Israël en guerre : le vice-président de l’Autorité palestinienne exhorte les États-Unis d’annuler l’interdiction des visas pour Mahmoud Abbas et les dirigeants de l’AP
Selon des informations rapportées par le site américain Axios, le vice-président de l’Autorité palestinienne, Hussein al-Cheikh, a demandé aux États-Unis, dans une lettre adressée au secrétaire d’État américain, Marco Rubio, de reconsidérer la décision d’exclure le président palestinien Mahmoud Abbas de la prochaine l’Assemblée générale des Nations Unies, arguant qu’elle avait été prise sous de faux prétextes.
« La décision de révoquer les visas de la délégation palestinienne – malgré ces engagements clairs, ces réformes et ces assurances – envoie un mauvais signal à un moment où toute la région attend des États-Unis un leadership et une équité. Elle risque de réduire au silence la voix palestinienne à l’ONU, précisément au moment où un engagement constructif est le plus nécessaire pour créer une dynamique de paix« , a déclaré Hussein Al-Sheikh dans la lettre.
Hussein Al-Sheikh a indiqué que Mahmoud Abbas avait « catégoriquement condamné la violence et le terrorisme, y compris les attaques du 7 octobre ». Il a aussi affirmé que l’Autorité palestinienne était prête à organiser des élections législatives et présidentielles dans l’année suivant la fin de la guerre de Gaza, à gouverner Gaza avec l’aide de ses partenaires arabes et à participer aux négociations de paix.
Le vice-président de l’AP a également tenu à rappeler les autres réformes entreprises par l’Autorité palestinienne, notamment concernant le versement de compensations aux terroristes palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.
Vendredi 29 aout, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a ordonné que des hauts responsables de l’Autorité palestinienne soient interdits d’assister au rassemblement des dirigeants mondiaux qui aura lieu du 23 au 29 septembre lors de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Suite à cet ordre, le Département d’État américain a révoqué et refusé les visas des membres de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et de l’Autorité palestinienne (AP), dont le président de l’AP, Mahmoud Abbas.
Cette annonce exceptionnelle a suscité la colère de la France et de l’Espagne qui ont vivement critiqué les États-Unis, accusant le pays de se positionner comme un « bouclier » contre la reconnaissance d’un État palestinien, à quelques semaines de la conférence mondiale à l’ONU présidée par la France et l’Arabie saoudite pour la reconnaissance d’un État palestinien.
Hier, les États-Unis ont décidé d’aller plus loin : le département d’État américain a donné pour instruction à ses diplomates de refuser la plupart des visas aux détenteurs de passeports palestiniens, qu’ils vivent en Judée-Samarie, à Gaza ou à l’étranger.
L’État d’Israël est en état de guerre depuis l’attaque barbare et sanglante dite du « Déluge d’Al Aqsa » orchestré par Hamas qui a eu lieu le 7 octobre 2023. Le groupe terroriste palestinien qui s’est infiltré dans des localités du sud d’Israël, a assassiné 1400 civils israéliens et militaires, dont 375 jeunes israéliens tués sauvagement lors d’une rave party dans le sud du Néguev.
L’état hébreu recense aussi plus de 10 000 blessés. 48 civils israéliens et étrangers (vivants et décédés), dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, sont également retenus en otage par le Hamas dans la bande de Gaza.
Eliran COHEN pour Israel Actualités