haut banniere

« Trêve piégée : quand la capitulation du Hamas n’était qu’un leurre »

Alain SAYADA1.png

Alain SAYADA

Redacteur en Chef d’Israel Actualités

Jerusalem 20h57

L’accord de trêve qui devait conduire à la reddition progressive du Hamas n’a pas tenu. Les otages morts n’ont pas été restitués, les armes n’ont pas été déposées, et les attaques ont repris. Ce qui devait annoncer la fin du conflit s’est transformé en un leurre tactique, offrant au Hamas le temps de se reconstituer.

Ce qui devait être une avancée historique pour la paix s’est révélé n’être qu’une manœuvre cynique.
L’accord de trêve conclu entre Israël et le Hamas, censé aboutir à la capitulation progressive du mouvement terroriste, n’a tenu que quelques jours.


Sur les vingt otages vivants libérés, vingt-huit autres — morts — devaient être restitués. Seuls neuf corps l’ont été, via la Croix-Rouge, dont le rôle dans ce conflit, depuis deux ans, laisse perplexe.
Ce manquement humanitaire est d’autant plus grave qu’il s’accompagne d’un second : loin de rendre leurs armes comme le prévoyait l’accord, les brigades du Hamas ont poursuivi leurs attaques et repris leur réarmement.

Ces faits suffisent à eux seuls à invalider les fondements de la trêve.
Dans le langage du Hamas, cette stratégie porte un nom : la “Hudna”, une fausse trêve, temporaire, destinée à gagner du temps avant de reprendre le combat.
Rien n’a changé depuis la signature de la charte fondatrice du mouvement : son objectif n’est pas la coexistence de deux États, mais la disparition d’Israël.
Le slogan scandé dans les rues de Gaza ou dans certaines capitales occidentales — « De la rivière à la mer » — en est la traduction directe : la volonté d’effacer Israël de la carte.

Face à cela, Israël ne peut accepter un statu quo illusoire.
Les accords prévoyaient la restitution complète des otages et la neutralisation des arsenaux. Aucune de ces conditions n’a été respectée.
Pire encore, les forces de Tsahal sont désormais la cible d’embuscades et d’attentats quotidiens, preuve que le Hamas a utilisé la trêve pour se réorganiser.

Il faut désormais que les signataires et parrains de l’accord — Qatar, Turquie, Arabie saoudite et autres — assument leurs responsabilités.
Comment expliquer qu’un processus présenté comme rigoureux ait permis au Hamas de se renforcer ?
Où sont les mécanismes de contrôle et de vérification promis ?
Et quelle crédibilité accorder à de futurs pourparlers si les engagements les plus élémentaires ne sont pas respectés ?

Israël, pour sa part, doit rester vigilant et lucide.
L’histoire enseigne que les démocraties n’ont jamais obtenu la paix par la naïveté, mais par la fermeté et la dissuasion.
Face à une organisation qui nie jusqu’à son existence, Israël n’a d’autre choix que de maintenir l’initiative, de sécuriser ses frontières et de protéger ses citoyens.

Ce que cette trêve avortée démontre, c’est qu’aucune paix durable ne peut naître de la complaisance.
Le temps des illusions est passé.
Il appartient désormais à la communauté internationale de mettre en œuvre des garanties réelles, et non des promesses creuses, pour que le mot “cessez-le-feu” retrouve enfin son sens : celui du respect, de la sécurité et du droit.

Alors, pour terminer, il n’y aura pas de capitulation avec les terroristes, car ce que le gouvernement israélien doit faire, c’est d’anéantir cette menace, comme l’avaient fait les alliés en détruisant l’Allemagne nazie… jusqu’au dernier.

Alain SAYADA1.png

Alain SAYADA

Rédacteur en chef d’Israel Actualités

 

About The Author

Related posts

Leave a Reply

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *