Israël en guerre : une étude israélienne dément les accusations de génocide et de famine à Gaza
Une étude récente publiée par le Centre Begin-Sadat pour les études stratégiques et l’Université hébraïque de Jérusalem, remet en question de manière critique le récit du génocide israélien pendant le conflit en analysant les rapports humanitaires et les données sur les victimes.
L’étude, qui s’étend sur 311 pages, a également utilisé une analyse quantitative et une documentation médico-légale pour analyser et contester les allégations largement relayées par les organisations et tribunaux internationaux. Les auteurs, dirigés par le professeur Danny Orbach, ont déclaré que leur objectif était de fournir une analyse factuelle plutôt qu’une exonération juridique ou morale.
L’étude est structurée en huit chapitres, chacun abordant des allégations et des thèmes spécifiques liés au conflit et à sa couverture médiatique. Les thèmes principaux qui en sont ressortis sont une critique du journalisme humanitaire, une réévaluation des données sur les victimes et un appel à un nouveau cadre méthodologique pour l’analyse des conflits.
Le résultat le plus controversé de l’étude concerne peut-être l’approvisionnement alimentaire de Gaza. Les chercheurs ont affirmé que davantage de nourriture est entrée à Gaza pendant la guerre qu’avant le 7 octobre 2023, une affirmation qui contredit fortement les nombreux rapports faisant état d’une famine imminente et d’une famine délibérée.
Selon l’étude, l’exigence fréquemment citée de 500 camions d’aide alimentaire entrant quotidiennement à Gaza résulte de ce que les auteurs qualifient de « déformation des organismes des Nations Unies ». Ils soulignent que les registres des Nations Unies d’avant-guerre indiquaient une moyenne de seulement 73 camions de nourriture par jour en 2022. Le chiffre de 500 a été régulièrement cité tout au long de la guerre par l’ONU, ainsi que par les médias internationaux tels que CNN, The Guardian et The Washington Post.
L’étude conteste également les affirmations concernant l’autosuffisance agricole de Gaza. Contrairement aux affirmations selon lesquelles 44 % de la nourriture de Gaza provient de l’agriculture locale, les chercheurs affirment que ce chiffre est « infondé ». Ils ont calculé que l’agriculture gazaouie ne représentait probablement pas plus de 12 % de la consommation calorique en 2005 et que, même si toutes les récoltes de 2011 étaient remplacées, le nombre de camions entrant à Gaza par habitant pendant la guerre serait toujours supérieur de 58 % à celui de 2011.
L’étude s’en est ensuite directement prise aux chiffres des victimes communiqués par le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, dénonçant une manipulation systématique des données. Selon les chercheurs, le ministère de la Santé, « conformément aux directives du Hamas, classe tous les décès comme civils », ce qui, selon eux, a « considérablement faussé les informations internationales ». Le rapport a révélé des indications selon lesquelles les listes du ministère incluent « les décès naturels liés à l’âge, en particulier chez les femmes », tout en excluant « les hommes en âge de combattre ».
Ces reportages sélectifs, ont-ils soutenu, gonflent artificiellement le nombre de victimes civiles et masquent le ratio réel de mortalité des combattants par rapport aux civils. L’analyse des rapports du ministère de la santé du Hamas réalisée dans le cadre de l’étude a révélé une répartition des victimes fluctuante et souvent invraisemblable.
En mars 2025, le ministère avait recensé 50 021 victimes liées aux combats. L’étude a également noté que le nombre de veuves déclarées, soit 13 900, correspondait presque au chiffre officiel de 13 964 décès excédentaires chez les hommes de 18 à 59 ans, ce qui était jugé « scandaleux ».
Les chercheurs ont aussi présenté des données suggérant que les zones d’évacuation désignées par Tsahal étaient « nettement plus sûres » que les autres zones. Selon leur analyse partielle des données, moins de 4 % des décès sont survenus à Mawasi et dans les camps centraux, zones désignées comme zones d’évacuation. Ils attribuent le nombre plus élevé de victimes ailleurs à « l’incapacité de l’ONU à coopérer à la création de ces zones ».
En outre, une partie importante de l’étude s’est concentrée sur ce que les auteurs ont décrit comme des « défaillances systématiques dans les rapports de l’ONU et des ONG ». Ils ont identifié des schémas de « citations circulaires, d’évaluations opaques et de corrections rétroactives non annoncées » qui, selon eux, ont faussé la compréhension internationale du conflit. Ils soulignent notamment les écarts dans le décompte des camions de l’UNRWA.
Pour finir, L’étude a introduit un nouveau concept théorique, appelé « biais humanitaire », pour expliquer ce que les auteurs perçoivent comme des erreurs systématiques dans les rapports sur les conflits. Ils ont défini cela comme « une tendance des organisations humanitaires à accepter les déclarations alarmantes des parties prenantes afin de mobiliser une action urgente ».
Selon les chercheurs, ce biais crée une boucle de rétroaction dans laquelle « les corrections factuelles sont souvent accueillies avec hostilité ou complètement ignorées, ce qui compromet l’exactitude des rapports humanitaires ».
Ce rapport intervient après que l’Association internationale des spécialistes du génocide (IAGS), qui regroupe près de 500 chercheurs à travers le monde, a adopté lundi une résolution qui affirme que les actions militaires d’Israël dans la bande de Gaza répondent à la définition juridique du génocide.
L’État d’Israël est en état de guerre depuis l’attaque barbare et sanglante dite du « Déluge d’Al Aqsa » orchestré par Hamas qui a eu lieu le 7 octobre 2023. Le groupe terroriste palestinien qui s’est infiltré dans des localités du sud d’Israël, a assassiné 1400 civils israéliens et militaires, dont 375 jeunes israéliens tués sauvagement lors d’une rave party dans le sud du Néguev.
L’état hébreu recense aussi plus de 10 000 blessés. 48 civils israéliens et étrangers (vivants et décédés), dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, sont également retenus en otage par le Hamas dans la bande de Gaza.
Eliran COHEN pour Israel Actualités