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Irak: succès des premières frappes britanniques

Le groupe Etat islamique atteint mercredi matin les portes d’Aïn al-Arab dans le nord de la Syrie

« British warplanes like these Typhoon jets could carry out air strikes in Iraq after David Cameron told the UN Security Council he wanted Britain to « play its part » in the US-led campaign against jihadists with Islamic State »Andrew Yates (AFP/File)

Le groupe Etat islamique (EI) avait atteint mercredi matin les portes d’Aïn al-Arab (Kobané en kurde) dans le nord de la Syrie, tandis que les forces kurdes ont lancé une offensive sur trois fronts contre les djihadistes.

En Irak, la Grande-Bretagne a de son côté lancé ses premières frappes depuis qu’elle s’est ralliée vendredi à la coalition internationale menée par les Etats-Unis qui vise à détruire l’EI, qui s’est emparé de larges pans des territoires syrien et irakien.

Deux chasseurs-bombardiers Tornado sont venus appuyer les troupes kurdes prises pour cible par l’EI dans le nord-ouest, selon le ministère britannique de la Défense, précisant que les frappes avaient détruit un poste d’artillerie et un véhicule équipé d’une mitrailleuse lourde.

Les responsables peshmergas, les combattants kurdes, ont indiqué à l’AFP que les opérations kurdes se déroulaient au nord de Mossoul, contrôlée par l’EI, au sud de la ville pétrolière de Kirkouk et contre une ville à la frontière syrienne.

Les soldats sont en train de se battre dans le centre de Rabia, à une centaine de km au nord de Bagdad, après avoir pris deux villages, a indiqué un haut gradé.

Soutenus par des frappes aériennes, les peshmergas ont également attaqué Zoumar, à environ 60 km de Mossoul, et repris des villages au sud de Kirkouk.

A Washington, le Pentagone a annoncé envisager le déploiement d’une force d’intervention rapide de quelque 2.300 hommes au Moyen-Orient.

« Des combattants peshmergas dans la province de Diyala, en Irak, le 27 septembre 2014″Safin Hamed (AFP/Archives)

Cette unité d’intervention ne sera cependant pas liée aux opérations menées en Irak en ce moment, a indiqué un porte-parole du ministère américain de la Défense, le contre-amiral John Kirby.

Selon un officier des Marines la semaine passée, ces hommes seraient basés au Koweït.

Face à l’avancée des djihadistes, le Pentagone a par ailleurs appelé à faire preuve de patience stratégique et estimé que l’armée américaine ne pouvait pas bombarder l’EI à l’aveuglette.

A Bagdad, au moins 13 personnes ont été tuées et 41 blessées par l’explosion de trois voitures piégées mardi soir dans des quartiers chiites, a-t-on appris de sources policières et hospitalières.

En Syrie, les djihadistes se trouvaient désormais à deux ou trois kilomètres d’Aïn al-Arab, dont ils cherchent à s’emparer pour contrôler sans discontinuité une longue bande de territoire le long de la frontière turque, selon une ONG syrienne.

Il y a juste une vallée qui sépare les djihadistes de la ville, a affirmé à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Face à cette avancée, les Etats-Unis, qui ont débuté leurs raids en Syrie le 23 septembre avec la coalition, ont mené trois frappes à Mazra al-Dawoud, à l’est d’Aïn al-Arab, sur un total de 11 frappes en Syrie lundi et mardi.

L’offensive des jihadistes dans cette région, débutée mi-septembre, avait poussé plus de 160.000 personnes à trouver refuge en Turquie. Lundi, 15.000 habitants ont encore passé la frontière en raison des affrontements.

L’EI proche d’une enclave turque

Ankara a renforcé lundi son dispositif militaire autour du poste-frontière de Mursitpinar (sud), après la chute sur son territoire de trois obus de mortier venant de la zone des combats.

Le gouvernement turc a par ailleurs affirmé mardi que l’EI s’était rapproché de la petite enclave turque abritant le tombeau de Souleimane Shah, située à une vingtaine de kilomètres à l’intérieur du territoire syrien et une trentaine au sud d’Aïn al-Arab.

Alors qu’Ankara se montrait jusqu’ici réticent à participer à une intervention militaire contre les jihadistes, le gouvernement islamo-conservateur a finalement déposé un projet de mandat autorisant l’intervention de son armée en Irak et en Syrie, aux côtés de la coalition.

Si le Parlement –qui doit en débattre à partir de jeudi– l’approuve, la Turquie rejoindra ainsi la coalition initiée par les Etats-Unis et à laquelle participent à différents degrés une cinquantaine de pays.

L’EI a en outre relâché plus de 70 élèves kurdes qui avaient été enlevés en mai, pas très loin d’Aïn al-Arab, selon l’OSDH.

Le conflit en Syrie, qui a débuté en 2011 par un mouvement de contestation contre le président Bachar al-Assad avant de se transformer en guerre entre forces du régime et rebelles, s’est compliqué avec la montée en force de l’EI dans le pays, qui combat à la fois Damas et les insurgés.

Le régime n’a pas particulièrement réagi au lancement des frappes de la coalition contre l’EI mais M. Assad a dénoncé mardi ceux qui ont propagé le terrorisme –en apparente allusion aux Etats-Unis et à d’autres membres de la coalition qui soutiennent l’opposition syrienne–, estimant qu’ils ne pouvaient pas vaincre les extrémistes.

Au total, l’armée américaine a procédé à plus de 4.000 sorties aériennes depuis le 8 août en Irak et Syrie, en comptant les vols de surveillance, le ravitaillement en carburant et les frappes.

La campagne de frappes en Syrie a fait en une semaine au moins 211 morts parmi les jihadistes et 22 parmi les civils selon l’OSDH.

(AFP)

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