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Le père du jihadiste tué en Syrie déplore de ne pas pouvoir récupérer son corps

ATTENTION – ajoute déclaration et mise en contexte ///

TOULOUSE (Haute-Garonne), 22 août 2013 (AFP) – Le père d’un jeune jihadiste
français tué début août en Syrie en combattant les troupes du régime de Bachar
al-Assad a déploré jeudi de ne pas pouvoir récupérer la dépouille de son fils.
Interrogé par l’AFP au téléphone, Gérard B., installé en Guyane, a expliqué
que la dépouille de son fils Jean-Daniel, 22 ans, avait été, selon les
informations en sa possession, récupérée par le régime de Bachar al-Assad.
« Le corps de Jean-Daniel, on ne l’aura pas, c’est l’armée de Bachar
el-Assad qui l’a récupéré », a expliqué cet entrepreneur qui souhaite garder
l’anonymat.
« Dans un premier temps, j’ai demandé si on pouvait négocier pour récupérer
le corps. Et puis en discutant avec (son frère) Nicolas, il m’a dit que s’il
arrivait quelque chose à Jean-Daniel, ce dernier souhaitait être enterré
là-bas », a poursuivi le père des deux demi-frères.
Il a ajouté que les démarches pour récupérer le corps avaient été engagées
« tardivement ».
« Et puis je ne vois pas l’armée de Bachar al-Assad prendre beaucoup de
précautions pour les corps ennemis. Donc je pense que c’est une cause perdue »,
a-t-il dit.
Jean-Daniel était apparu début juillet dans une vidéo de propagande au côté
de son frère aîné, Nicolas, 30 ans. Celui-ci, kalachnikov et Coran en main,
léger sourire aux lèvres, se réjouissait d’avoir réussi à convertir son cadet,
qui ne montrait aucune expression et ne disait pas un mot.
« El Hamdullillah, Allah, il a guidé mon frère », et « un an après moi, mon
frère, il a accepté l’islam », expliquait Nicolas, présenté sur la vidéo comme
Abu Abd Al Rahman, et qui disait s’être lui-même converti « il y a bientôt
trois ans ».
Cette vidéo était destinée à encourager « les frères » à venir « le rejoindre
dans la terre qu’Allah a bénie » et comprenait un appel à François Hollande à
se convertir à l’islam, à désavouer ses « alliés juifs et américains » et à se
retirer du Mali.
A la question: « Pensez-vous que Nicolas va rentrer en France à la suite de
la mort de son frère? », leur père, qui dit être toujours en contact
téléphonique avec son fils aîné, a répondu: « Malheureusement pas,
malheureusement pas ».
Visiblement très éprouvé, il n’a pas souhaité en dire plus.
Le quotidien Libération avait retracé le parcours des deux demi-frères,
Nicolas présentant le profil d’un jeune homme issu de la classe moyenne,
titulaire d’un BEP avant de tomber dans la petite délinquance pour finalement
annoncer en 2009 à ses parents sa conversion et se lancer dans un prosélytisme
soutenu auprès de ses proches.
Son demi-frère, qui a donc été tué, l’avait rejoint en 2011 à Toulouse
pour, selon ses dires, entamer un BTS de comptabilité, après avoir vécu avec
leur père en Guyane.
C’est pendant ce séjour à Toulouse et sous l’influence de son frère aîné
que Jean-Daniel s’était à son tour converti. Il avait annoncé cette conversion
à sa famille fin 2012.
Les deux frères ont rejoint la Syrie en mars, via l’Espagne et la Turquie,
faisant croire alors à leurs proches qu’ils s’envolaient pour la Thaïlande.
Courant avril, ils avaient révélé dans un courrier à leur famille leur
véritable destination.
Selon des spécialistes du renseignement, environ 200 Français auraient
choisi depuis un an et demi d’aller combattre en Syrie, devenue une des
principales sources de préoccupation des services antiterroristes français.
cor-fal/ndy/jag

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