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Le Hamas refuse une dissolution « unilatérale » du gouvernement palestinien

Il est néanmoins prêt à participer au nouveau gouvernement qui devrait être formé aujourd’hui (médias)

Le Hamas aux commandes dans la bande de Gaza a dit refuser toute dissolution « unilatérale » du gouvernement d’unité palestinien, auquel il est associé et qui pourrait présenter sa démission ce mercredi à l’instigation du président Mahmoud Abbas.

« Le Hamas rejette tout changement unilatéral de gouvernement sans le consentement de toutes les parties », a déclaré Sami Abou Zouhri, porte-parole du mouvement terroriste.

Mais selon les médias palestiniens, le Hamas pourrait remettre le contrôle des points de passage de la bande de Gaza à l’Autorité palestinienne dans le cadre d’un accord prévoyant la participation officielle de membres de l’organisation islamiste à un nouveau gouvernement palestinien dont la formation et la composition pourraient être annoncées au cours de la journée de mercredi.

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas doit recevoir son Premier ministre Rami Hamdallah à midi (heure locale)qui devrait lui remettre la démission de son gouvernement à la suite d’un différend de longue date sur le contrôle de la bande de Gaza.
Selon l’agence palestinienne Ma’an, le nouveau gouvernement ne sera plus composé de technocrates comme cela a été le cas avec les ministres nommés l’année dernière, mais de membres du Hamas et du Fatah.

En échange de sa participation pleine et entière au nouveau gouvernement, le Hamas accepterait la demande récurrente de Mahmoud Abbas, soutenue par Israël, l’Egypte et la communauté internationale de transférer le contrôle des points de passage de la bande de Gaza à l’Autorité palestinienne.

Le gouvernement de réconciliation doit démissionner dans les 24 heures, a annoncé mardi Mahmoud Abbas face à l’incapacité du Fatah à agir dans la bande de Gaza, selon des médias arabes.

« Le gouvernement va démissionner dans les prochaines 24 heures parce qu’il est faible et il n’a aucune chance que le Hamas lui permette d’agir à Gaza », a déclaré Amin Maqbul, le secrétaire général du Conseil révolutionnaire du mouvement Fatah.

L’intention du gouvernement a été confirmée par un autre haut responsable palestinien sous couvert d’anonymat.

Mise en garde israélienne

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Gadi Eizenkot, a averti mardi que les organisations terroristes ayant des liens avec l’Etat islamique gagnent du terrain dans la bande de Gaza.

Devant les membres de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, le général Eizenkot a expliqué que les terroristes liés à l’Etat islamique se renforcent dans la péninsule égyptienne du Sinaï en coopération avec les organisations terroristes à Gaza.

Le mouvement islamiste Hamas a gouverné à Gaza pendant sept ans, mais son administration a démissionné en juin dernier, lorsque le gouvernement de consensus avec le Fatah basé à Ramallah a prêté serment.

Composé de technocrates indépendants, le gouvernement d’union a été décidé par le Fatah et le Hamas et a reçu un mandat pour gouverner la Cisjordanie et Gaza, mettant fin à sept années d’administrations distinctes.

Mais dans la pratique, le gouvernement a été incapable d’étendre son autorité à Gaza, qui a été dévastée par une guerre meurtrière de 50 jours avec Israël l’été dernier et où le Hamas reste au pouvoir de facto.

« Après que le gouvernement aura démissionné, nous allons entamer des consultations pour former un nouveau gouvernement », a déclaré Maqbul AFP, sans dire si la nouvelle formation sera reconstituée en consultation avec le Hamas.

Une source du gouvernement a confirmé que l’idée était en discussion depuis des semaines, mais a nié qu’elle se produirait dans les heures à venir.

Le Hamas dément des rumeurs sur une possible trêve de 5 ans

Un haut responsable du Hamas, Salah Bardawil a démenti mardi les rumeurs sur des discussions entre son organisation et Israël en vue d’un accord de cessez-le-feu de 5 ans.
« Nous ne sommes pas en contact pour une quelconque trêve sous les auspices d’un pays tiers », a-t-il dit mardi.

« La seule initiative qui existait a été présentée par l’ancien émissaire de l’ONU au Moyen-Orient, a Robert Serry, et elle n’a pas porté ses fruits. Toutes sortes de propositions émanant d’organismes européens ne progressent », aurait affirmé Bardawil, cité par le quotidien israélien Haaretz.

« Nous avons l’intention d’établir un Etat à Gaza et aucune intention de renoncer à la Cisjordanie. Nous nous battons pour l’autodétermination du peuple palestinien », a déclaré Bardawil.

Mardi matin, le journal palestinien « Al-Quds » a rapporté sur son site internet que la direction du Hamas s’est réunie afin de donner une réponse définitive à la proposition du Qatar d’instaurer une trêve (Houdna) de 5 ans avec Israël en échange de la construction d’un port flottant au large des côtes de la bande de Gaza.

