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Craignant une escalade en Syrie, les Israéliens s’équipent en masques à gaz

ATTENTION – mention vidéo, témoignages ///

JERUSALEM, 27 août 2013 (AFP) – Craignant les conséquences d’une
intervention militaire étrangère contre la Syrie, les Israéliens se hâtaient
de s’équiper en masques à gaz, même si le risque d’attaques de représailles
contre le territoire israélien est considéré comme faible.
« Depuis le début de la semaine (démarrant le dimanche en Israël, ndrl), il
y a eu quatre fois plus d’appels que d’habitude vers notre centre de
renseignements, une augmentation significative », a déclaré à l’AFP une
porte-parole des services postaux israéliens, qui distribuent les masques à
gaz.
Les commandes actuelles qui doivent être livrées par courrier sont
supérieures de 300% à la « normale », a-t-elle précisé.
La porte-parole a par ailleurs fait état d’une légère hausse du nombre de
personnes visitant les centres de distribution, sans en préciser le nombre.
« Je n’ai pas peur de quoi que ce soit, mais les masques à gaz doivent être
remplacés de temps à autre et c’est bien le moment », a déclaré à l’AFP Eli
Carmon, qui faisait la queue dans un magasin de Jérusalem.
Quant à Rebecca Burkat, qui portait une pile de masques pour elle et pour
sa famille, elle affirme aussi qu’elle n’a « pas peur ». « Je fais juste ce que
je dois faire » dans ce genre de circonstances, a-t-elle dit à l’AFP.
Les premières distributions de masques à gaz au grand public israélien
remontent en 1991 lorsque l’Irak de Saddam Hussein avait tiré 39 missiles Scud
sur Israël, alors qu’une coalition conduite par les Etats-Unis lançait
l’opération « Tempête du désert », après l’invasion par Bagdad du Koweït.
Des experts israéliens affirment cependant que les risques d’une attaque
similaire de la part du régime syrien ou du mouvement chiite libanais
Hezbollah, son allié, sont « faibles ».
« Mais les responsables de la Défense sont préparés à cette éventualité », a
assuré la correspondante en charge des affaires militaires sur la radio
publique, Carmela Menashe.
Les Etats-Unis et leurs alliés semblent de plus en plus déterminés à lancer
une frappe contre le régime syrien, accusé d’être responsable d’une attaque
chimique près de Damas le 21 août.
Le régime syrien a promis mardi de se défendre en cas d’intervention. Le
chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait assuré pour sa part fin avril que
les alliés du président Bachar al-Assad ne permettraient « pas que ce pays
tombe entre les mains des Etats-Unis, d’Israël ou des groupes takfiri
(extrémistes sunnites) ».
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis mardi une riposte
« violente » si Damas attaquait le territoire israélien.
« L’État d’Israël est préparé à toute éventualité », a dit M. Netanyahu dans
un communiqué à l’issue de consultations sur la situation en Syrie. « Nous ne
sommes pas partie prenante dans la guerre civile en Syrie, mais si nous
détectons une tentative de nous faire du mal, nous réagirons, et riposterons
violemment », a-t-il affirmé.
Israël estime que le Hezbollah dispose d’un arsenal de 60.000 roquettes et
missiles au Liban voisin.
En juillet 2006, une guerre avait opposé l’armée israélienne au Hezbollah
pendant 33 jours, donnant lieu au tir de milliers de missiles depuis le Liban
vers l’Etat hébreu.
Ce conflit avait fait 1.200 morts –principalement des civils– au Liban et
détruit des régions entières, tandis que 60 Israéliens –41 civils et 19
soldats– avaient été tués.
« Israël est préparé à la possibilité que d’autres acteurs, comme le
Hezbollah, agissent depuis le Liban », a estimé Mme Menashe.
« Cette possibilité est cependant faible (…) en raison essentiellement de
l’opposition à l’intérieur du Liban aux activités du Hezbollah et à son
engagement en Syrie » aux côtés des troupes de Bachar al-Assad, a-t-elle ajouté.
Face au risque d’escalade, une délégation de hauts responsables de la
défense israélienne a été reçu lundi à la Maison Blanche.
Susan Rice, conseillère pour la sécurité nationale du président Barack
Obama a rencontré dans ce contexte son homologue israélien Yaakov Amidror pour
discuter notamment de la situation en Iran, Egypte, et en Syrie, selon un
responsable américain.
scw/jad/tl/faa/hj/vl

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