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Vaste offensive aérienne israélienne contre Gaza, cinq Palestiniens tués

Cinq Palestiniens ont
été tués mardi à Gaza dans une vaste attaque aérienne lancée contre le Hamas
palestinien par Israël qui s’est dit prêt à une offensive terrestre afin de
stopper les salves de roquettes visant son territoire.
Un combattant de la branche armée du Hamas a péri dans un raid près du camp
de réfugiés de Nousseirat dans le centre de la bande de Gaza, selon des
témoins. Quatre autres Palestiniens ont trouvé la mort dans une frappe sur une
voiture dans la ville de Gaza, selon les services d’urgence locaux.
Depuis le début de son opération « Protective Edge » (« Bordure protectrice »),
lundi à minuit, l’armée de l’air israélienne a effectué des dizaines de raids
aériens sur l’enclave palestinienne contrôlée par le mouvement islamiste. Au
moins 48 habitants de Gaza ont été blessés, selon des sources palestiniennes.
« L’objectif est de frapper le Hamas et de réduire le nombre de roquettes
tirées vers Israël », a souligné un porte-parole militaire.
Cette nouvelle spirale de violences, enclenchée le 12 juin par l’enlèvement
puis le meurtre de trois étudiants israéliens en Cisjordanie suivi de
l’assassinat d’un jeune Palestinien brûlé vif la semaine dernière, est la plus
grave depuis une offensive israélienne contre Gaza en novembre 2012.
« Les attaques aériennes que nous avons menées ne constituent qu’une étape.
L’opération n’a pas de limite de temps », a averti un porte-parole de l’armée,
Peter Lerner.
« L’armée prépare une série d’options, y compris une offensive terrestre ou
une invasion » du territoire palestinien, a déclaré à l’AFP un responsable
israélien sous le couvert de l’anonymat.

– Chars à la frontière –

Des renforts ont déjà été déployés aux abords de Gaza et des journalistes
de l’AFP ont vu des chars et des véhicules militaires acheminés à la
frontière. D’autres renforts « seront graduellement mobilisés », a précisé le
lieutenant-colonel Lerner.
Dans ses raids, l’armée a notamment détruit des maisons appartenant à des
activistes du Hamas responsables, selon Israël, des attaques à la roquette.
La branche militaire du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, a accusé
Israël d’avoir franchi « une ligne rouge en attaquant des maisons. Si cette
politique ne cesse pas, nous répliquerons en élargissant le cercle de nos
cibles ».
Ces Brigades ont revendiqué les intenses salves de roquettes tirées lundi
soir contre le sud d’Israël, après la mort de cinq de leurs combattants dans
les frappes.
Au total plus de 320 projectiles ont été lancés vers le sud d’Israël depuis
le début de ce cycle de violence il y a trois semaines.
Les écoles, les camps de vacances situés dans un rayon de 40 km autour de
la bande de Gaza ont été fermées mardi dans le sud d’Israël. Les habitants ont
été appelés à éviter tout rassemblement.

– ‘Le Hamas va payer’ –

« Nous sommes prêts à mener une bataille contre le Hamas qui ne se terminera
pas en quelques jours. L’armée poursuivra son offensive de telle façon que le
Hamas va payer un prix très élevé », a averti le ministre de la Défense Moshé
Yaalon.
« Il faut frapper le Hamas car notre pouvoir de dissuasion a diminué.
Personne n’est enthousiaste à l’idée d’une confrontation militaire mais il
faut asséner au mouvement islamiste « un coup suffisamment dur » pour qu’il
cesse ses tirs de roquettes, a renchéri le ministre de l’Intérieur Gideon Saar.
Selon Israël, le Hamas disposerait d’un stock de 100.000 roquettes, dont
certaines peuvent atteindre Tel-Aviv.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a exigé qu’Israël mette fin
« immédiatement » à son attaque, demandant à la communauté internationale
d' »intervenir pour arrêter la dangereuse escalade qui pourrait provoquer
davantage de destruction et d’instabilité dans la région ».
A Gaza, Ismaïl Haniyeh, le dirigeant du mouvement islamiste, bête noire
d’Israël et considéré comme une organisation terroriste par ce pays mais aussi
par les Etats-Unis et l’Union européenne, a appelé « à l’unité palestinienne
sur le front politique et sur le terrain ».
Le Hamas a signé en avril avec M. Abbas un accord de réconciliation pour
mettre fin aux divisions depuis 2007.
Sur un autre front, les heurts se sont poursuivis à Jérusalem-Est annexée
et dans des localités arabes du nord d’Israël, où le rapt et le meurtre la
semaine dernière d’un adolescent palestinien à Jérusalem a provoqué la colère
des habitants.
Trois jeunes Israéliens, qui ont avoué l’avoir tué, sont soupçonnés
d’appartenir à une « organisation terroriste », d’enlèvement, d’homicide sur
mineur, de possession illégale d’armes et de crime « pour motif nationaliste ».
bur-jlr-agr/tp

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