
Moins de 24 heures après qu’un missile balistique lancé depuis le Yémen a frappé une zone proche du Terminal 3 de l’aéroport Ben Gourion, la communauté internationale prend la mesure d’une escalade inquiétante. L’aéroport principal d’Israël, infrastructure névralgique du pays, a été ciblé de manière directe — une première depuis le début des attaques houthies.
En réponse, plusieurs compagnies aériennes internationales ont suspendu leurs vols vers Tel-Aviv, illustrant à quel point la sécurité d’Israël n’est plus une affaire locale mais un enjeu global. Car au-delà de l’impact matériel, c’est le symbole qui frappe : Israël est désormais vulnérable à des attaques en profondeur, venues d’acteurs régionaux soutenus par une puissance centrale, l’Iran.
Depuis des mois, les ennemis de l’État hébreu redoublent d’efforts pour le déstabiliser : attentats à l’intérieur du pays, incendies criminels dans les forêts du nord et du centre, et désormais frappes à longue portée. Et pourtant, le gouvernement israélien agit avec une retenue inhabituelle, comme freiné par des considérations diplomatiques ou une pression internationale croissante.
Mais cette attaque pourrait bien être un tournant.
Aujourd’hui, la situation géopolitique est claire : Israël n’affronte plus uniquement des organisations terroristes isolées. Il se confronte à une stratégie régionale cohérente, coordonnée et financée. L’Iran, à travers ses proxys — les Houthis au Yémen, le Hezbollah au Liban, les milices chiites en Syrie et en Irak — tente d’encercler Israël par une politique de harcèlement asymétrique.
Le Hezbollah, bien que toujours affaiblis, mais dangereux, est aujourd’hui contesté dans son propre pays. Quant au Hamas, il est affaibli comme jamais depuis le 7 octobre. Et pourtant, 59 otages israéliens restent entre les mains de groupes terroristes, dont seulement 24 seraient encore en vie. Ce chiffre seul devrait pousser toute nation souveraine à agir sans délai.
Dans ce contexte, la menace d’un Iran nucléaire devient un enjeu existentiel non seulement pour Israël, mais pour l’ensemble des démocraties occidentales. Un Iran doté de l’arme atomique, idéologiquement radicalisé, serait une ligne rouge franchie, un casus belli inévitable.
Israël, fort de ses capacités militaires et technologiques, connaît ses ennemis. Mais il ne peut plus temporiser. Il est temps de nommer les choses : l’Iran est la tête du serpent, et ses tentacules — Houthis, Hezbollah, Hamas — doivent être neutralisées.
Il ne s’agit pas ici de chercher la guerre, mais d’empêcher celle que d’autres veulent imposer. Comme le dit l’adage : il est temps de remettre l’église au centre du village.
Alain SAYADA pour Israel Actualités