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Hollande en Israël et dans les territoires palestiniens: nucléaire iranien, processus de paix et économie (PRESENTATION) Par Hervé ASQUIN

PARIS, 13 nov 2013 (AFP) – François Hollande sera de dimanche à mardi en
Israël et dans les territoires palestiniens pour l’une de ses plus longues
visites présidentielles à l’étranger, en pleine négociation avec Téhéran sur
le nucléaire et avec l’espoir de peser sur le processus de paix dans l’impasse.
Le président tentera aussi de relancer des relations économiques et
commerciales jugées satisfaisantes à Paris, mais « guère à la hauteur de la
qualité de la relation politique ».
Si « l’engagement personnel » du secrétaire d’Etat américain John Kerry est
déterminant dans les fragiles négociations de paix israélo-palestiniennes
rouvertes il y a trois mois, François Hollande entend « encourager » les deux
parties à réaliser les « compromis » et « efforts nécessaires » pour surmonter
leurs dissensions, explique-t-on à l’Elysée.
C’est cet « esprit d’encouragement et d’espoir » qu’il fera valoir dimanche,
lors de ses rencontres avec les dirigeants israéliens, lundi à Ramallah avec
le président palestinien Mahmoud Abbas ou mardi devant la Knesset, le
Parlement israélien.
Persuadé de « l’influence » de la France, le chef de l’Etat qui sera
accompagné d’une demi-douzaine de ministres, dont Laurent Fabius (Affaires
étrangères) et Pierre Moscovici (Finances), plaidera pour « une solution à deux
Etats » qui garantirait la sécurité d’Israël et la viabilité d’un futur Etat
palestinien, position constante de la France. Dans l’immédiat, il regrettera
la poursuite de la colonisation juive des territoires palestiniens qui menace
les pourparlers de paix.
A Israël, il adressera cependant un « message d’amitié, fort et sans
retenue » mais aussi de « soutien au développement économique, culturel ou
scientifique et à son insertion dans la communauté internationale ».
Les flux commerciaux entre les deux pays, souligne l’Elysée, s’élevaient en
2011 à 2,3 milliards d’euros, la France n’étant que le 11e fournisseur
d’Israël.
Une quarantaine de dirigeants d’entreprises comme Alstom, Arianespace ou
Vinci seront du voyage, au cours duquel François Hollande, le Premier ministre
israélien Benyamin Netanyahou et le président Shimon Peres inaugureront, mardi
à Tel Aviv, la 2e Journée de l’innovation Israël-France.

dérouler le ‘Tapis rouge’

Sur les négociations de Genève avec l’Iran autour de son programme
nucléaire, l’Elysée relève que si « l’approche tactique » de la France peut
différer de celle d’Israël, les deux pays s’accordent pour estimer que le
volet militaire de ce programme, farouchement contesté par la partie
iranienne, « doit cesser ».
Du côté israélien, la page de l’incident diplomatique suscité par le
président de la Knesset Yuli Edelstein qui avait menacé de ne pas rencontrer
François Hollande si ce dernier ne se rendait pas au Parlement israélien,
semble tournée.
Yuli Edelstein s’est finalement félicité de la venue du président français
à la Knesset, une fois celle-ci confirmée, parlant d’un « grand honneur ». Et du
côté français, on affirme avec la même intention d’oublier l’incident, qu’il
« ne s’est rien passé ».
Plus encore, Benjamin Netanyahu a promis de dérouler le « tapis rouge » au
président français, « un ami d’Israël ».
Tout a été fait aussi, assure-t-on encore à Paris, pour que l’ensemble de
la visite se déroule « sereinement », loin des incidents suscités par l’ancien
Premier ministre socialiste Lionel Jospin qualifiant en 2000 le Hezbollah
libanais de « terroriste » ou du coup de colère de Jacques Chirac s’agaçant en
1996 de la pression des services de sécurité israéliens.
Ce dernier incident s’était produit dans l’enceinte de l’Eglise Sainte Anne
des Croisés, l’un des quatre domaines de Jérusalem placés sous la protection
de la France, où se rendra également François Hollande.
Le président français multipliera aussi les visites symboliques. Il se
recueillera sur les tombes du fondateur du mouvement sioniste Theodor Herzl et
de l’ex-Premier ministre assassiné Yitzhak Rabin, visitera Yad Vashem, le
mémorial de la Shoah, et déposera une gerbe au mausolée de Yasser Arafat, à
Ramallah. Au dernier jour de sa visite, il se recueillera sur les tombes de
quatre victimes de l’attentat perpétré par Mohamed Merah du 19 mars 2012 à
l’école Ozar Hatorah de Toulouse.
ha/agr/jba/bw

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