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Israël: les USA négocient une « compensation » à l’accord nucléaire iranien

Washington et Jérusalem seraient en pourparlers pour l’envoi de fonds militaires, dont des jets F-35

Les Etats-Unis auraient promis une compensation à Israël en échange de son acceptation silencieuse de l’accord sur le nucléaire iranien, selon un rapport secret publié par le quotidien israélien Haaretz et Yediot Aharonot cette semaine.

Washington et Jérusalem auraient tenu des pourparlers secrets afin de pondérer la réaction israélienne face à ce que le leadership du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou juge de « mauvais accord ». Le « deal » entre les deux alliés serait constitué d’une livraison d’armes de pointe, et de 50 jets de combats F-35, qui s’ajoute aux batteries de défense anti-missile Dôme de fer et Arrow 3.

« La Maison Blanche est prête à payer un prix très lourd pour obtenir un peu de calme des Israéliens à ce stade. Nous sommes surpris que la demande n’ait pas été faite », a déclaré un officiel anonyme au journal israélien Yediot, qui cite une déclaration israélienne plus « ambigue ».

« Si nous arrivons avec des demandes à ce stade, cela voudrait dire que nous avons abandonné nos objections à l’accord (sur le nucléaire iranien, ndlr), or maintenant il s’agit de savoir à quel prix. Si Israël estime que l’accord est mauvais pour sa sécurité, il ne peut pas renoncer juste à la fin », a indiqué la source.

Plus tôt ce mois-ci, la Chambre des représentants a approuvé un plan de 474 millions destiné à Israël pour développer ses systèmes anti-missiles Dôme de fer, Arrow 3, fronde de David et en coût de recherche et développement.

Inclus dans les fonds de défense antimissile de coopération américano-israéliennes est de 41,4 millions de dollars pour le système de défense roquettes Iron Dome à courte portée, 165 millions de dollars Sling de David, un autre système à courte portée, et des programmes de défense Arrow-3 missiles à plus longue portée, ainsi que $ 267,6 millions dans des fonds de recherche et développement.

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a affirmé dimanche qu’il était encore possible de stopper un accord sur le nucléaire iranien dont il prétend qu’il permettra à Téhéran de se doter de l’arme atomique et que les grandes puissances espèrent obtenir avant fin juin.

« Il n’est pas encore trop tard pour retirer le plan qui va donner à l’Iran un accord lui ouvrant la voie à l’acquisition de l’arme nucléaire », a dit le premier ministre au cours d’une cérémonie marquant la Journée de Jérusalem, qui célèbre la réunification de la ville 1967 pendant la guerre des Six Jours.

Les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Chine, la Russie et l’Allemagne négocient avec Téhéran un accord sur son programme nucléaire et espèrent le conclure d’ici au 30 juin. L’objectif est d’empêcher la République islamique de mettre au point une arme nucléaire en échange de la levée des sanctions internationales qui ont des conséquences négatives sur l’économie iranienne.

Selon Israël, on ne peut faire confiance à l’Iran pour respecter un tel accord, qui de plus serait plein de failles.

« Nous sommes opposés à cet accord, et nous ne sommes pas les seuls », a dit M. Netanyahou, ajoutant qu’il est « nécessaire et possible d’aboutir à un meilleur accord « .

Les pays arabes, notamment ceux dirigés par des musulmans sunnites dans le Golfe, craignent qu’un accord sur le nucléaire ne puisse entraîner un rapprochement entre les États-Unis et l’Iran, pays chiite qu’ils considèrent également comme étant un des instigateurs des conflits au Yémen, en Syrie et en Irak.

Le président américain Barack Obama a tenté jeudi de rassurer les pays alliés du Golfe à l’occasion d’une réunion au sommet à Camp David sur le fait qu’un accord avec Téhéran ne se ferait pas à leurs dépens.

L’Iran a toujours affirmé que son programme nucléaire était à but exclusivement civil, notamment pour la production d’énergie et à des fins de recherche médicale, et que les inquiétudes internationales sur les risques que l’Iran se dote de la bombe atomique n’avaient pas lieu d’être.

De son côté, le gouverneur du New Jersey Chris Christie a critiqué lundi la gestion par le président Obama des pourparlers nucléaires avec l’Iran, lors d’un discours de politique étrangère à Portsmouth, New Hampshire.

« Avec l’Iran, l’empressement du président pour un accord sur son programme nucléaire l’a rendu apte à accepter un mauvais accord », a déclaré Christie.

« Le prix de l’inaction est en hausse constante. La semaine dernière, nous avons vu l’embarras de presque tous les dirigeants du Golfe, y compris le roi saoudien, lors du sommet du président Obama à Camp David. Nos alliés veulent des politiques, et non pas des séances de photos », a-t-il déclaré.

« L’accord conduira à un Iran nucléaire et, ensuite, d’un Moyen-Orient nucléarisé, » a proclamé le gouverneur qui n’a pas encore fait son annonce pour la course à la Maison Blanche en 2016.

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