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Boycott d’athlètes israéliens: le cas Jaziri n’est pas une « première »

PARIS, 12 oct 2013 (AFP) – Le forfait, a priori contraint, du tennisman
tunisien Malek Jaziri vendredi à Tachkent, pour ne pas avoir à affronter un
Israélien, n’est pas une « première », et plusieurs cas semblables ont été
relevés dans l’histoire récente du sport.
Amir Weintraub, vainqueur sans jouer donc vendredi de son quart de finale
du tournoi de Tachkent, n’est pas le premier sportif israélien à voir un
adversaire subitement forfait. Même si en l’occurrence le caractère forcé du
retrait de Malek Jaziri paraît clair, les deux joueurs étant amis et
partenaires au sein du club français de Sarcelles, en Seine-Saint-Denis.
En 2003, aux championnats du monde de tennis de table de Paris, deux
forfaits de ce style avaient été relevés, avec l’absence subite du Yéménite
Hani Al-Hammadi et du Saoudien Nabeel Al-Magahwi pour leurs matches de poule
de qualification. Le premier avait justifié une soudaine fatigue. Le second
n’avait pas avancé d’explication. Mais la cause était autre: la présence parmi
leurs adversaires du pongiste israélien Gay Elensky.
Suite à ces abandons, la Fédération internationale de tennis de table avait
suspendu les deux joueurs jusqu’à la fin de la saison, sans pouvoir cependant
démontrer le caractère antisémite de leurs forfaits: « Nous ne pouvons prouver
le motif de leur refus de jouer, mais nous savons qu’ils ont violé nos lois »,
avait justifié un communiqué de l’ITFF, rappelant qu’avant la compétition tous
les chefs de délégation avaient dû « signer une lettre qui engageait leurs
joueurs à rencontrer tout adversaire potentiel, d’où qu’il vienne ».

Forfait sur le tatami

Un an plus tard, en 2004, les jeux Olympiques d’Athènes avaient été le
cadre d’une affaire du même type: l’abandon soudain du judoka iranien Arash
Mir-Esmeili, plutôt que de monter sur le tatami face à un Israélien. Un
exemple rappelé par Philippe Assoulen dans son ouvrage sur « les champions
juifs dans l’histoire », en 2009, avec pour sous-titre: « Des sportifs face à
l’antisémitisme ».
L’Iran s’était illustré de la même façon en 2011, lors des Mondiaux de
natation en Chine, à Shanghai. Mohammad Ali Rezaei avait refusé de prendre le
départ de sa série du 100 m brasse, l’Israélien Gal Nevo étant dans un couloir
d’eau voisin. La Fédération internationale de natation (Fina) avait alors
expliqué avoir vu un document émis par les instances sportives iraniennes
demandant « le boycott de toutes les épreuves où Israël nage ».
Deux ans plus tôt, en 2009, c’est l’Israélienne Shahar Peer, 48e mondiale,
qui n’avait pu participer au tournoi de tennis de Dubaï, faute d’avoir reçu un
visa des autorités des Emirats arabes unis. Niant avoir été à l’origine de ce
forfait contraint, le directeur du tournoi, Salah Tahlak, avait cependant
expliqué que la participation de Peer aurait pu « attiser » la colère du « public
qui a suivi la couverture télévisée de l’offensive israélienne à Gaza ».
L’année précédente, deux joueurs israéliens, Andy Ram et Jonathan Erlich,
avaient eux aussi été absents de dernière minute au tournoi de Dubaï, où ils
devaient disputer le double. Officiellement, il ne s’agissait pas alors d’un
problème de visa, mais la presse avait évoqué des pressions « amicales » de la
part de l’ATP, qui gère le circuit masculin.
Dans le cas Jaziri, l’ATP a confirmé samedi à l’AFP « être au courant » du
dossier et être entrée en relation avec la Fédération internationale de tennis.

ol/gv

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