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Apologie du terrorisme: des peines de prison ferme prononcées à Paris

Paris, 15 jan 2015 (AFP) – Au moins trois peines de prison ferme, allant jusqu’à 15 mois, ont été prononcées jeudi à Paris à l’encontre de prévenus poursuivis notamment pour apologie du terrorisme.
Le tribunal correctionnel a décidé de les incarcérer immédiatement.
Le premier, un trentenaire prénommé Mohamed, dont l’état civil est
imprécis, a été interpellé mardi à 6H00 du matin alors qu’il fouillait une voiture. Après une dispute avec sa compagne, il avait bu de la vodka. Il est poursuivi pour tentative de vol, outrage, rébellion, menaces de mort et apologie du terrorisme.
Selon la police, qui a eu le plus grand mal à la maîtriser, il avait
déclaré « Vive Mohamed Merah », « je suis pour ce qu’ont fait les frères
Kouachi », « je n’ai qu’une chose dans la vie, c’est de faire le jihad (…),
c’est de buter des flics ». Dans le camion de police, il a craché à profusion. Il a des hématomes sur le nez et au niveau de yeux.
Une policière affirme qu’il « ne bafouillait pas », « c’était très cohérent ».
Le prévenu présente ses excuses pour les insultes qu’il reconnaît, mais « n’imagine pas une seconde » avoir tenu les propos relatifs au terrorisme. Il affirme être allé à la manifestation de dimanche. Des « gens sont morts » dans les attentats, « ce sont des humains », a-t-il déclaré.
S’il ne demande pas au tribunal de « juger sous le coup de l’émotion », le procureur Nicolas Braconnay lui demande de « tenir compte du contexte ». Il demande 14 mois de prison, une interdiction du territoire pour cinq ans, que le tribunal n’a pas prononcée.
Pour son avocat, Me Rémi Bonnot, son client a « peut-être eu des mots qui ont dépassé ses pensées ».
Nourredine, un Marocain de 38 ans, lui, n’avait pas bu, mais il souffre de problèmes psychiatriques. Il s’est fait contrôler lundi après avoir fait un doigt d’honneur à la police lundi dans le XIXe arrondissement.
Il traite alors les « Français de bouffeurs de porc », qui « méritent ce qui
leur est arrivé » et aurait dit selon la police « quand je vois des bombes qui explosent et des policiers qui crèvent, je rigole », « les policiers méritent de mourir, je suis le fils de Ben Laden ».
Laissant traîner la fin de ses mots, il dit son « impression que les
policiers écrivent ce qu’ils veulent » sur les procès-verbaux, mais « présente (ses) excuses ».
Le psychiatre qui l’a examiné souligne qu’il dit des « inepties en arborant un sourire qu’on peut qualifier de niais ».
La présidente résume les conclusions de l’expert: « Le psy dit que vous dites n’importe quoi. »
Estimant que « sa place n’est peut-être pas en prison », le procureur
requiert quatre mois, sans mandat de dépôt.
Le tribunal a prononcé trois mois avec placement en détention immédiate, et l’interdiction du territoire pour 5 ans requise par le procureur.
Dans une autre salle d’audience de comparutions immédiates, un homme prénommé Oussama, affirmant avoir la double nationalité algérienne et allemande, a été condamné dans la soirée à 15 mois de prison – le parquet avait requis deux ans – et une interdiction définitive du territoire.
Il était notamment reproché à cet homme de 34 ans, qui se trouvait au centre de rétention administrative de Vincennes, d’avoir approuvé les actes des auteurs des attaques de la semaine dernière et affirmé vouloir poser une bombe sur les Champs-Elysées, ainsi que d’avoir tenu des propos antisémites à une femme médecin. Propos qu’il a contesté avoir tenus, affirmant qu’un policier lui avait montré une caricature de Mahomet.

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