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Lettre ouverte au Gouvernement Israélien : Alya OUI, mais dans quelle conditions et garanties ?

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Aujourd’hui, la montée de l’antisémitisme fait rage à travers le monde, mais elle frappe avec une intensité particulière sur le vieux continent. En France, en Belgique, en Espagne et ailleurs en Europe, les Juifs sont agressés, molestés, insultés. Cette situation est aggravée par certains gouvernants comme le Président Emmanuel Macron en accusant Israël  ou en laissant libre cours à la stigmatisation systématique d’Israël, légitiment indirectement la haine des Juifs dans leurs propres pays.

À cela s’ajoute une politique de renoncement, notamment dans les banlieues où les autorités refusent de « bouger les lignes » face à la montée d’un islamisme radical, militant et violent en important sur le sol Européen. Cette inaction nourrit un climat de peur et d’insécurité permanent pour nos communautés.

Face à cette situation insupportable, de nombreuses personnes de notre communauté envisagent de faire leur Alyah. L’appel du cœur est là, l’amour pour Eretz Israël est intact. Mais dans les faits, beaucoup se retrouvent freinés par des obstacles matériels et sociaux qui rendent ce projet difficilement réalisable. Malgré les efforts d’Israël pour encourager l’Alyah, les conditions actuelles ne suffisent pas.

Prenons l’exemple des Juifs de France. Ils sont nombreux à vouloir franchir le pas, mais se heurtent à plusieurs problèmes majeurs qui les ralentissent, voire les dissuadent :

1. Le logement :
Le principal obstacle est l’accès au logement. Les conditions actuelles ne garantissent pas aux familles une stabilité résidentielle indispensable pour s’installer sereinement. Il est inacceptable qu’une famille ayant quitté son pays d’origine, souvent dans l’urgence et l’angoisse, vive en Israël avec le stress de devoir quitter son logement au bout d’un an, sans solution pérenne. Pour les familles avec enfants, c’est un frein insurmontable.

2. La situation des retraités :
Beaucoup de retraités souhaitent eux aussi faire leur Alyah. Cependant, ils craignent de devenir des citoyens de seconde zone, sans garanties de ressources suffisantes ni reconnaissance de leurs droits sociaux. Ils viennent avec leur histoire, leur amour d’Israël, et doivent être accueillis avec dignité et respect.

3. L’accès à l’emploi :
Le marché du travail représente également un obstacle de taille. Nombreux sont ceux qui hésitent à venir par peur de ne pas trouver d’emploi, faute de maîtrise de la langue hébraïque ou de reconnaissance de leurs compétences. Sans dispositif d’intégration professionnelle renforcé, l’Alyah restera pour beaucoup un rêve inaccessible.

Mais cela ne constitue qu’une partie des épreuves auxquelles les Olim, les juifs de Diaspora Alya oui seront confrontés. Le véritable déchirement réside dans leur déracinement. Toutefois, dans l’histoire du peuple juif, nous avons déjà connu d’autres expériences similaires.

Ces freins matériels et sociaux doivent être levés. Il est impératif que le gouvernement israélien mette en place un plan d’intégration ambitieux et concret pour les olim de France et d’Europe, qui comprendra :
— Une garantie d’accès au logement sur le long terme,
— Des programmes spécifiques d’intégration professionnelle et d’apprentissage intensif de l’hébreu,
— Des mesures d’accompagnement adaptées aux retraités et aux familles.

Israël est notre maison. Mais il ne peut être une vraie maison que si ceux qui la rejoignent y trouvent la sécurité, la dignité et les moyens de reconstruire leur vie.

Monsieur le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs les Ministres, les Juifs d’Europe sont prêts à venir. Il vous appartient désormais de leur ouvrir la porte. Pleinement.

Am Israël Haï.
Alain SAYADA

Rédacteur en Chef d’Israel Actualités

 

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