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Gaza : quand près de la moitié d’un peuple veut partir « 49 % des habitants de Gaza déclarent vouloir quitter la bande de Gaza »

Gaza : quand près de la moitié d’un peuple veut partir

Par Alain SAYADA

Manif contre le HamasUn chiffre est tombé, glaçant, silencieux, presque passé inaperçu. Selon une nouvelle enquête menée début mai 2025 par le Centre palestinien d’études politiques, 49 % des habitants de Gaza déclarent vouloir quitter la bande de Gaza – à une condition : qu’Israël les autorise à partir vers un pays tiers. Ce n’est plus un simple malaise, c’est un désaveu profond.

Après 19 mois de guerre, de privations, de destruction, ce sondage dévoile un fait brutal : près de la moitié d’une population pense que son avenir ne se trouve plus chez elle. Ni à Gaza. Ni sous le Hamas.

Ce chiffre n’est pas seul. 48 % des Gazaouis soutiennent les manifestations contre le Hamas, même si une majorité reste méfiante sur leur origine. Seuls 17 % croient encore à une victoire du Hamas dans ce conflit, contre 38 % qui estiment qu’Israël gagnera. Les dés sont jetés : le rêve islamiste a viré au cauchemar.

Ce que dit ce sondage, c’est l’effondrement silencieux d’un projet politique. Gaza n’est plus un symbole, ni un bastion : c’est devenu une prison à ciel ouvert pour des millions de civils désabusés. Et lorsque la moitié d’un peuple souhaite partir, c’est que la rupture est consommée entre le pouvoir et la société.

Il est temps que la communauté internationale cesse de plaquer ses récits tout faits sur une population qui ne veut plus combattre, mais vivre. Le Hamas ne représente plus Gaza. Les appels à la résistance éternelle sonnent creux face à la faim, à la peur, à la désillusion.

La vraie urgence, aujourd’hui, est d’écouter. Écouter cette jeunesse qui ne rêve plus d’un État palestinien mythifié, mais d’un travail, d’une école, d’un avenir. Elle ne réclame pas des slogans. Elle demande la possibilité de vivre, même ailleurs.

Ce n’est pas un projet politique. C’est un cri humain.

 


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