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Israël veut « l’effondrement » de l’Autorité palestinienne (responsable palestinien)

Ramallah (Territoires palestiniens), 22 fév 2015 (AFP) – Le négociateur en
chef palestinien a accusé dimanche Israël de chercher « l’effondrement » de
l’Autorité palestinienne en ne lui reversant pas les fonds qui lui sont dus.
Début janvier, Israël avait gelé le versement de 106 millions d’euros de
taxes collectées chaque mois pour le compte de l’Autorité en riposte à la
demande palestinienne d’adhésion à la Cour pénale internationale (CPI).
Rien n’est arrivé non plus en février et l’échéance de début mars
s’approche à grands pas pour l’Autorité, politiquement moribonde, et désormais
privée de plus des deux tiers de ses recettes budgétaires propres et incapable
de payer ses quelque 180.000 fonctionnaires.
Le Premier ministre israélien Benjamin « Netanyahu veut une Autorité
palestinienne sans autorité et retient maintenant l’argent pour qu’elle
s’effondre », a accusé Saëb Erakat, sur la radio publique palestinienne.
« Cet argent n’est pas de l’argent israélien ni de l’aide internationale »,
a-t-il poursuivi, appelant à la communauté internationale à faire « bien plus »
que publier des communiqués pour condamner cette sanction israélienne
unilatérale.
Washington, « inquiet quant à la viabilité de l’Autorité palestinienne si
elle ne reçoit pas des fonds rapidement », a récemment dit redouter une grave
crise en cas d’effondrement de l’Autorité, une entité intérimaire née des
Accords d’Oslo sur l’autonomie en 1993 et qui devait s’effacer en 1999 pour
laisser place à un Etat qui se fait toujours attendre.
Dans la foulée de ces accords historiques, Israéliens et Palestiniens
signaient en 1994 le protocole économique de Paris, aux termes duquel Israël
s’engageait à reverser chaque mois aux Palestiniens les taxes douanières et la
TVA prélevées sur les marchandises leur étant destinées et transitant par
Israël.
A chaque fois qu’ils ont voulu riposter à une initiative palestinienne, les
gouvernements israéliens successifs ont, malgré leurs engagements, frappé
l’Autorité au portefeuille. Cela avait duré six mois en 2006 quand le Hamas
islamiste avait remporté les législatives.
Israël a réitéré plusieurs fois depuis. Il a toujours fini par reverser
l’argent au plus tard sous deux mois. Cette fois-ci, alors que les dirigeants
israéliens, M. Netanyahu en tête, sont lancées dans la course aux législatives
prévues le 17 mars et que les Palestiniens peuvent déposer leur première
plainte devant la CPI pour « crime de guerre » contre des dirigeants israéliens
à compter du 1er avril, experts et observateurs s’accordent à dire que ce
délai pourrait être dépassé.
hmw-sbh/hj

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