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Les crises du monde arabe forcent Kerry à retourner au Proche-Orient Par Nicolas REVISE, Jo Biddle

WASHINGTON, 01 nov 2013 (AFP) – Le secrétaire d’Etat John Kerry repart ce

week-end en tournée au Proche-Orient et dans le Golfe, au chevet du difficile
processus de paix israélo-palestinien, de la guerre en Syrie et de la crise
nucléaire avec l’Iran.
Point d’orgue de ce 17e voyage en huit mois pour le chef de la diplomatie

américaine, sa première étape dimanche et lundi en Arabie saoudite pour des

entretiens avec le roi Abdallah afin de tenter d’apaiser les tensions entre

les deux alliés: Ryad reproche à Washington son non-interventionnisme

militaire en Syrie et son rapprochement avec l’Iran.
Après Ryad, M. Kerry est attendu jusqu’au 11 novembre à Varsovie,
Jérusalem, Bethléem, Amman, Abou Dhabi, Alger et Rabat.

L’agence de presse égyptienne Mena a aussi fait état vendredi d’un arrêt
dimanche de « quelques heures » au Caire, un projet évoqué cette semaine par le
secrétaire d’Etat lui-même.
Mais cette étape, en plein refroidissement des liens américano-égyptiens et
avant le début du procès lundi du président déchu Mohamed Morsi, ne figure pas
au programme de M. Kerry et sa porte-parole Jennifer Psaki est restée muette
sur le sujet.
A Ryad, le ministre américain « va réaffirmer la nature stratégique des
relations entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite » et parler de la manière
de « mettre fin à la guerre en Syrie, (d’)avancer en Egypte » ainsi que des
« négociations avec le groupe P5+1 et l’Iran » sur le nucléaire les 7 et 8
novembre à Genève.

   « C’est le bon moment pour une visite du secrétaire d’Etat », a-t-elle
assuré.
De fait, et bien que Washington le nie, les relations américano-saoudiennes
subissent un coup de froid, tant à cause de la Syrie que de l’Iran, la
puissance chiite de la région et la bête noire de Ryad.
La monarchie islamique à majorité sunnite a annoncé le 18 octobre son refus
de siéger au Conseil de sécurité de l’ONU, alors qu’elle venait d’y être élue,
un geste sans précédent pour protester contre « l’impuissance » du Conseil — et
donc aussi de Washington — face au drame syrien. Les Saoudiens reprochent à
leurs alliés américains d’avoir renoncé à frapper militairement le régime de
Bachar al-Assad.
Selon le Wall Street Journal, le chef des renseignements saoudiens, le
prince Bandar ben Sultan al-Saoud, avait déclaré à des diplomates européens
que Ryad réduirait sa coopération avec la CIA pour armer et entraîner des
rebelles syriens en collaboration avec la France et la Jordanie.

Sur le nucléaire iranien, l’Arabie saoudite voit d’un mauvais oeil le dégel

amorcé entre Téhéran et Washington. Ryad est également furieux que les
Etats-Unis aient réduit leur aide militaire au régime intérimaire mis en place
par les militaires en Egypte.
Artisan de la reprise fin juillet du dialogue direct entre Israël et les

Palestiniens, John Kerry cherchera à relancer le processus de paix plombé,
selon le camp palestinien, par une nouvelle annonce d’Israël de 1.500

logements de colons à Jérusalem-Est.
Le département d’Etat a reconnu que cela assombrissait le climat des
négociations, qui avaient déjà capoté en septembre 2010 en raison de la
colonisation. M. Kerry doit voir mardi à Bethléem le président palestinien
Mahmoud Abbas, selon un responsable palestinien.

Interrogée sur des rumeurs de démission de négociateurs palestiniens, Mme
Psaki a assuré que la partie palestinienne « restait pleinement impliquée dans
les négociations et participerait au prochain cycle » de pourparlers.

   L’Iran est aussi une pomme de discorde entre Israël et les Etats-Unis:
l’Etat hébreu redoute que Washington n’allège les sanctions contre Téhéran
sans réelles concessions sur le nucléaire.
   Au cours de cette tournée dans le monde arabe, M. Kerry fera une brève
incursion en Europe, à Varsovie, pour parler de « nos partenariats de défense
avec la Pologne et (de sa) contribution à la promotion de la démocratie et
(…) de l’influence de l’Otan », selon Mme Psaki.
Le secrétaire d’Etat, qui a déjà visité 35 pays depuis sa prise de
fonctions en février, bouclera sa tournée par un premier voyage au Maghreb, à
Alger, pour le dialogue stratégique Etats-Unis/Algérie, puis au Maroc.

burs-nr/gde

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