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Israël poursuit la colonisation avant la visite de Kerry (PAPIER GENERAL) Par Stephen WEIZMAN

JERUSALEM, 03 nov 2013 (AFP) – Israël a lancé dimanche des appels d’offres
pour la construction de près de 2.000 logements en Cisjordanie occupée et à
Jérusalem-Est annexée à la veille d’une nouvelle visite du secrétaire d’Etat
américain censée relancer un processus de paix en difficulté.
Selon l’ONG israélienne anti-colonisation La Paix Maintenant, ces appels
d’offres concernent 1.031 unités d’habitation en Cisjordanie et 828 à
Jérusalem-Est. Ils ont été publiés sur le site de l’Agence gouvernementale
foncière israélienne.
« D’ici quelques mois, le ministère du Logement et de la Construction
choisira les gagnants des appels d’offre et les entrepreneurs sélectionnés
pourront commencer à bâtir », a déclaré à l’AFP Hagit Ofran, experte du dossier
à La Paix Maintenant.
« Chaque fois que Netanyahu fait un petit pas vers la paix, il en fait deux
grands pour faire en sorte qu’il soit plus difficile de parvenir à la paix », a
déploré La Paix Maintenant dans un communiqué.
« Non seulement les appels d’offre publiés aujourd’hui ne vont pas faciliter
les pourparlers mais ils vont créer des réalités sur le terrain qui rendront
beaucoup plus dure la solution à deux Etats (israélien et palestinien côte à
côte) », a souligné l’ONG.
En réaction à l’annonce israélienne, les Palestiniens ont menacé de se
pourvoir devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
« L’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) examine un mécanisme
pour aller devant le Conseil de sécurité (de l’ONU) et condamner ces nouvelles
décisions israéliennes, d’autant qu’il existe des résolutions internationales
qui déclarent illégales les colonies », a expliqué à l’AFP Wassel Abou Youssef,
un membre de la direction de l’OLP.
L’Autorité palestinienne a déjà menacé à plusieurs reprises de saisir la
justice internationale en réponse à la poursuite de la colonisation qui, selon
elle, « détruit le processus de paix ».
L’annonce israélienne est intervenue juste avant une énième mission du
secrétaire d’Etat américain John Kerry en Israël et dans les Territoires
palestiniens.
Artisan de la reprise fin juillet du dialogue direct entre Israël et les
Palestiniens, après trois années d’interruption, M. Kerry a reconnu de
récentes tensions, notamment après la décision d’Israël cette semaine
d’accélérer la colonisation en échange de la libération de 26 prisonniers
palestiniens.
Peu de temps avant l’annonce du nouveau programme de construction
israélien, M. Kerry s’est dit « optimiste » dimanche quant au processus de paix
israélo-palestinien, affirmant espérer des « progrès dans les prochains mois »,
en dépit du pessimisme affiché aussi bien côté palestinien qu’israélien.
M. Kerry a admis que les constructions israéliennes avaient « perturbé la
perception de quelques uns quant à savoir si certains étaient sérieux et
avançaient dans la bonne direction ».
Toutefois, a-t-il ajouté, « je pense qu’il est possible d’aller de l’avant
mais nous devons rester calmes, déterminés et engagés dans un processus au
travers duquel les décisions difficiles peuvent être négociées ». Il doit
rencontrer mercredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le
président palestinien Mahmoud Abbas.
Lors d’une réunion du Comité exécutif de l’OLP jeudi soir à Ramallah
(Cisjordanie), les dirigeants palestiniens se sont engagés à réagir fermement
aux nouvelles constructions israéliennes.
« La direction palestinienne prendra des mesures ces prochains jours pour
répondre à l’offensive de colonisation », a averti un communiqué de l’OLP
publié à l’issue de la réunion dirigée par le président Abbas.
Jusqu’à présent, la direction palestinienne s’est abstenue temporairement
de toute démarche unilatérale à l’ONU, notamment de saisir la justice
internationale, pour donner une chance aux efforts de paix américains en cours.
Les Palestiniens ont en effet suspendu toute demande d’adhésion à des
instances judiciaires susceptibles de poursuivre Israël, telles que la CPI et
la CIJ (Cour pénale internationale et Cour internationale de justice), comme
le statut d’Etat observateur obtenu en novembre 2012 aux Nations unies leur en
donnerait le droit.
Côté israélien, M. Netanyahu a réaffirmé dimanche que les Palestiniens
devaient reconnaître « le droit du peuple juif à un Etat sur le sol de sa
patrie ». Environ 20% de la population totale d’Israël est arabe.
bur-scw-agr/feb

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