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Syrie: les jihadistes de l’EI subissent de lourdes pertes à Kobané

Le groupe Etat islamique (EI) a perdu au
moins 50 combattants en 24 heures à Kobané, l’un des bilans plus lourds pour
les jihadistes depuis qu’ils tentent de prendre cette ville kurde syrienne
frontalière de la Turquie.
Dans cette ville, un jihadiste a affirmé sur un forum en ligne que l’EI
avait enlevé une « femme militaire sioniste », selon le centre américain de
surveillance des sites islamistes, SITE, qui a précisé qu’il pourrait s’agir
d’une jeune Israélo-Canadienne. Ottawa a indiqué examiner cette information.
Entre samedi et dimanche, 50 jihadistes ont péri « dans des frappes
aériennes de la coalition dirigée par les Etats-Unis, dans les violents
combats contre les Kurdes et dans cinq attaques suicide menées à travers
Kobané », a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
L’EI, qui contrôle de vastes territoires en Syrie et en Irak, tente de
conquérir Kobané depuis la mi-septembre mais se heurte à la résistance des
Kurdes soutenus par la coalition internationale antijihadiste qui mène des
raids en Syrie depuis le 23 septembre.
Samedi, l’EI a mené pour la première fois une double attaque suicide contre
un poste-frontière tout proche de Kobané, contrôlé par les Kurdes, et dont la
prise lui permettrait d’encercler totalement la ville.
Si Kobané tombe, les jihadistes contrôleraient une longue bande
territoriale à la frontière syro-turque.

– Effet de surprise –

Après avoir reculé ces dernières semaines grâce notamment aux frappes de la
coalition, « les jihadistes ont tenté de surprendre les forces kurdes par ces
attaques suicide, mais ont échoué », a indiqué M. Abdel Rahmane.
Des responsables du principal parti kurde syrien PYD et l’OSDH ont affirmé
que les kamikazes étaient venus « du côté turc » de la frontière, mais Ankara a
dénoncé un « mensonge grossier ».
Le principal parti kurde de Turquie a cependant exigé dimanche l’ouverture
d’une enquête sur le sujet.
Par ailleurs, réagissant aux informations sur la possible capture d’une
Israélo-Canadienne à Kobané, le gouvernement canadien a indiqué explorer « tous
les réseaux appropriés pour réunir davantage d’informations, et des
responsables sont en contact étroit avec les autorités locales », selon un
communiqué des Affaires étrangères.
Selon SITE, des jihadistes ont précisé que cette femme pourrait être Gill
Rosenberg, une Israélo-Canadienne combattant dans les forces israéliennes et
engagée dans les rangs kurdes contre l’EI.
« Le gouvernement du Canada ne fera pas de commentaire ou ne publiera pas
d’information qui pourrait compromettre les efforts en cours », a ajouté le
ministère canadien.
Le porte-parole de la diplomatie israélienne a indiqué de son côté que le
ministère ne savait « rien » mais suivait « les informations de près ».

– Rencontre Poutine-Erdogan –

Le conflit syrien devrait être au menu de la rencontre lundi à Ankara du
président russe Vladimir Poutine, fervent soutien de Damas, avec son homologue
turc Recep Tayyip Erdogan, farouche opposant à Bachar al-Assad.
Mais l’émergence de la menace jihadiste a vu les deux pays se rejoindre sur
la nécessité de lutter contre l’EI.
« Il pourrait y avoir un rapprochement sur la Syrie car l’apparition de l’EI
est un développement que la Russie a au moins autant d’intérêt, si ce n’est
plus, que la Turquie à combattre », estime ainsi Ilter Turan, de l’université
d’Istanbul.
Le conflit en Syrie a commencé en mars 2011 par un mouvement de
contestation pacifique contre le régime, qui s’est ensuite transformé en
rébellion armée, puis complexifié avec l’apparition de groupes jihadistes,
dont l’EI.
Dans les provinces de Deraa (sud) et d’Alep, des raids de l’armée syrienne
ont fait dimanche 29 morts, dont sept femmes et trois enfants, a rapporté
l’OSDH.
La veille, toujours selon l’OSDH, le Front Al-Nosra, branche syrienne
d’Al-Qaïda, a exécuté 13 combattants de l’opposition, après que l’un d’entre
eux a tué un commandant jihadiste.
Près de 200.000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit.
D’autres, par millions, ont été obligées de fuir leurs foyers.
En Irak, la situation humanitaire s’est aussi dégradée depuis le début de
l’année, et plus particulièrement depuis juin, avec la vaste offensive de l’EI
dans le pays.
Désormais, plus de 2 millions de personnes y sont déplacées, ce dont se
sont alarmées des ONG dimanche, soulignant que les premières neiges
commençaient à tomber.
S’exprimant sur la situation notamment en Syrie et en Irak, le pape
François a demandé dimanche que tous les dirigeants religieux, politiques,
intellectuels musulmans condamnent « clairement » et sans ambiguïté le
terrorisme islamiste.
bur-emb/cbo/cco

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