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Le PIB palestinien grimperait d’un tiers sans les restrictions en Cisjordanie (Banque mondiale)

JERUSALEM, 08 oct 2013 (AFP) – L’économie palestinienne pourrait croître de
plus d’un tiers si Israël levait ses restrictions au développement dans les
60% de la Cisjordanie sous son contrôle total, estime la Banque mondiale (BM)
dans un rapport publié mardi.
« Plus de la moitié de la terre de Cisjordanie (…) est inaccessible aux
Palestiniens », souligne la BM dans un communiqué accompagnant le rapport, qui
évalue le manque à gagner pour l’économie palestinienne à 3,4 milliards de
dollars par an (2,5 milliards d’euros).
« Le rapport estime que si les entreprises et les exploitations agricoles
étaient autorisées à se développer en zone C (sous contrôle total d’Israël),
cela ajouterait jusqu’à 35% au PIB palestinien », selon le communiqué.
La BM identifie six secteurs à fort potentiel: l’agriculture, les minéraux
de la mer Morte, les mines, la construction, le tourisme et les
télécommunications.
Agriculture et exploitation des minéraux permettraient d’augmenter
respectivement de 7 et 9% le PIB si Israël levait les « restrictions au
mouvement et à l’accès ainsi que d’autres obstacles administratifs à
l’investissement et à l’activité économique palestiniens en zone C », assure la
BM.
La situation budgétaire de l’Autorité palestinienne s’améliorerait alors
très nettement: le développement de la zone C dégagerait environ 800 millions
de dollars (590 millions d’euros) de recettes supplémentaires, « réduisant
significativement le besoin de soutien budgétaire des donateurs », selon le
rapport.
Dans le cas contraire, prévient Mary Sherman, directrice de la BM pour la
Cisjordanie et la bande de Gaza, « l’espace économique restera fragmenté et
amputé ».
Lors d’une réunion des donateurs à la Palestine le 25 septembre à New York,
l’émissaire du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union
européenne, ONU), Tony Blair, a dévoilé une initiative visant à enclencher en
2014-2016 « un basculement substantiel de l’économie palestinienne vers un
développement tiré par le secteur privé ».
Le plan élaboré par une équipe d’experts cible huit secteurs prioritaires:
agriculture, bâtiment, tourisme, technologies de l’information et de la
communication, industrie légère, matériaux de construction, énergie et eau,
dont une partie importante en zone C de Cisjordanie ainsi que dans la bande de
Gaza.
Dans son rapport aux donateurs, l’Autorité palestinienne a insisté sur la
responsabilité prépondérante d’Israël, qui contrôle tous les accès aux
Territoires palestiniens, à la seule exception du terminal de Rafah entre Gaza
et l’Egypte.
« Sans la fin de l’occupation israélienne, en particulier le siège de la
bande de Gaza et les restrictions israéliennes en zone C et à Jérusalem-Est,
une croissance économique durable impulsée par le secteur privé est
inaccessible, ce qui provoque une hausse du chômage et de la pauvreté »,
résumait le gouvernement palestinien.
« Débrider le potentiel de développement économique, en particulier en +zone
C+, en permettant le plein accès des Palestiniens à leurs terres et à leurs
ressources naturelles, entraînerait une croissance du PIB de 40%, selon des
estimations basses », assurait-il.
Dans leurs rapports en vue de cette réunion, le Fonds monétaire
international (FMI) et la Banque mondiale prévenaient que la croissance
palestinienne allait continuer à décliner, de 11% en 2011 à 5,9% en 2012 et
autour de 4,5% en 2013.
sst/bds/dms/fcc

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