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Iran: prison pour une artiste qui critique le contrôle des naissances

La dessinatrice de 28 ans a caricaturé les législateurs sous forme d’animaux

Atena Farghadani, une artiste et activiste politique, a été jugée en Iran mardi pour avoir dessiné une caricature critiquant un projet de loi qui entend restreindre l’accès au contrôle des naissances et proscrire la vasectomie pour les hommes et la stérilisation volontaire pour les femmes.

La dessinatrice de 28 ans a caricaturé les législateurs du vote avec des corps d’animaux.

Les Gardiens de la Révolution iraniens l’ont embarquée en faisant irruption à son domicile en août 2014 pour la conduire à la prison de Gharchak. Sortie en décembre, elle a été de nouveau arrêtée un mois plus tard après avoir accusé les gardes, par l’intermédiaire d’une vidéo en ligne, de l’avoir battue et interrogée jusqu’à neuf heures par jour.

Elle a alors lancé une grève de la faim après avoir été de nouveau arrêtée, suite à laquelle elle a souffert d’une crise cardiaque, a perdu conscience et été hospitalisée en février.

FacebookFacebook« Athena’s cartoon depicting members of the Iranian parliament as animals voting on the prohibition of voluntary permanent contraception, or vasectomies. Image taken from ‘Free Atena’ Facebook page »

Raha Bahreini, un chercheur iranien pour Amnesty International, a déclaré à la BBC: « Elle est fait prisonnière au nom de la liberté d’expression et elle a été détenue uniquement en raison de ses opinions et l’exercice de ses droits ».

Accusée de propagande, d’insultes aux députés, et au chef suprême, elle pourrait faire face à une peine de prison de deux ans en cas de condamnation.

Une page Facebook a été créée pour la soutenir et publier de ses nouvelles. Le Hashtag #freeAtenais est utilisé pour accroître le soutien et la sensibilisation sur les médias sociaux.

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