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Exclusivité Israël Actualités « Injures, menaces et violences : chronique d’un antisémitisme ordinaire, dans les écoles de la République »

 

Depuis plusieurs mois, Sarah n’ose plus aller à l’école : violences, menaces, injures antisémites virulentes de la part de certaines de ses camarades au sein et en dehors de son établissement constituent son lot quotidien. Sarah est élève d’une école publique du Pré-Saint-Gervais, commune de Seine-Saint-Denis. Elle a tout juste 7 ans. Pour faire cesser ce harcèlement insoutenable, sa mère a décidé de rompre le silence, malgré l’indifférence des pouvoirs publics…

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« Sale juive, assassin, nique ton pays », voilà ce qu’entend la petite Sarah*, 7 ans, lorsqu’elle entre et sort de son école. Sarah vit au Pré-Saint-Gervais, commune de Seine-Saint-Denis. Et comme dans le reste du

département, la population juive est nombreuse à rapporter ce type d’événements : déménagement, alyah, scolarisation dans des structures privées, les solutions sont toujours au détriment du vivre

ensemble. Un concept qui n’existe plus dans ce département où l’alliance d’une élite politique d’extrême-gauche à une radicalisation d’une frange de la population musulmane a fait flamber les actes antisémites, sous couvert d’indignation pour le peuple palestinien. Sarah, elle se fiche des considérations géopolitiques. Elle voudrait juste pouvoir aller à l’école, apprendre à lire, dessiner, compter et jouer avec ses copines en se racontant des histoires de princesses, quelle que soit la couleur de peau ou la religion

des unes et des autres. D’ailleurs elle ne s’est pas méfiée, lorsque tout cela a commencé. Après tout, les copains, ce sont des copains, pas des porte-paroles de la cause antisioniste lorsque l’on a 7 ans. Enfin, c’est ce que croyait l’enfant. Mais elle a vite déchanté. Sarah, elle, a le droit à un tout autre genre de d’activité à l’école : « j’étais dans la cour de récréation quand une fille plus grande que moi est venue me donner des coups de pieds au visage et sur le ventre », raconte la jeune élève de CE1 au commissariat des Lilas où elle a porté plainte au côté de ses parents le 29 mars dernier, après 6 mois de violence morale et physique. Le procès verbal, que nous avons pu consulter en exclusivité, fait froid dans le dos…

C’était en septembre, au lendemain du Yom Kippour et Sarah avait manqué une journée. Une copine lui demande pourquoi elle n’était pas là la veille et Sarah, innocente, lui répond « C’était fête chez nous ».

S’abat alors sur elle un flot d’insultes : « Tu es juive ? Assassin, sale juive, je vais niquer ton pays », éructe

sa camarade, une « grande » de 9 ans. Depuis, Sarah vit un calvaire à l’école et en dehors. Sa judéité est devenue sa croix. Il ne se passe pas un jour sans que l’enfant soit molestée, menacée, insultée.

Et ce, dans l’indifférence générale. Car la petite est allée se plaindre au directeur du traitement auquel elle avait droit de la part de ses camarades. Elle a demandé justice du haut de ses 7 ans. Que fait alors le personnel de l’établissement ? A proprement parler… rien. « Je m’en fiche, tu n’as qu’à régler le problème toi-même », lui aurait répondu le directeur de l’école, selon les termes du procès verbal. Des propos qu’il aurait également tenus aux parents de Sarah, déclarant qu’il n’était pas habilité à agir. Tout juste a-t-il daigné leur conseiller de porter plainte. Pourtant, selon notre enquête, l’enfant qui aurait initié le harcèlement à l’encontre de Sarah n’en serait pas à ses premiers faits d’armes. Il semblerait même que le corps enseignant soit exaspéré par le laxisme de la direction.

