Israël en guerre : les négociations du plan Trump en Égypte entre Israël et le Hamas devraient durer plusieurs jours
Un haut responsable proche du dossier a informé aujourd’hui l’agence de presse londonienne Reuters, que les négociations qui débuteront aujourd’hui en Égypte entre Israël et le Hamas concernant la mise en place du plan de Donald Trump pour la paix à Gaza, devront durer « au moins plusieurs jours, voire plus ».
La délégation israélienne comprend le chef adjoint du Shin Bet, le coordinateur gouvernemental pour les otages et les personnes disparues, Gal Hirsch, le général de division à la retraite Nitzan Alon, le conseiller politique du premier ministre, Ophir Falk, ainsi que des représentants du Mossad et de l’armée israélienne. L’équipe devrait arriver à Charm el-Cheikh plus tard dans la journée, et les discussions officielles devraient débuter à 16 h.
La délégation du Hamas, conduite par le terroriste de haut rang et négociateur en chef Khalil al-Hayya, est arrivée en Égypte hier soir.
Par ailleurs, un haut responsable palestinien a déclaré à la chaîne saoudienne Al-Hadath que le Hamas exigeait la libération de six prisonniers de premier plan, dont les terroristes, Marwan Barghouti et Ahmad Saadat. Le Hamas exige également le retour des habitants déplacés dans la bande de Gaza et prévoit de coordonner le transfert des otages avec d’autres factions.
Le plan de Donald Trump, qui a été plus au moins accepté vendredi par le Hamas, prévoit que si un accord est trouvé dans les 72 heures, les 48 otages restants, vivants et décédés, seront restitués par le Hamas à Israël.
La guerre prendra ensuite fin immédiatement. Les forces israéliennes se retireront jusqu’à la ligne convenue afin de préparer la libération des otages. Pendant ce temps, toutes les opérations militaires, y compris les bombardements aériens et d’artillerie, seront suspendues, et les lignes de front resteront gelées jusqu’à ce que les conditions d’un retrait progressif complet soient réunies.
Une fois tous les otages libérés, Israël libérera 250 terroristes palestiniens détenus dans les prisons israéliennes et condamnés à perpétuité, ainsi que 1 700 Gazaouis détenus après le 7 octobre 2023, y compris les femmes et les enfants détenus dans ce contexte. Pour chaque otage israélien dont les restes seront libérés, Israël libérera les restes de 15 Gazaouis décédés.
Après les échanges d’otages israéliens et terroristes palestiniens, les membres du Hamas qui s’engagent à coexister pacifiquement avec Israël et à retirer leurs armes bénéficieront d’une amnistie. Les membres du Hamas qui refuseront, auront le droit de quitter Gaza et bénéficieront d’un passage sûr vers des pays d’accueil.
Dès l’acceptation de cet accord, l’aide sera immédiatement acheminée dans la bande de Gaza incluant la réhabilitation des infrastructures (eau, électricité, assainissement), la réhabilitation des hôpitaux et des boulangeries, ainsi que l’entrée du matériel nécessaire pour déblayer les décombres et ouvrir les routes.
L’entrée de l’aide et de la distribution dans la bande de Gaza se fera sans interférence des deux parties, par l’intermédiaire des Nations Unies et de ses agences, du Croissant-Rouge et d’autres institutions internationales indépendantes de l’une ou l’autre des parties. L’ouverture du point de passage de Rafah dans les deux sens sera soumise au même mécanisme que celui mis en œuvre dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu du 19 janvier 2025.
La bande de Gaza sera ensuite gouvernée sous la gouvernance transitoire temporaire d’un comité palestinien technocratique et apolitique, chargé d’assurer la gestion quotidienne des services publics et des municipalités pour la population de Gaza.
Ce comité sera composé de palestiniens qualifiés et d’experts internationaux, sous la supervision et le contrôle d’un nouvel organe international de transition, le « Conseil de la paix », qui sera dirigé et présidé par Donald Trump, avec d’autres membres et chefs d’État à annoncer, y compris l’ancien premier ministre britannique, Tony Blair.
Cet organisme établira le cadre et gérera le financement du réaménagement de Gaza. Au même moment, l’Autorité palestinienne entreprendra des réformes internes jusqu’à ce qu’elle soit jugée capable de prendre le contrôle de Gaza ultérieurement.
Cet organisme s’appuiera aussi sur les meilleures normes internationales pour créer une gouvernance moderne et efficace qui serve la population de Gaza et soit propice à attirer les investissements. En outre, le plan assure que personne ne sera contraint de quitter Gaza, et ceux qui le souhaitent seront libres de le faire et de revenir.
Huit pays arabes (l’Égypte, la Jordanie, l’Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats arabes unis, la Turquie, l’Indonésie, le Pakistan) ont salué, dans un communiqué, le plan de Donald Trump, saluant et ses « efforts sincères » pour mettre fin à la guerre à Gaza, et affirmant leur volonté de collaborer pour finaliser un accord de paix dans l’enclave palestinienne.
L’État d’Israël est en état de guerre depuis l’attaque barbare et sanglante dite du « Déluge d’Al Aqsa » orchestré par Hamas qui a eu lieu le 7 octobre 2023. Le groupe terroriste palestinien qui s’est infiltré dans des localités du sud d’Israël, a assassiné 1400 civils israéliens et militaires, dont 375 jeunes israéliens tués sauvagement lors d’une rave party dans le sud du Néguev.
L’état hébreu recense aussi plus de 10 000 blessés. 48 civils israéliens et étrangers (vivants et décédés), dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, sont également retenus en otage par le Hamas dans la bande de Gaza.
Eliran COHEN pour Israel Actualités