeant des peines de 15 ans de prison.

Un précédent entre Nairobi et Téhéran 
Il s’agirait, selon la télévision israélienne I24, d’Ahmed Mohamed, 50 ans, et Sayed Mansour, 51 ans, arrêtés en juin 2012 en possession d’un puissant explosif militaire. Quinze kilos de RDX, cachés dans un golf de Mombasa, deuxième ville du pays et important centre touristique sur la côte de l’océan Indien.

Selon le tribunal qui les avait condamnés à perpétuité, cet explosif devait servir à des attentats à Mombasa et Nairobi. A l’époque, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait accusé l’Iran de préparer des attentats contre les intérêts israéliens au Kenya.

Téhéran a aussitôt protesté, assurant que les deux personnes récemment arrêtées étaient «des avocats officiels du ministère de la Justice (…) qui s’étaient rendus à Nairobi pour le compte des familles de deux prisonniers iraniens au Kenya, dans une mission de suivi juridique.»

Dans son communiqué, le ministère iranien des Affaires étrangères évoque un «malentendu» et dénonce «l’intervention hostile d’une tierce partie (sans citer nommément l’Etat hébreu) dans un dossier clos, sans doute avec l’intention de porter atteintes aux bonnes relations irano-kényanes.»

Le Kenya a connu d’autres attentats anti-israéliens
Echaudé par ces épisodes ainsi que d’autres attentats d’al-Qaïda ou de ses sympathisants, comme les shebabs de Somalie, sur son territoire, le Kenya maintient pour le moment les deux Iraniens et leur chauffeur en détention. Ils doivent comparaître à nouveau le 6 décembre en vue d’une éventuelle libération sous caution.

Le 28 novembre 2002, Mombasa avait été le théâtre d’un double attentat anti-israélien. Une attaque à la voiture piégée qui avait fait une quinzaine de morts dans un hôtel appartenant à des Israéliens. Et un charter, qui venait de décoller de l’aéroport de cette ville touristique à destination de Tel Aviv, échappait au tir de deux missiles.

Avec 250 passagers à son bord, l’avion, qui appartenait à la compagnie israélienne Arkia, avait évité de justesse la catastrophe.

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