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Israël accusé de « possibles crimes de guerre »

John Kerry en visite à Jérusalem parle de « quelques pas » vers le cessez-le-feu

Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Mme Navi Pillay, a appelé à une enquête sur les possibles crimes de guerre commis par Israël à Gaza, et a dénoncé aussi les attaques indiscriminées menées par le Hamas contre des zones civiles.

Citant des récents exemples de destructions de maisons, et de civils tués, dont des enfants, dans la bande de Gaza, Mme Pillay, qui participe à une réunion extraordinaire du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU sur l’offensive israélienne, indique qu’il y a « une forte possibilité que le droit international humanitaire ait été violé, d’une manière qui pourrait constituer des crimes de guerre » et a demandé une enquête sur chacun de ces incidents.

Elle a également souligné qu' »une fois de plus, les principes de distinctions et de précaution ne sont pas clairement respectées durant (les) attaques indiscriminées menées à l’encontre de zones civiles par le Hamas et d’autres groupes palestiniens armés ».

« Israël est en train de perpétrer des crimes odieux. Israël détruit complètement des quartiers résidentiels. Ce que fait Israël (…), est un crime contre l’humanité » et « viole les conventions de Genève », a par ailleurs déclaré le ministre palestinien des Affaires étrangères Riad Malki, largement applaudi par de nombreux ambassadeurs présents au Conseil.

Le 18 juillet, le président du Conseil des droits de l’Homme, le Gabonais Baudelaire Ndong Ella, a reçu une lettre signée par le Représentant permanent de l’Egypte, au nom du groupe arabe, le Représentant permanent du Pakistan, au nom du groupe de l’Organisation de la coopération islamique, et l’Observateur permanent de l’Etat de Palestine, contenant une demande de convocation d’une session extraordinaire exhortant le Conseil à ouvrir « une enquête sur les crimes de guerre perpétrés par Israël à Gaza ».

Afin de convoquer une session extraordinaire, le soutien d’un tiers des membres du Conseil (16 membres ou plus) est nécessaire. La demande a été signée par les Etats membres du Conseil suivants: l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Arabie Saoudite, le Bénin, la Chine, Cuba, les Émirats Arabes Unis, la Russie, l’Indonésie, le Kazakhstan, le Koweït, les Maldives, le Maroc, le Pakistan, le Pérou et le Venezuela. La demande a également été soutenue par les Etats observateurs suivants: Brunei, l’Egypte, l’Equateur, la Palestine, l’Iran, la Malaisie et la Turquie.

Kerry en Israël

Le secrétaire d’Etat Kerry est arrivé mercredi à Tel Aviv, dans le but de promouvoir un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Après s’être entretenu avec le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon à Jérusalem, il rencontrera le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Ramallah puis le Premier ministre Benyamin Netanyahou, au ministère de la Défense à Tel Aviv.

Le chef de la diplomatie américaine a jugé mercredi depuis Jérusalem que « quelques pas » avaient été faits vers un cessez-le-feu à Gaza entre Israël et le Hamas.

« Nous avons certainement fait quelques pas, mais il reste du travail », a déclaré M. Kerry à des journalistes au début d’une rencontre avec M. Ban dans un hôtel de Jérusalem.

Le secrétaire général a rencontré plus tôt le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, à Jérusalem.

Lors de l’entretien, Lieberman a déclaré que le Moyen-Orient est un gigantesque tsunami, non à cause de ce qui se passe à Gaza, mais en raison des événements en Syrie, Irak, Libye et ailleurs, ajoutant que cette réalité ne se reflète pas dans les institutions des Nations Unies, tels que le Conseil des droits de l’homme où des pays comme Cuba et le Venezuela ne font l’objet d’aucunes résolutions.

D’autre part, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukri, a déclaré que l’objectif du cessez-le-feu n’était pas « seulement de résoudre ce problème mais aussi de promouvoir le processus de paix dans lequel le secrétaire d’Etat Kerry s’est tant impliqué, afin de mettre un terme au conflit entre Palestiniens et Israéliens », selon Haaretz.

De son côté, le chef du Hamas Ismaël Haniyeh, a réitéré les demandes du Hamas préalable à tout accord, dont la levée complète du blocus de Gaza et la libération des prisonniers.

« Nous ne pouvons revenir en arrière, à une mort lente », a-t-il dit, en référence au blocus israélien initié en 2006 suite à l’enlèvement du soldat israélien Gilad Shalit.

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