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Attentat en Turquie : Ankara accuse Damas

 Qui a commis les attentats à la voiture piégée qui ont fait 43 morts samedi 11 mai à Reyhanli, dans le sud de la Turquie ? Pour le gouvernement turc, cela ne fait aucun doute. L’attaque la plus meurtrière enregistrée en Turquie depuis plusieurs années est liée à des organisations proches du régime syrien, a affirmé au cours d’une conférence de presse le ministre de l’intérieur turc, Muammer Güler.

« Les personnes et l’organisation qui ont mené l’attaque ont été identifiées. Il a été établi qu’elles étaient liées à des organisations soutenant le régime syrien et ses services de renseignement », a déclaré M. Güler, cité par la chaîne publique TRT sur son site Internet.

« NOUS DEMANDERONS DES COMPTES »

Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a de son côté mis en garde les auteurs de l’attentat, d’où qu’ils viennent. « Les coupables en paieront le prix, qu’ils viennent de l’intérieur ou de l’extérieur du pays », a-t-il dit aux journalistes lors d’un déplacement à Berlin. Plus tôt dans la journée, il avait souligné la « coïncidence » entre ces attaques et une « accélération » des efforts pour résoudre la crise syrienne, avec notamment une visite prévue du premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, à Washington le 16 mai. Il a souligné que ces attentats ne modifieront pas la politique d’accueil de la Turquie vis-à-vis des réfugiés. « Quiconque se réfugie ici est notre hôte », a-t-il dit. La Turquie soutient les rebelles syriens et accueille quelque 400 000 réfugiés syriens.

M. Arinç, également porte-parole du gouvernement, avait estimé auparavant que le régime de Damas et le président syrien Bachar al-Assad faisaient figure de suspects. « Avec leurs services de renseignement et leurs groupes armés, ils font certainement figure de suspects habituels pour la mise en oeuvre et davantage encore pour l’instigation d’un plan aussi démoniaque », avait déclaré M. Arinç. Il a rappelé que les autorités turques avaient déjà imputé aux services de renseignement syriens un attentat à la voiture piégée qui avait fait 17 morts et 30 blessés le 11 février au poste-frontière de Cilvegözü, proche de Reyhanli. « Quel que soit l’instigateur ou l’auteur, quelle que soit la force dont il dispose, nous demanderons des comptes », a prévenu M. Arinç.

« SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE ET LES AUTORITÉS TURCS »

Les réactions internationales n’ont pas tardé à pleuvoir après le drame. Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a qualifié « d’horribles » ces attentats. « Ces nouvelles horribles nous touchent tout particulièrement, nous tous qui travaillons en partenariat étroit avec la Turquie », a-t-il dit dans un communiqué.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a demandé de son côté que « les coupables soient rapidement identifiés et traduits en justice« , a indiqué le porte-parole de l’ONU, Martin Nesirky.

Le président français, François Hollande, a exprimé dans un communiqué « sa solidarité avec le peuple et les autorités turcs ». « Nous nous tenons aux côtés du peuple de Turquie », a commenté le chef de la diplomatie britannique, William Hague, dans un message sur Twitter.

La Coalition nationale de l’opposition syrienne a dénoncé dans un communiqué une tentative par le régime de Damas de « se venger de la population turque et de la punir pour son honorable soutien au peuple syrien ».

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