Israël en guerre : le Hamas demande plus de temps pour étudier le plan de paix de Donald Trump
Un responsable du Hamas a déclaré aujourd’hui à l’AFP que le groupe terroriste palestinien avait besoin de plus de temps pour étudier le plan de Donald Trump en 21 points pour mettre fin à la guerre à Gaza, permettre la libération les otages et assurer une paix durable au Moyen-Orient.
« Le Hamas poursuit toujours ses consultations concernant le plan de Trump et a informé les médiateurs que les consultations sont en cours et nécessitent encore un peu de temps », a indiqué le responsable du Hamas.
Cette déclaration intervient après que le président américain, Donald Trump, a déclaré mardi que le Hamas dispose de « 3 à 4 jours » pour répondre à ce plan et que s’il le rejette, « Israël fera ce qu’il doit faire ».
Mohammad Nazzal, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré plus tôt aujourd’hui dans un communiqué que le plan de Donald Trump « comporte des points de préoccupation» pour le groupe terroriste.
« Nous annoncerons bientôt notre position à son sujet. Nous sommes en contact avec les médiateurs ainsi qu’avec des parties arabes et islamiques, et nous sommes sérieux dans notre volonté d’aboutir à des ententes », a informé le responsable du Hamas.
Par ailleurs, mercredi, une source palestinienne proche de la direction du Hamas avait déclaré à l’AFP que le groupe terroriste palestinien « souhaite amender certaines clauses » du plan de paix de Donald Trump « comme celle sur le désarmement et l’expulsion de ses membres ».
En outre, le journal libanais Al-Akhbar a récemment révélé que les États-Unis ont clairement rejeté les demandes d’amendement formulées par le Hamas et d’autres factions terroristes. Les autorités américaines ont fait savoir à leurs homologues égyptiens qu’elles ne discuteraient pas des observations des mouvements terroristes palestiniens, notamment sur le calendrier de libération des otages israéliens dans les 72 heures, les détails du retrait israélien dans la bande de Gaza ou les mécanismes de gouvernement intérimaire international d’après-guerre dans l’enclave palestinienne.
Selon le plan en 21 points de Donald Trump, qui a été accepté par Benjamin Netanyahu, si un accord est trouvé dans les 72 heures, les 48 otages restants, vivants et décédés, seront restitués par le Hamas à Israël.
La guerre prendra ensuite fin immédiatement. Les forces israéliennes se retireront jusqu’à la ligne convenue afin de préparer la libération des otages. Pendant ce temps, toutes les opérations militaires, y compris les bombardements aériens et d’artillerie, seront suspendues, et les lignes de front resteront gelées jusqu’à ce que les conditions d’un retrait progressif complet soient réunies.
Une fois tous les otages libérés, Israël libérera 250 terroristes palestiniens détenus dans les prisons israéliennes et condamnés à perpétuité, ainsi que 1 700 Gazaouis détenus après le 7 octobre 2023, y compris les femmes et les enfants détenus dans ce contexte. Pour chaque otage israélien dont les restes seront libérés, Israël libérera les restes de 15 Gazaouis décédés.
Après les échanges d’otages israéliens et terroristes palestiniens, les membres du Hamas qui s’engagent à coexister pacifiquement avec Israël et à retirer leurs armes bénéficieront d’une amnistie. Les membres du Hamas qui refuseront, auront le droit de quitter Gaza et bénéficieront d’un passage sûr vers des pays d’accueil.
Dès l’acceptation de cet accord, l’aide sera immédiatement acheminée dans la bande de Gaza incluant la réhabilitation des infrastructures (eau, électricité, assainissement), la réhabilitation des hôpitaux et des boulangeries, ainsi que l’entrée du matériel nécessaire pour déblayer les décombres et ouvrir les routes.
L’entrée de l’aide et de la distribution dans la bande de Gaza se fera sans interférence des deux parties, par l’intermédiaire des Nations Unies et de ses agences, du Croissant-Rouge et d’autres institutions internationales indépendantes de l’une ou l’autre des parties. L’ouverture du point de passage de Rafah dans les deux sens sera soumise au même mécanisme que celui mis en œuvre dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu du 19 janvier 2025.
La bande de Gaza sera ensuite gouvernée sous la gouvernance transitoire temporaire d’un comité palestinien technocratique et apolitique, chargé d’assurer la gestion quotidienne des services publics et des municipalités pour la population de Gaza.
Ce comité sera composé de palestiniens qualifiés et d’experts internationaux, sous la supervision et le contrôle d’un nouvel organe international de transition, le « Conseil de la paix », qui sera dirigé et présidé par Donald Trump, avec d’autres membres et chefs d’État à annoncer, y compris l’ancien premier ministre britannique, Tony Blair.
Cet organisme établira le cadre et gérera le financement du réaménagement de Gaza. Au même moment, l’Autorité palestinienne entreprendra des réformes internes jusqu’à ce qu’elle soit jugée capable de prendre le contrôle de Gaza ultérieurement.
Cet organisme s’appuiera aussi sur les meilleures normes internationales pour créer une gouvernance moderne et efficace qui serve la population de Gaza et soit propice à attirer les investissements. En outre, le plan assure que personne ne sera contraint de quitter Gaza, et ceux qui le souhaitent seront libres de le faire et de revenir.
Huit pays arabes (l’Égypte, la Jordanie, l’Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats arabes unis, la Turquie, l’Indonésie, le Pakistan) ont salué, dans un communiqué, le plan de Donald Trump, saluant et ses « efforts sincères » pour mettre fin à la guerre à Gaza, et affirmant leur volonté de collaborer pour finaliser un accord de paix dans l’enclave palestinienne.
L’État d’Israël est en état de guerre depuis l’attaque barbare et sanglante dite du « Déluge d’Al Aqsa » orchestré par Hamas qui a eu lieu le 7 octobre 2023. Le groupe terroriste palestinien qui s’est infiltré dans des localités du sud d’Israël, a assassiné 1400 civils israéliens et militaires, dont 375 jeunes israéliens tués sauvagement lors d’une rave party dans le sud du Néguev.
L’état hébreu recense aussi plus de 10 000 blessés. 48 civils israéliens et étrangers (vivants et décédés), dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, sont également retenus en otage par le Hamas dans la bande de Gaza.
Eliran COHEN pour Israel Actualités