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Toutes les armes chimiques déclarées par Damas désormais sous scellés

DAMAS, 31 oct 2013 (AFP) – Les armes chimiques syriennes connues sont
désormais sous scellés et les sites de production déclarés inutilisables,
alors que le médiateur international Lakhdar Brahimi achevait jeudi une visite
à Damas pour tenter faire avancer l’idée d’une conférence de paix.
Dans le même temps, la chaîne satellitaire Arabiya a affirmé qu’Israël
avait bombardé une base militaire aérienne dans le nord-ouest de la Syrie,
visant une cargaison de missiles destinée au Hezbollah, mouvement chiite
libanais allié du régime de Bachar al-Assad et bête noire de l’Etat hébreu.
A La Haye, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a
annoncé que ses inspecteurs, arrivés en Syrie il y a un mois, avaient placé
des scellés « impossibles à briser » sur l’ensemble du stock de 1.000 tonnes
d’agents chimiques et 290 tonnes d’armes chimiques déclaré par Damas.
De plus, « la Syrie a achevé de rendre inutilisables ses installations de
production et d’assemblage », a annoncé l’OIAC.
Les inspecteurs ont visité 21 des 23 sites déclarés par la Syrie, et 39 des
41 installations sur ces sites. Les deux sites restants n’ont pu être
contrôlés « pour des raisons de sécurité », a précisé l’OIAC.
Interrogé par la BBC, le chef des opérations de l’OIAC, Jerry Smith, a
précisé que « le contenu (de ces deux derniers sites) avait été déplacé dans
d’autres sites que nous avons visités ».
Les Etats-Unis ont applaudi la mise sous scellés, estimant que l’arsenal
chimique serait détruit dans les délais prévus, d’ici à la fin juin 2014.
Un groupe de consultants experts de la défense, IHS Jane’s, a salué une
« étape clé » mais estimé que le processus était encore loin d’être terminé,
notant que la totalité du stock restant d’armes chimiques était encore sous le
contrôle du régime.
« Il s’agit d’un processus effectué en grande hâte avec une réelle (…)
incertitude. Il ne sera achevé qu’une fois les armes détruites ou retirées de
Syrie », a indiqué à l’AFP le directeur de IHS Jane’s, David Reeths.
La Syrie doit désormais détruire entièrement l’ensemble de son arsenal
chimique, selon un programme que l’OIAC doit valider d’ici au 15 novembre.
L’OIAC est chargée de superviser ce démantèlement à la suite d’une
résolution des Nations unies qui a éloigné la menace d’une frappe américaine
envisagée après une attaque chimique meurtrière le 21 août près de Damas
imputée au régime.
120.000 morts en deux ans et demi
Dans ce contexte, Lakhdar Brahimi tente de rassembler, lors d’une
conférence dite de Genève-2, des représentants du régime et de l’opposition
pour mettre fin à deux ans et demi d’un conflit qui a fait plus de 120.000
morts, selon le dernier bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme
(OSDH).
Arrivé lundi à Damas dans le cadre d’une tournée régionale qui doit le
conduire vendredi au Liban, le diplomate algérien a reçu jeudi une quinzaine
de membres de groupes de l’opposition tolérée, au lendemain d’un entretien
avec le président Bachar al-Assad.
L’opposition basée à l’étranger est très divisée sur une éventuelle
participation à cette conférence. Elle réclame des garanties qu’elle aboutira
à un départ d’Assad, ce que le régime rejette catégoriquement.
Sur le terrain, l’OSDH a fait état de plusieurs explosions entendues
mercredi à l’aube dans une base de défense aérienne près de Lattaquié, sur la
côte syrienne.
Citant des « sources exclusives » qu’elle n’a pas nommées, la chaîne à
capitaux saoudiens Arabiya a indiqué que « le bombardement (israélien) a visé
une cargaison de missiles sol-air qui était destinée au Hezbollah au Liban »,
un mouvement qui combat les rebelles aux côtés des forces syriennes.
Un responsable américain a confirmé à l’AFP une « frappe israélienne » mais
n’a pas donné de détails.
Et dans le nord du pays, l’armée a repris la ville stratégique de Sfira, à
l’est d’Alep, selon le Centre des médias d’Alep, un réseau de militants sur le
terrain.
« Les rebelles de Sfira (…) annoncent leur retrait total de la ville »,
ont-ils dit.
Les rebelles contrôlaient depuis plus d’un an cette ville située sur une
route stratégique reliant la deuxième ville du pays à la Syrie centrale.
Dans le sud de Damas, où les troupes syriennes tentent de déloger les
rebelles, un bombardement de l’armée sur le quartier de Hajar al-Aswad a fait
huit morts, selon l’OSDH.
bur-vl/cnp

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