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Nouveaux survols nocturnes de drones à Paris, le mystère reste entier

maxresdefaultEffet de mode, jeu ou bien repérages criminels:
comme la veille, Paris a été une nouvelle fois survolé par un ou plusieurs
drones dans la nuit de mardi à mercredi, un phénomène qui laisse les
enquêteurs perplexes.
« Il fallait s’y attendre. Dès qu’un événement un peu inhabituel se produit,
vous pouvez être sûrs que dans les jours qui suivent, ça recommence. Et cela
n’a pas loupé », analyse un commissaire parisien.


Après les survols de plusieurs sites parisiens, dont l’ambassade des
Etats-Unis, observés dans la nuit de lundi à mardi, de nouveaux drones ont en
été aperçus « au moins à cinq reprises » au-dessus de la capitale entre 23h et
2h du matin, selon une source policière.
Des témoins ainsi que des policiers et des gendarmes ont observé ces
survols « qui peuvent être l’oeuvre d’un seul appareil ou bien de plusieurs,
l’enquête le déterminera », a expliqué une source proche du dossier.
Le ou les appareils ont été aperçus notamment entre l’Assemblée Nationale
et les Invalides, au-dessus de la Concorde, « le long de la Seine », ou
au-dessus de certaines portes du périphérique parisien, « mais sans que cela
ait la même ampleur que la veille », a précisé ce commissaire parisien. Comme
la nuit précédente, aucun pilote n’a pu être interpellé et aucune organisation
n’a revendiqué une quelconque action.
Les repérages de ces survols sont facilités par la présence de nombreuses
forces de l’ordre dans la capitale, mobilisées dans le cadre du plan
Vigipirate mis en place depuis les attentats début janvier contre Charlie
Hebdo et un supermarché casher.
« Beaucoup de sites sensibles sont protégés et comme dorénavant on demande
aussi aux forces de l’ordre d’avoir un oeil plus attentif dans les airs, les
drones sont vite repérés », a expliqué la source policière.

– Pas de solution face à ces vols –

Le parquet de Paris, qui avait ouvert mardi, après les premiers vols, une
enquête de flagrance pour « vol par aéronef en zone interdite », a de nouveau
saisi mercredi la section de recherche de la gendarmerie des transports
aériens (GTA), où un groupe spécial d’enquête a été créé, au sujet des survols
observés dans la nuit.
« Pour l’instant l’enquête avance, mais il n’y a pas d’avancées notables », a
assuré la source proche du dossier.
Particuliers souhaitant tester leur nouveau jouet? Amateurs de photos qui
s’amusent à narguer les autorités? Militants souhaitant dénoncer les problèmes
de sécurité que posent les drones? Ou bien criminels effectuant des
repérages… Pour l’heure, les motivations et le profil de ces pilotes
nocturnes deleurent inconnus.
« Je ne serai pas étonné de voir sur Youtube dans quelques jours quelques
vidéos d’un survol de la capitale », pronostique pour sa part un enquêteur, peu
inquiet.
Mais si là encore, la piste terroriste « même si elle n’est pas totalement
écartée, est a priori exclue », les autorités prennent ces survols « au sérieux,
car on ne peut négliger aucune thèse », a assuré la source proche du dossier.
Cette deuxième nuit de survols de drones de la capitale met en exergue
toutefois, si ce n’est l’embarras, du moins la difficulté des forces de
l’ordre à répondre à ce problème de sécurité.
Car depuis un certain nombre de mois, plusieurs de ces appareils ont été
repérés aux abords de sites sensibles. Le palais de l’Elysée a été survolé le
20 janvier, et huit jours plus tard, c’est l’un des sites censé être le plus
protégé de France abritant les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins
français près de la rade de Brest qui l’a été. Certains vols étaient
simultanés, à plusieurs endroits distants de centaines de kilomètres, laissant
penser à des opérations concertées. Les pilotes n’ont toujours pas été
interpellés.
« Il suffit d’imaginer ce que peut représenter un drone chargé d’explosifs
se posant dans un lieu sensible pour comprendre que ces vols, même s’ils sont
l’oeuvre de plaisantins, sont problématiques. On n’a pas encore la solution »,
résume la source policière.
cto/mra/ed

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