Samedi, Moussa Abou Mazrouk, le numéro 2 du Hamas, a quitté la bande de Gaza après un séjour de deux semaines, afin de se rendre au Qatar pour finaliser les détails avec un « responsable international », apparemment l’émissaire de l’Onu pour le Moyen-Orient Nicolas Mladenov qui se traouvait à Gaza il y a une semaine où il a rencontré Abou Mazrouk.

Ce dernier aurait eu un très long entretien à Doha, la capitale du Qatar avec Khaled Mechaal, le directeur du bureau politique du Hamas au sujet de la proposition qatarie soutenue par la Turquie.

La construction d’un port flottant était une des demandes du Hamas pour un cessez-le-feu lors de la guerre de l’été dernier avec Israël, une exigence à laquelle l’organisation terroriste avait dû renoncer après 50 jours de combat.

Le Hamas tente également de réchauffer ses relations avec Le Caire. Des dirigeants de l’organisation auraient rencontré de hauts responsables sécuritaires égyptiens et demandé la réouverture du point de passage de Rafah entre Gaza et le Sinaï.

Selon des sources arabes, les Egyptiens seraient satisfaits de la répression menée par le Hamas à l’égard des salafistes palestiniens qui soutiennent activement les les organisations djihadistes dans le Sinaï. Plusieurs centaines d’entre eux sont détenus dans les prisons du Hamas, c’est ce qui aurait motivé les récents tirs de roquettes sur le territoire israélien de ces mouvements incontrôlés, mais ayant la sympathie de l’Iran, qui tentent d’entraîner une riposte israélienne.

Dans un geste de bonne volonté, les Egyptiens ont ouvert pour trois jours le point de passage de Rafiah.

« Ouvrez vos yeux »

Ces développements interviennent alors que doit être publié incessamment un rapport « accablant » pour Israël de la commission d’enquête de l’Onu dite commission Schabas sur « les crimes de guerre » commis pendant l’opération Bordure protectrice durant l’été 2014.

Israël, de son côté, poursuit sa campagne de riposte préventive aux conclusions de la commission à laquelle il a refusé de collaborer.

Après avoir publié dimanche son propre rapport sur la guerre de Gaza en 2014, Jérusalem a mis en ligne un petit dessin animé montrant un correspondant étranger interviewé sur la vie à Gaza complètement prise en charge par le Hamas.

« Nous sommes dans le centre de Gaza et, comme vous pouvez le voir, les gens ici tentent de vivre tranquillement. Il n’y a pas de terroristes ici, juste des gens ordinaires », dit le reporter.

Pendant ce temps, derrière le journaliste, un terroriste transportant une roquette croise une femme en burqa avec un landau, puis tire le missile.

Le journaliste continue sa visite vers ce qu’il appelle la « ville souterraine de Gaza alors qu’en arrière-plan des membres de l’aile militaire du Hamas transportent des missiles et des munitions pour les utiliser contre Israël et on peut lire sur une affiche: « minimum 8 terroristes par tunnel ».

« Il s’agit là d’une tentative passionnante du Hamas de construire un métro », dit le correspondant qui poursuit: « Nous voyons ici le premier métro palestinien qui va faire entrer le réseau de transport de Gaza dans le 21è siècle ».

La 3è scène de la vidéo montre le journaliste se tenant devant un Palestinien avec un drapeau arc-en-ciel (symbole du mouvement gay et lesbien).

« Il n’y a pas de doute: la société palestinienne ici est libérale et pluraliste et le Hamas permet à tout le monde de vivre dans la dignité », explique le journaliste alors qu’un membre du Hamas jette un sac sur la tête de l’homme et l’emmène.

Le dessin animé s’achève avec une autre journaliste qui tend une paire de lunettes à son collègue.

« Peut-être que maintenant vous verrez la réalité de la vie quotidienne sous la loi du Hamas », dit-elle. le journaliste chausse les lunettes et s’évanouit à la vue de la « réalité ».

Le film s’arrête sur les paroles de la deuxième correspondante: « Ouvrez vos yeux: la terreur règne à Gaza ».

L’Association de la Presse étrangère en Israël a publié un communiqué se disant « surprise et alarmée » après la publication de cette vidéo par le ministère israélien des Affaires étrangères qui se moque de la couverture par la presse étrangère de la guerre de l’été dernier à Gaza.

« Alors qu’Israël a de sérieux problèmes à régler en Iran et en Syrie, il est déconcertant de voir le ministère (des Affaires étrangères, ndlr) passer son temps à produire un clip vidéo de 50 secondes qui tente de ridiculiser les journalistes qui ont couvert un conflit au cours duquel 2.100 Palestiniens et 72 Israéliens ont été tués ».

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