Israël en guerre : l’administration de Donald Trump se demanderait si Benjamin Netanyahu n’a pas souhaité saboter les négociations de cessez-le-feu à Gaza, en frappant le Qatar
Selon les informations du site américain Politico, le président américain Donald Trump et ses principaux collaborateurs, seraient préoccupés par le fait que le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, tente de saboter les négociations de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, en frappant des hauts responsables du Hamas à Doha.
Politico précise que les frustrations de l’administration du président américain Donald Trump envers Benjamin Netanyahu se sont aggravées depuis la frappe de mardi, ce qui a conduit Donald Trump et les responsables de l’administration à se demander si Benjamin Netanyahu essayait délibérément d’entraver les pourparlers.
« Chaque fois qu’ils font des progrès, on a l’impression qu’il [Netanyahu] bombarde quelqu’un. C’est pourquoi le président et ses collaborateurs sont si frustrés par Benjamin Netanyahu« , a déclaré une source proche de l’équipe présidentielle de Donald Trump à Politico.
Le responsable américain a ajouté à Politico que Donald Trump était de plus en plus frustré par Benjamin Netanyahu, avait fait part de sa frustration aux dirigeants d’Arabie saoudite, du Qatar et des Émirats arabes unis lors du voyage du président au Moyen-Orient en mai.
En outre, le responsable a affirmé à Politico que « l’incapacité de Donald Trump à contrôler Benjamin Netanyahu » est « particulièrement vexante » pour les responsables américains, en particulier lorsque Benjamin Netanyahu prend des mesures qui ont un impact sur les relations américaines avec le Qatar et la Syrie.
Néanmoins, le responsable tiens a signalé à Politico que l’administration de Donald Trump n’a aucunement l’intention de pénaliser Benjamin Netanyahu.
L’attaque israélienne qui a eu lieu mardi avait pour but d’éliminer la délégation du Hamas qui s’était réunie au Qatar pour discuter de la proposition de Donald Trump pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Quelques minutes après l’attaque, le média saoudien Al-Hadath avait informé que Khalil al-Hayya, Zaher Jabarin, Khaled Mechaal et Nizar Awadallah ont été éliminés lors de la frappe israélienne au Qatar. Cette information n’a toujours pas été confirmée.
Selon les analyses de l’establishment israélien relayées par les médias israéliens, les principales cibles de l’opération auraient survécu à l’attaque. Seuls des membres de familles et des collaborateurs éloignés auraient été tués dans les bombardements.
Par ailleurs, le Hamas a fait savoir, quelques heures après l’attaque, que cinq de ses membres avaient été tués dans l’attaque, dont le fils de son chef de file en exil à Gaza et négociateur en chef, Khalil al-Hayya. Le groupe terroriste palestinien avait aussi indiqué que ses principaux dirigeants avaient survécu.
Cette opération israélienne, dont le succès n’est pas encore connu, a une conséquence drastique pour les négociations de cessez-le-feu à Gaza : Après l’attaque à Doha, Le Qatar a annoncé qu’il suspend ses efforts de médiation entre Israël et le Hamas en vue d’un accord pour la libération des otages et un cessez-le-feu à Gaza.
L’État d’Israël est en état de guerre depuis l’attaque barbare et sanglante dite du « Déluge d’Al Aqsa » orchestré par Hamas qui a eu lieu le 7 octobre 2023. Le groupe terroriste palestinien qui s’est infiltré dans des localités du sud d’Israël, a assassiné 1400 civils israéliens et militaires, dont 375 jeunes israéliens tués sauvagement lors d’une rave party dans le sud du Néguev.
L’état hébreu recense aussi plus de 10 000 blessés. 48 civils israéliens et étrangers (vivants et décédés), dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, sont également retenus en otage par le Hamas dans la bande de Gaza.
Eliran COHEN pour Israel Actualités