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Iran: un « gel du nucléaire pour 7 ans seulement »

Le ministre iranien des Affaires étrangères a demandé une extention des négociations au-delà du 20 juillet

L’Iran « pourrait limiter son programme nucléaire, en gelant ses capacités pendant 7 ans au moins, à condition uniquement qu’il soit libre de tout mouvement après cette échéance », a rapporté mercredi The Guardian, après un ultime round de négociations inabouties à Vienne entre l’Iran et les grandes puissances cette semaine.

Ce débouché a été suggéré par le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, dans une interview avec le New York Times à six jours de la fin du délai préalablement imposé par les 5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne).

Un fossé s’est creusé, selon les médias occidentaux, tandis que les puissances exigeaient une réduction de l’enrichissement en uranium et des résultats probants avant l’échéance du 20 juillet, le leader iranien a donné une nouvelle direction aux pourparlers, en exigeant un nouveau délai de plusieurs mois concernant les discussions.

Cette suggestion du leader iranien, reporte sine die le problème du nucléaire de la République islamique, alors que les Occidentaux attendent un gel de 10 ans minimum de ses activités d’enrichissement, et envisagent des conditions à long terme pour l’Iran, avant de lui permettre de développer son programme nucléaire destiné à des fins « civiles » et non « militaires » selon la partie iranienne, et

L’Iran possède près de 19.000 centrifugeuses dans deux usines d’enrichissements, dont 9000 sont en activité.

Selon Zarif, interviewé par l’agence d’information iranienne IRNA, qui n’est par ailleurs pas de l’avis des grandes puissances au sortir de la réunion qui a eu lieu en début de semaine à Vienne, un réacteur à eau lourde à Arak a été l’objet d’un sabotage, ce qui aurait pu provoqué de lourdes conséquences environnementales, accusant immédiatement « une puissance étrangère » d’être responsable.

« Une prolongation hautement probable »

Une prolongation des discussions sur le nucléaire iranien entre l’Iran et les grandes puissances au-delà de la date butoir du 20 juillet, dimanche prochain, est « hautement probable », et ce, « dans les mois à venir », a déclaré mardi un diplomate occidental.

Parvenir à un accord sur le programme nucléaire de Téhéran dans « les semaines qui suivent, ça n’a pas beaucoup de sens », a souligné ce diplomate, estimant qu’en outre, il y aura « forcément un petit break » au cours de l’été.

Il a indiqué qu’après deux jours de discussions intensives entre le secrétaire d’Etat américain John Kerry – qui a d’ores et déjà quitté Vienne -, et son homologue iranien, toute l’attention des parties prenantes sera concentrée sur une prolongation des pourparlers. Un accord sur les modalités d’un prolongement pourrait intervenir avant la fin de la semaine.

Concernant l’avancement des discussions, « on ne peut pas dire que les choses vont dans le mauvais sens, les choses vont plutôt dans le bon sens, mais sur le sujet principal (à savoir l’enrichissement de l’unanium), en tout cas le plus difficile, on est encore très loin du compte », a relevé le diplomate.

« De réelles divergences »

M. Kerry a de son côté reconnu qu’il restait « de réelles divergences sur des points cruciaux », et évoqué l’hypothèse d’un prolongement.

« Je retourne aujourd’hui à Washington pour discuter avec le président Obama et les leaders du Congrès sur les perspectives de parvenir à un accord global ainsi que sur la prochaine étape si nous n’y parvenons pas d’ici au 20 juillet », a-t-il ajouté.

« Cela inclut la question de savoir s’il faut donner plus de temps ou pas (à la négociation) », a-t-il précisé.

(Avec AFP)

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