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« Je me sens Charlie Coulibaly »: 30.000 euros d’amende sous peine

Paris, 4 fév 2015 (AFP) – Une peine de 30.000 euros d’amende, qui peut se
transformer en emprisonnement si elle n’est pas acquittée intégralement, a été
requise mercredi à l’encontre de Dieudonné, poursuivi pour apologie du
terrorisme pour un message sur Facebook dans lequel il écrivait « Je me sens
Charlie Coulibaly ».
La procureure a requis 200 jours amende à 150 euros contre le polémiste,
demandant au tribunal de considérer à la fois le propos lui-même, le contexte
dans lequel il a été tenu et la personnalité de son auteur, condamné à
plusieurs reprises pour des déclarations antisémites.
Une peine de jours amende implique que le condamné voit cette peine
transformée en emprisonnement s’il ne s’acquitte pas de la totalité de
l’amende.
Le message litigieux avait été diffusé sur Facebook le 11 janvier, alors
que des millions de personnes à travers le pays venaient de rendre hommage aux
17 victimes des attentats ayant visé Charlie Hebdo, des policiers et des juifs.
Dieudonné M’Bala M’Bala qualifiait la marche d' »instant magique égal au Big
Bang qui créa l’Univers ».
« Sachez que ce soir, en ce qui me concerne, je me sens Charlie Coulibaly »,
ajoutait-il, associant le slogan de soutien au journal satirique, « Je suis
Charlie », au nom d’Amédy Coulibaly, qui a tué quatre juifs dans un supermarché
casher et une policière municipale.
Dans son réquisitoire, la représentante du ministère public Annabelle
Philippe a estimé que Dieudonné présentait « sous un jour favorable les actes
commis par Amédy Coulibaly » et mettait sur le même plan les victimes des
attentats et l’un de leurs auteurs.
« Il sait parfaitement jouer des mots, c’est son métier », a-t-elle souligné,
« il pèse chacun de ses mots, il sait justement qu’il va être borderline ».
La magistrate s’en est prise aux explications fluctuantes de Dieudonné, qui
tient « des propos qui sont toujours volontairement provocateurs et toujours
faussement ambigus ».
A la barre, l’humoriste controversé a dit condamner « sans aucune retenue et
sans aucune ambiguïté les attentats » et a expliqué s’être senti « exclu » de la
marche du 11 janvier, avoir le sentiment d’être traité comme un « terroriste »,
un « paria », un « pestiféré ». Il a affirmé que ses avocats s’étaient rapprochés
du ministère de l’Intérieur pour qu’il participe à la marche à Paris, sans
aucune réponse, selon lui.
Il a affirmé avoir finalement participé à une marche dans la commune où il
habite en Eure-et-Loir, sans convaincre les associations qui se sont
constituées parties civiles.
A l’issue des plaidoiries de ses avocats, le tribunal devrait mettre son
jugement en délibéré, vraisemblablement à une date ultérieure.

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