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Hommage aux victimes des attentats: la Marseillaise entonnée par tout l’hémicycle de l’Assemblée

Paris, 13 jan 2015 (AFP) – Tous les députés et ministres ont entonné mardi  à l’Assemblée nationale la Marseillaise lors de la séance d’hommage aux 17 personnes tuées lors des attentats de la semaine dernière.
Fait inédit, l’hymne national a été chanté à l’issue d’une minute de
silence dans l’hémicycle quasiment plein et après une allocution du président socialiste de l’Assemblée Claude Bartolone, écoutée dans un silence total.
Il était déjà arrivé qu’une partie des députés chantent la Marseillaise en signe de protestation lors d’un débat houleux, mais, au moins sous la Ve République, il semble que c’est la première fois que tout l’hémicycle l’entonne, et en tout cas jamais après une minute de silence, selon une source parlementaire.
Debout au perchoir, Claude Bartolone, qui a commencé son discours en citant les noms de toutes les personnes tuées lors des attaques à Charlie Hebdo, Montrouge et l’hypermarché casher de la Porte de Vincennes, a affirmé que « l’image d’unité populaire du 11 janvier n’est pas +pour solde de tout compte+ » et que « l’unité nationale est le bouclier qui protège notre société de la division ».
« L’Etat républicain sera le glaive levé contre ceux qui défient ce que nous sommes et ce que nous entendons perpétuer: cet art de France du vivre ensemble. Et cela vaut aussi en Europe où notre pays se doit de porter l’étendard de la lutte pour la liberté », selon ce député de Seine-Saint-Denis.
Évoquant « des êtres humains que le fanatisme transforma en automates de la mort (qui) ont assassiné des journalistes parce qu’ils étaient libres, ont abattu des policiers parce qu’ils étaient républicains, ont exécuté des citoyens parce qu’ils étaient juifs », M. Bartolone a souligné que « ces marionnettes de la tyrannie avaient un but: faire tomber sur la France une chape d’effroi, pour que plus rien ne soit possible, si ce n’est la peur ».
Après avoir salué le peuple qui, dimanche, « dans les rues des villes et des villages de France, coeur gros et tête haute, a montré aux barbares du monde entier que la République demeurait debout », le président de l’Assemblée a vu dans « ce désir de résistance » aussi « une Renaissance ».
Considérant que « ces manifestations magnifiques d’unité nous confient à présent une responsabilité devant l’histoire » et devront aboutir « dans les jours, les semaines, les mois qui viennent, à des choix forts », l’élu socialiste a appelé à « faire société commune, ne pas se regarder en chiens de faïence, faire primer l’intérêt général sur les intérêts individuels et le droit sur la force » et à « un patriotisme ouvert, éclairé, confiant ».
Mais il ne faut « nul angélisme ni excuse sociologique devant les
pousses-au-crime et les professionnels de la mort, aguerris ou apprentis et nulle complaisance à l’égard de ceux qui tenteront tous les raccourcis, tous les amalgames », a prévenu M. Bartolone.
« Plus encore depuis le 11 janvier, la Marseillaise aux lèvres, nous savons ce que nous voulons. Vivre… Vivre libres. Vivre égaux. Vivre ensemble, en fraternité », selon lui.

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