Tribune : Ce que l’Imam Chalgoumi avait vu venir – et que la France refuse encore de voir
La semaine dernière, l’Imam de Drancy, Hassan Chalgoumi, s’est rendu en Israël avec une délégation. Lors de ce déplacement, il a tenu des propos lucides, puissants, et malheureusement trop peu relayés. Il a rappelé que depuis plus de dix ans, il alerte sur un phénomène qui nous frappe aujourd’hui de plein fouet : la montée d’un antisémitisme violent, l’islamisme radical et l’ensauvagement de notre pays.
Ce que la France a refusé de voir pendant des années s’est réalisé, étape par étape : assassinats de Juifs, attentats sanglants (Hyper Cacher, Bataclan, Nice…), professeurs décapités pour avoir enseigné la liberté d’expression, prêtres égorgés dans leurs églises. La violence s’est enracinée dans nos rues, nos écoles, nos lieux de culte. Elle est devenue le quotidien de nombreux Français.
Les auteurs de ces crimes sont souvent fichés S, sous OQTF, connus des services de renseignement, parfois multirécidivistes. Pourtant, ils agissent. Pourquoi ? Parce que l’État abdique. Parce que la justice est paralysée. Parce que la peur de stigmatiser a remplacé la volonté de protéger.
Dans certains quartiers, la République n’existe plus. Être juif, catholique, ou simplement français, y devient dangereux. Et pendant ce temps, une partie de la classe politique – notamment à gauche – s’aveugle volontairement. En courtisant un électorat islamisé, elle sacrifie les principes de la République sur l’autel du clientélisme électoral.
Le président de la République, quant à lui, joue l’ambiguïté. Il parle d’unité, mais laisse nos forces se fracturer. Il prétend restaurer l’autorité, mais abandonne des pans entiers du territoire à la loi des clans et des idéologies importées. Il défend des causes internationales, mais délaisse les Français. Il signe un accord sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie pendant que la guerre civile menace à Trappes, à Marseille ou à Roubaix.
Oui, la France s’efface, et avec elle son autorité, sa diplomatie, son image. La parole française n’est plus respectée ni à Alger, ni à Téhéran, ni même à Bruxelles.
Il reste moins de deux ans avant l’élection présidentielle. C’est peu. Mais c’est assez pour reconstruire une espérance. Il faut dire la vérité : Emmanuel Macron aura été, dans son second mandat, le président le plus faible de la Ve République. L’Histoire le jugera.
Mais nous, citoyens, avons un devoir immédiat : protéger nos enfants, relever la République, faire taire les fanatismes, restaurer l’ordre, la sécurité, et l’identité de la France.
Si Israël a dix ans d’avance sur nous dans la lutte contre le terrorisme islamiste, alors c’est aujourd’hui que nous devons agir. Il n’y a plus de temps à perdre.
Alain SAYADA
Rédacteur en chef d’Israel Actualités