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Condamner l’antisémitisme et financer la haine contre Israël: une contradiction exécrable

manifestation-Paris-GazaLes attaques antisémites au supermarché cacher et à la synagogue de Copenhague ont relancé le débat sur l’antisémitisme. Et comme les événements de l’été passé pendant l’opération « Bordure protectrice » l’ont montré, on a eu une autre épreuve du lien entre la haine contre Israël et la haine anti-juive.

Les gouvernements condamnent les attaques et rassurent les communautés juives en affirmant que l’Europe est leur patrie et que les Etats feront tout le possible pour combattre l’antisémitisme.

À partir des années 70, les synagogues sont les seuls lieux de culte qui doivent être protégés, les écoles juives ou les sièges des organisations juives sont les seuls surveillés, les communautés juives sont les seules institutions qui organisent des groupes de défense interne. Veut-on finalement se demander pourquoi? Les réponses qu’on entend parfois attribuent cette « phobie juive » à un sentiment d’insécurité atavique ou au syndrome juif du ghetto. Encore pire, l’on entend alléguer qu’Israël soutiendrait cette attitude pour encourager l’émigration juive d’Europe. Autrement dit, ce serait une autre facette, la plus moderne peut-être, de la conspiration juive.

Mais c’est précisément depuis les années 70 que les communautés juives d’Europe sont soumises aux attaques des organisations terroristes ou des activistes de la cause palestinienne. On a vite oublié les attaques de la bande terroriste d’Abu Nidal, souvent soutenue par le terrorisme d’extrême-gauche européen, qui ont semé la terreur parmi les juifs d’Europe. Déjà à l’époque, l’Europe a commis une erreur fatale. Trop occupée à condamner les manifestations d’antisémitisme d’extrême-droite, l’Europe n’a pas ressenti le besoin de combattre le nouvel antisémitisme politique, qui s’abattait sur ces citoyens juifs. Depuis lors, l’Europe a raté toutes les opportunités d’affirmer la seule chose pouvant renforcer la confiance entre les juifs et l’Europe, c’est-à-dire: « nous, la nouvelle Europe, reconstituée après la Shoah en tant que communauté de droit et de justice, ne tolérerons aucun signal d’antisémitisme, venant des Européens ou des non-Européens. »

Vu que les attaques antisémites actuelles sont commises par des Européens, on devrait être encore plus indigné. Pourquoi alors les assauts aux synagogues au nom de la cause palestinienne ne nous choquent pas comme les cortèges des swastikas? Pourquoi les agressions anti-juives au nom de la résistance palestinienne ne scandalisent pas autant que celles commises au nom de la cause arienne? Devenue l’emblème de la cause pour les droits de l’Homme et de la justice internationale, où les gouvernements et les autorités locales investissent des millions d’euros par an, la cause palestinienne est devenue la nouvelle plate-forme qui légitime une nouvelle expression d’antisémitisme politique.

Mis en cause pour leur identité, les juifs d’Europe se retrouvent à faire face au conflit arabo-israélien sur le sol européen, où l’armée anti-israélienne grandit et mène son combat au nom des droits de l’Homme, ceux qui devraient défendre les juifs et bannir l’antisémitisme. D’où vient alors ce silence, sinon cette justification, face aux manifestations antisémites enracinées dans le conflit au Moyen-Orient? Une source de cette haine est la conviction de plus en plus puissante qu’Israël est un Etat criminel, que le sionisme est un projet raciste, que l’appui spirituel ou matériel, direct ou indirect, au sionisme ne revêt que de la complicité avec les présumées atrocités israéliennes.

Donc être juif se lie à ces crimes prétendus et le seul salut possible ne subsiste que dans le désaveu explicite et catégorique de toute relation culturelle, spirituelle ou nationale avec Israël et le sionisme. L’Israël pluraliste, progressiste et démocratique, comme les gouvernements européens, ne manque-t-il pas de nous rappeler que l’Etat hébreu serait en même temps génocidaire, colonialiste, ségrégationniste? En fait, ces mêmes gouvernements, qui nous parlent d’un Israël dont ils partagent les valeurs de liberté et l’Etat de droit, permettent aussi que l’on parle d’un Israël dont l’existence serait un outrage à l’humanité.

Comment est-il possible?

Les gouvernements européens dépensent chaque année des millions d’euros pour soutenir la cause palestinienne. Mais au lieu de financer des projets pour établir la coopération entre Israéliens et Palestiniens, une grande partie de cet argent finance des organisations dont le but principal est la démonisation d’Israël. Des organisations des droits de l’Homme, comme Human Rights Watch, la Fédération internationale des droits de l’Homme, B’Tselem (israélienne), Adalah (arabo-israélienne), Al-Haq (palestinienne), ne s’appliquent qu’à créer l’image d’un Israël criminel, où les soldats israéliens tuent délibérément les civils palestiniens et les autorités israéliennes volent l’eau aux Palestiniens.

Des organisations médicales, comme Physicians for Human Rights-Israel, Medico International, Medical Aid for Palestinians, accusent Israël d’empêcher aux Palestiniens l’accès aux services sanitaires et de détruire l’infrastructure sanitaire de la Palestine. Des organisations sociales, comme Mossawa, Dirasat (israéliennes), Miftah, Ma’an (palestiniennes), sont engagées à fabriquer les mensonges à l’appui de l’existence d’une discrimination structurale pareille à l’apartheid. Il y a enfin des organisations qui s’occupent de limiter la coopération entre Palestiniens et Israéliens: c’est le cas de NGO Development Center, qui en 2008 a déclaré dans son code de bonne pratique des ONG que toute collaboration avec les Israéliens doit être évitée. C’est ce qu’on appelle l’anti-normalisation.

Et tout ça, grâce aux copieuses subventions européennes! L’Europe veut la paix entre les Palestiniens et les Israéliens mais néglige de s’occuper de la propagande constante, incitant à la haine contre les Israéliens et les juifs, aussi bien dans les médias palestiniens que dans tout le monde arabe et musulman. De même, elle néglige le dénigrement mis en place contre Israël. Boycotter Israël ou le diffamer est tout à fait normal, ce qui serait impensable pour n’importe quel autre pays. On ne parle pas dans ces mêmes termes du Soudan, de l’Iran ou de la Syrie. Peut-on imaginer utiliser les mêmes termes pour n’importe quel pays européen ayant des problèmes avec ses minorités ou des voisins?

Cette nouvelle vague d’antisémitisme ne doit pas surprendre. C’est le contribuable européen qui la finance et ce sont les gouvernements européens qui favorisent son essor. Ce qui est clair, c’est que de cette manière il n’y aura jamais de paix, alors que les juifs en paieront le prix!

Source europe israel

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