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Le dialogue direct israélo-palestinien continue, assure le parrain américain Par Nicolas REVISE

LONDRES (Angleterre), 08 sept 2013 (AFP) – Les Etats-Unis assurent
qu’Israël et les Palestiniens veulent poursuivre leurs négociations directes
relancées par Washington cet été, démentant que ces discussions soient au
point mort comme l’affirment des responsables palestiniens.
Depuis qu’il a pris la tête du département d’Etat en février, le chef de la
diplomatie américaine John Kerry a usé d’une bonne partie de son énergie pour
faire redémarrer un processus de paix qui était gelé depuis septembre 2010.
Après six voyages dans la région en quatre mois, il est parvenu à réunir
les 29 et 30 juillet à Washington des négociateurs des deux camps, le
Palestinien Saëb Erakat et la ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni.
Des réunions secrètes, avec ou sans les parrains américains, ont eu lieu en
août et début septembre à Jérusalem.
Et dimanche soir à Londres, M. Kerry a rencontré le président palestinien
Mahmoud Abbas. Les deux hommes, qui se connaissent bien, ont plaisanté devant
la presse avant de s’enfermer en tête-à-tête.
Dans la journée à Paris, à l’issue d’une réunion avec la Ligue arabe —
également impliquée dans le processus de paix — le secrétaire d’Etat a
annoncé qu’il verrait « très prochainement » le Premier ministre israélien
Benjamin Netanyahu.
En revanche, un entretien trilatéral entre Benjamin Netanyahu, Mahmoud
Abbas et John Kerry serait « prématuré », a prévenu un responsable du
département d’Etat voyageant avec son ministre.
A Paris, M. Kerry s’est avant tout félicité que « les Palestiniens et les
Israéliens demeurent déterminés (…) à continuer les négociations » directes.
Il a félicité le président palestinien et le chef du gouvernement israélien
pour « le sérieux » dont ils ont fait preuve « en entrant dans ces pourparlers »
et « en prenant tous les deux des risques politiques personnels ».
M. Kerry a aussi informé les ministres des Affaires étrangères saoudien,
qatari et égyptien — représentants de la Ligue arabe — de l’avancement des
négociations. Il a estimé que « le soutien de la Ligue arabe pour un règlement
définitif du conflit israélo-palestinien (était) très important ».
En effet, décrypte le responsable du département d’Etat, « nous avons appris
quelque chose des précédents efforts pour régler le conflit
israélo-palestinien: si vous n’avez pas d’acteurs arabes clés au décollage,
vous ne pouvez pas espérer les avoir à l’atterrissage ».
M. Kerry et la Ligue arabe avaient réactivé le 30 avril une vieille
initiative de paix arabe de 2002, validant désormais le principe d’un échange
de territoires entre Israël et les Palestiniens.
Toutefois dimanche, le chef de la diplomatie du Qatar, Khaled Al-Attiya, a
critiqué l’Etat hébreu pour la poursuite de la colonisation en Cisjordanie et
à Jérusalem-Est. « A chaque fois qu’un cycle de négociations doit démarrer, il
est précédé par l’annonce de la construction de logements » dans les colonies,
a-t-il observé.
Il a déploré que cela « affecte directement les négociations ».
De fait, à peine le dialogue direct relancé, le gouvernement israélien
avait annoncé mi-août la construction de plus de 2.000 logements en
Cisjordanie et à Jérusalem-Est, provoquant l’ire des Palestiniens.
Les précédentes négociations directes avaient justement capoté il y a trois
ans en raison de la poursuite de la colonisation.
Et des responsables palestiniens ont affirmé ces derniers jours,
publiquement ou de manière anonyme, que les discussions en cours n’avaient
« jusqu’à présent pas enregistré de progrès ».
Ainsi, Yasser Abed Rabbo, secrétaire général de l’Organisation de
libération de la Palestine (OLP), a jugé que l' »espoir (était) inexistant » de
voir des « négociations futiles » aller de l’avant.
Le responsable du département d’Etat a rejeté ces allégations proférées par
« des gens qui ignorent ce qui se passe dans la salle de négociations ».
« Ils ne sauraient pas si ces pourparlers sont sans objet, puisqu’ils n’y
participent pas », s’est-il insurgé.
Les Etats-Unis, qui ont un émissaire pour ce dossier, le diplomate Martin
Indyk, imposent un black-out total sur les dates, le climat et la teneur des
négociations.
nr/plh

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