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Kippa interdite à la mairie de Nogent: les juifs bouc-émissaires de l’islamisation

Un couple de juifs et leurs témoins ont été sèchement rappelés à l’ordre laïc (dans sa vision extréme), jeudi 7 mai, au moment de convoler en justes noces à la mairie de Nogent sur Marne : les hommes, y compris le père du marié, qui est rabbin, ont été invités à retirer les kippa par le maire qui célébrait le mariage.

Ni la fraternité n’avaient leur place ailleurs que sur le fronton du bâtiment

Chantal Letouzay, l’adjointe au maire de Nogent sur Marne qui célébrait le mariage civil du couple, a considéré que ni la liberté, ni la fraternité n’avaient leur place ailleurs que sur le fronton du bâtiment. Le jour magique du mariage n’est pour certain qu’un acte d’état civil, jancéniste formalité administrative.

L’interprétation rigoriste de la laïcité dérive de l’islamisation en cours. La burqa et le Niqab qui cachent le visage, le voile, ont été justement interprétés par le législateur comme le signe d’une conquête islamique qu’ils ont voulu freiner, après avoir joué à l’apprenti sorcier avec le multiculturalisme, et perdu.

Les chrétiens et les juifs ont fait les frais du politiquement correct qui cache que la cible était les musulmans. Les discrètes croix en pendentif et la kippa sont devenus des signes « ostentatoires » religieux.

Nos anciens devaient être distraits : de 1905 à 2005, ils n’ont pas vu d’infraction. Vous me direz, les laïcs non plus : il aura fallu le voile islamique pour qu’ils remarquent ces insoutenables croix, étoiles de David et kippa défiant impunément la laïcité.

La mairie de Nogent a peut-être fait du zèle, mais les juifs sont les boucs-émissaires

En 2003, Jacques martin, le maire UMP de Nogent-sur-Marne, a rédigé une note destinée aux futurs mariés pour leur demander « de ne porter aucun signe d’appartenance religieuse, philosophique, syndicale ou politique, ostentatoire » car il s’agit d’une « célébration civile et laïque » du mariage, et que « l’hôtel de ville est un symbole et un lieu privilégié de la République » qui doit « demeurer un lieu protégé où la laïcité ne saurait être remise en cause ».

Immédiatement, le secrétaire général du MRAP, Mouloud Aounit dénonçait « un signe très inquiétant du début de la libération de pratiques racistes que le climat délétère et l’environnement tendu, marqués par une islamophobie ambiante, peuvent encourager, voire développer. »

Le silence du MRAP pour les juifs de Nogent ne laisse pas de l’organisation la meilleure saveur.

Ce que dit la loi

Certes, la charte de la laïcité de 2006 impose aux agents publics « un devoir strict de neutralité », mais pas aux usagers des services publics, qui peuvent exprimer leurs convictions religieuses – à l’exception du voile qui couvre intégralement le visage.

De plus, le texte de loi prétexte à la rigueur laïque est en réalité une circulaire du 2 mai 2005 du ministère de la justice, « relative à la lutte contre les mariages simulés ou arrangés ».

Pour que l’officier de l’état civil puisse « vérifier visuellement l’identité des époux ainsi que des témoins », il est précisé que « le port d’une pièce vestimentaire dissimulant le visage d’un des futurs époux ou d’un témoin, qu’elle ait une vocation religieuse, traditionnelle ou décorative, ne permet pas à l’officier de l’état civil de contrôler la réalité du consentement des époux, ni de s’assurer de l’identité, ce qui fait notamment courir le risque de substitution de personne. »

Nulle mention de la famille et amis des mariés.

La loi de 2010 interdit la dissimulation du visage dans l’espace public, mais elle autorise chacun a porter un signe religieux ou un voile.

« Nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage » dit le texte, mais la dernière fois que j’ai vérifié, tout ce que cache la kippa, c’est ma calvitie.

Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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