haut banniere
haut banniere
haut banniere

Enquête française sur une exécution de l’EI

Enquête française sur une exécution de l’EI impliquant probablement un proche de Merah

Paris, 12 mars 2015 (AFP) – La justice française a lancé une enquête sur

une exécution mise en scène par le groupe État islamique (EI) dans une vidéo
sur laquelle apparaissent sans doute le jihadiste français Sabri Essid, proche
de Mohamed Merah, et son beau-fils d’une douzaine d’années.
Sur ces images, diffusées mardi, un enfant vêtu d’une longue tunique et
d’un treillis semble tuer d’une balle dans le front un homme présenté comme un
Arabe israélien accusé par l’EI d’être un espion d’Israël, avant de tirer
plusieurs fois sur son cadavre.
A ses côtés, un jihadiste au regard dur et à la barbe noire très fournie
évoque, en français, l’attentat de janvier contre un supermarché casher de
Paris, où quatre Juifs ont été tués, et menace directement Israël.
L’enquête préliminaire a été ouverte mercredi par la section antiterroriste
du parquet de Paris pour assassinat en relation avec une entreprise
terroriste, association de malfaiteurs criminelle en relation avec une
entreprise terroriste, apologie du terrorisme et incitation à commettre des
actes de terrorisme, a annoncé jeudi à l’AFP une source judiciaire.
Le groupe jihadiste actif en Irak et en Syrie a multiplié ces derniers mois
les vidéos de décapitations et exécutions, mettant parfois en scène des
bourreaux occidentaux.
Mais si la justice française se saisit de celle-ci, c’est que le jihadiste
s’exprimant en français est « très probablement » Sabri Essid, tandis que
l’enfant qui manie l’arme semble être le fils de sa femme, selon des sources
proches du dossier.
La vidéo a été diffusée trois ans, presque jour pour jour, après le début
des tueries de Mohamed Merah, qui avait semé l’effroi en France en assassinat
sept personnes — trois militaires et quatre Juifs — entre le 11 et le 19
mars 2012 à Toulouse et Montauban.
Sabri Essid est le fils d’un compagnon de la mère du tueur au scooter, dont
il était proche. Merah était resté en contact avec Essid quand ce dernier
était en prison. Et les deux hommes ont continué à communiquer régulièrement
dans les mois ayant précédé les crimes du tueur au scooter.

– 1.400 Français impliqués –

Sabri Essid avait été intercepté en 2006 avec une autre figure du jihadisme
français dans le Sud-Ouest, l’Albigeois Thomas Barnouin, par l’armée syrienne,
alors qu’ils se rendaient en Irak pour y prendre part au jihad contre les
forces de la coalition internationale. Remis aux autorités judiciaires
françaises, ils avaient été condamnés en 2009 à cinq ans de prison en France,
et Sabri Essid avait trouvé un emploi de grutier à sa sortie.
Aujourd’hui âgé de 31 ans, Sabri Essid est reparti pour la Syrie au
printemps 2014, avec des proches, dont Thomas Barnouin.
A peu près au même moment, Souad Merah, soeur de Mohamed, avait également
quitté la France pour la Syrie, vraisemblablement en famille.
Avec 1.400 Français ou personnes résidant en France impliqués dans des
filières d’envoi de jihadistes en Syrie ou en Irak (dont 410 sur place, 260 de
retour en France et près de 90 tués dans des combats ou des
attentats-suicide), la France est au premier rang des pays occidentaux touchés
par ce phénomène.
La justice française avait déjà ouvert en novembre une enquête pour
assassinats en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste
après la diffusion par le groupe EI d’une vidéo sanglante dans laquelle ont
été identifiés deux Français, convertis à l’islam, parmi les égorgeurs de
soldats syriens fidèles au régime de Damas.
Si l’identification de Maxime Hauchard, un Normand de 22 ans, semblait
certaine, celle de Mickaël Dos Santos, originaire de la région parisienne, 22
ans également, a été contestée par certains spécialistes, même si le parquet
de Paris a évoqué des « indices précis et concordants » permettant de dire qu’il
s’agissait bien de lui.
D’autres Français sont soupçonnés d’avoir commis des crimes en Syrie, à
l’instar d’un Niçois actuellement écroué et mineur au moment des faits ou de
certains des jeunes jihadistes de Lunel.
ng-arb-mm/fff/at/sd

About The Author

Related posts

Leave a Reply

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *