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Profanations: des lycéens marchent à Sarre-Union pour dire leur indignation

lyceens01wp_20150217_004Quelque 200 lycéens ont marché
mardi, de leur propre initiative, dans les rues de Sarre-Union (Bas-Rhin) pour
témoigner de leur indignation après la profanation du cimetière juif de cette
petite commune, a constaté un journaliste de l’AFP.
Brandissant des pancartes « Coexist » et « Respect », les jeunes gens sont
partis dans le calme de leur établissement, situé dans le centre-ville, avant
d’observer deux minutes de silence, ponctuées d’applaudissements, devant une
petite synagogue.
Ils ont ensuite rejoint la place de la République, où ils ont attendu le
passage du cortège présidentiel vers le cimetière juif.
« Nous sommes tous indignés par cette profanation, c’est très grave », a dit
à l’AFP Gaëtan, 17 ans, l’un des organisateurs de cette marche, dont l’idée
s’est concrétisée en quelques heures lundi soir via les réseaux sociaux.
En tête de cortège, le jeune homme portait un petit drapeau français,
« surtout parce qu’il signifie Liberté, Egalité et Fraternité ».
Kasper, 17 ans, élève en 1re L, portait une pancarte avec l’inscription
« Coexist ». « Cela veut dire qu’on peut tous vivre ensemble sans se taper
dessus, il y a ici des élèves de toutes les religions, c’est ce que l’on veut
montrer », a-t-il expliqué.
« Nous ne marchons pas contre quelque chose, mais pour que notre petite
ville, pas habituée à ce bombardement médiatique, retrouve son calme et sa
sérénité », a dit Antoine, élève en Terminale ES. « Il n’y a pas d’indifférence
des jeunes par rapport à ce qui s’est passé », a-t-il insisté.
« Ce n’est pas parce que cinq personnes idiotes ont fait ça qu’on est tous
comme ça », a témoigné Charlotte, 17 ans, tandis que Margaux, âgée elle aussi
de 17 ans, a voulu montrer « qu’on n’accepte pas ça ».
Une poignée d’enseignants ont également pris part discrètement à la marche.
« C’est très beau, je suis fière d’eux, ils montrent ce dont ils sont
capables », a dit à l’AFP Simone Wanner, professeur d’enseignement religieux
protestant dans le collège de la ville, qui a tenu à être auprès de ses
anciens élèves.
Parmi les élèves interrogés par l’AFP, la plupart ont dit connaître
l’identité des jeunes gens en garde à vue depuis lundi et être étonnés de
leurs actes. « Nous sommes tous très surpris, ils sont plutôt calmes, discrets,
même un peu repliés », a dit un jeune homme.
Un enseignant, sous couvert d’anonymat, a confirmé ce constat, se disant
« abasourdi que ces élèves aient pu faire ça ».
cds/jlc/gf

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