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Négociations: nouvelle réunion tripartite ce lundi

Avigdor Lieberman menace d’aller aux élections en cas de retour à l’accord-cadre de John Kerry

 

Une nouvelle rencontre tripartite entre négociateurs israéliens et palestiniens et médiateurs américains se tiendra lundi, a-t-on appris de sources américaine et palestiniennes proches des discussions.

 

Cette annonce intervient au lendemain d’une précédente rencontre tripartite entre les trois équipes pour tenter de sauver les pourparlers de paix. D’après plusieurs sources palestiniennes, celle-ci n’a débouché dimanche sur aucune avancée.

 

« Les négociateurs israéliens et palestiniens se sont rencontrés la nuit dernière pour discuter des moyens de surmonter la crise des pourparlers. La réunion a été constructive et sérieuse et les deux parties ont demandé aux Etats-Unis d’en tenir une autre aujourd’hui (lundi) pour continuer cet effort », a affirmé un responsable américain sous le couvert de l’anonymat.

 

La rencontre de lundi a été confirmée à l’AFP de sources palestiniennes proches du dossier sans précision de lieu ni d’horaire.

 

Depuis plusieurs jours, les négociations traversent une crise profonde et les parties se rejettent mutuellement la responsabilité de l’échec rencontré. D’une part les Palestiniens accusent Israël d’avoir saboté les pourparlers en annulant la libération du dernier contingent de prisonniers palestiniens, d’autre part, Israël pointe du doigt l’Autorité palestinienne pour ne pas respecter ses engagements en menant des actions unilatérales auprès de multiples organisations de l’ONU.

 

De nouvelles élections?

 

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a déclaré à la conférence annuelle du Jerusalem Post qu’il s’opposait désormais à tout « accord » sous l’égide du secrétaire d’Etat américain John Kerry dans le cadre des pourparlers, et s’est par ailleurs prononcée en faveur d’élections anticipées en Israël, précisant qu’un retour à « l’accord-cadre » de John Kerry était inenvisageable.

 

« Le gouvernement a trois options: libérer les prisonniers, même si les Palestiniens ont trahi leur promesse, former une nouvelle coalition gouvernementale ou organiser des élections. Cette dernière option est préférable », a affirmé à New-York le chef du parti nationaliste Israel Beitenou.

 

De son côté, le chef de l’opposition et président du parti Avoda, Yitshak Herzog, a affirmé que les déclarations d’Avigdor Lieberman sont « un espoir et non pas une menace ».

 

Aux termes de l’accord de juillet 2013, les Palestiniens avaient consenti à suspendre toute démarche d’adhésion aux organisations et conventions internationales pendant les neuf mois impartis aux pourparlers, en échange de la libération par Israël de quatre contingents de prisonniers incarcérés avant les Accords d’Oslo en 1993.

 

Israël a refusé de libérer le dernier contingent de prisonniers palestiniens, en raison du manque d’assurance palestinienne de la poursuite des négociations au-delà du 29 avril et en raison de l’identité de plusieurs prisonniers, détenteurs de la citoyenneté israélienne.

 

En représailles, l’Autorité palestinienne a rapidement fait sa demande d’adhésion à 15 instances de l’ONU et a exigé qu’Israël se soumette à 7 exigences avant toute poursuite des négociations. Parmi elles, la reconnaissance de Jérusalem-Est comme capitale de l’Etat palestinien, le retour aux frontières de 1967 et le gel immédiat des constructions en Cisjordanie.

 

Poursuite des efforts

 

Des responsables israéliens ont déclaré plus tôt dimanche qu’Israël était gravement préoccupé par l’effondrement du processus de paix, mais ont noté que les efforts se poursuivent malgré un ton pessimiste.

 

« Nous constatons un véritable renouveau dans la façon dont les Américains traitent le processus de paix et il est évident que le Kerry d’aujourd’hui n’est pas le même Kerry d’il y a quelques semaines », a rapporté l’un des responsables.

Un autre responsable a déclaré que les négociations actuelles se dirigent dans une mauvaise direction, mais qu’il croyait qu’une autre chance doit être donnée à la négociatrice en chef israélienne Tzipi Livni.

« Nous devons attendre quelques jours de plus. L’orientation n’est pas bonne, mais ne nous précipitons pas pour parler d’un effondrement complet des négociations. Beaucoup d’efforts sont fait pour sauver la situation », a-t-il dit .

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