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L’Arabie Saoudite recrute 8 nouveaux bourreaux

Aucune compétence particulière n’est requise pour ce poste qui consiste aussi à procéder à des amputations

L’Arabie saoudite a publié une annonce pour le recrutement de huit nouveaux bourreaux qui manquent aujourd’hui dans le royaume, pour répondre à l’augmentation des condamnations à mort, rapporte l’agence de presse Reuters.

Le poste ne requiert aucune compétence particulière, celui-ci consistant principalement à « exécuter les peines de mort », mais aussi les amputations et les coups de fouet pour les personnes condamnées à des peines « moins graves », selon l’annonce publiée sur le site de recrutement du service public.

Un formulaire de demande, téléchargeable au format PDF, indique que le poste de « fonctionnaire religieux » à pourvoir sera rémunéré au plus bas de la grille des salaires.

L’Arabie saoudite est régulièrement critiquée par des organisations de défense des droits de l’Homme pour les exécutions de condamnés à mort, qui sont généralement décapités.

Le nombre de ces exécutions est en forte augmentation. Il y en a eu 78 depuis le 1er janvier, alors qu’il y en avait eu 87 sur l’ensemble de l’année dernière, selon un décompte de l’AFP.

L’Arabie saoudite est l’un des pays au monde ayant le plus recours à la peine de mort. Viol, meurtre, apostasie, vol à main armée et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale dans ce royaume régi par une version rigoriste de l’islam.

La plupart des exécutions visent des condamnés à mort pour meurtre, mais au moins 38 d’entre elles concernent des trafiquants de drogue. La moitié des condamnés sont des Saoudiens, les autres sont originaires du Pakistan, du Yémen, de Syrie, de Jordanie, d’Inde, d’Indonésie, de Birmanie, du Tchad, d’Erythrée, des Philippines et du Soudan.

Les autorités saoudiennes n’ont pas expliquées sur la hausse rapide du nombre d’exécutions depuis le début de l’année, mais des diplomates étrangers l’attribuent à la hausse du recrutement de magistrats qui a permis d’examiner des affaires jusque-là mises en suspens.

Des analystes politiques estiment que les condamnations à mort sont un message de fermeté dans une période où la région traverse des turbulences.

(avec Reuters et AFP)

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