Contacté par notre rédaction, le chef d’établissement n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet, invoquant «  des consignes hiérarchiques et un secret professionnel ». Quant au ministère de l’Education Nationale, que nous avons également joint, il déclare « prendre très au sérieux ce genre d’affaires », mais affirme ne pas être au courant. Un fait étonnant, puisque l’on imagine que le chef d’établissement aurait dû faire remonter l’information…

Le cauchemar de Sarah a pris une tournure plus dramatique fin mars, obligeant les parents à réagir. On s’en doute, si les enfants qui harcèlent la petite vont dans la même école, c’est qu’ils habitent le même quartier. Et que leurs interactions dépassent le simple cadre de l’école. Lors du lundi de Pâques, Sarah et sa sœur, qui n’avaient donc pas classe, ont crû pouvoir profiter du beau temps et jouer dans un square voisin. Les bourreaux de l’enfant jouaient dans le même lieu. Très vite, les insultes antisémites fusent, les enfants en viennent aux mains et la situation dégénère. Les parents interviennent et le harcèlement infantile se transforme alors en joute entres adultes durant laquelle la mère de la principale accusée fait preuve de la même verve antisémite que sa fille : « sale juive ! Que tes enfants meurent ! », vocifère cette dernière à l’encontre de la mère de Sarah, avant que celle-ci ne quitte les lieux accompagnée de ses filles. Cette altercation, violente, a incité la maman à porter plainte. Elle le dit elle-même, elle pensait que ce n’était que des enfants, que tout cela allait se calmer. Mais la souffrance de Sarah et l’impasse dans laquelle se trouve aujourd’hui la famille rend la situation intenable.

Aujourd’hui, l’élève de CE1 n’ose plus se rendre à l’école. « Le matin elle se cache sous la table, nous avons été obligés de l’emmener voir un médecin, parce qu’elle souffre d’anxiété », déplore sa mère qui souhaite déménager, son appartement faisant face à celui qu’occupent les agresseurs de sa fille.

Hélas, le cas de cette famille est loin d’être isolé. Confrontés à de telles situations, les directeurs d’école conseillent souvent aux familles de porter plainte mais en réfèrent à leur hiérarchie concernant les mesures à prendre… Et attendent souvent en vain les consignes. Celui de l’école de Sarah a indiqué à la famille que si les insultes et menaces avaient lieu à l’extérieur de l’établissement sur le trajet du domicile par exemple, il n’était pas compétent pour agir. Quant à la famille, elle se sent démunie : « Il serait certainement mieux de mettre ma fille en école juive, mais je n’en ai pas les moyens. Je ne sais plus quoi faire », désespère la maman.

Une chose est sûre : alors que l’Etat a dépensé trois millions d’euros récemment dans une campagne publicitaire contre le racisme, la réalité du terrain prouve que le climat reste délétère. Et la parole sans effet, si elle n’est pas suivie d’actes concrets…

* Le prénom a été modifié afin de protéger l’identité de la victime.

Proces verbal de depot de plainte

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3 Comments

  1. abramowicz

    que font les autorités pour arrêter cet antisémitisme islamique de merde !!!!!! en france !!!!! les problèmes sont seulement islamique
    !!!!!!! merde merde merde y en a marre !!!

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  2. bader

    @Abramowicz. Calme toi zboub. Arrête de haïr les gens de confession musulmane, ils ne t’ont rien fait de mal. J’AI l’impression que ceux qui ne partagent pas tes opinions, tu les considère comme tes ennemis, cela relève, dans ton cas, de la pathologie psychiatrique, selon moi. Il faut accepter le contradictoire. Ça peut te faire que du bien. Salem.

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  3. tom

    @bader
    qui provoque qui ? accepter le contradictoire ? pq pas accepter le terrorisme tant que tu y es

    « Ma mère disait toujours que les Arabes sont nés pour détester les Juifs. Et mon père estimait que les Palestiniens ont raison de se faire exploser et (que) les Israéliens ont ce qu’ils méritent »

    =>extrait des parents merah => terrorisme

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