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Edito de Alain SAYADA « Dans les rues de l’enfer comme sur les pavés de Paris, les hyènes sont de sortie… »

 

Alain Sayada
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genre de nouvelles dont on ne sait s’il faut se réjouir : Robert Faurisson est mort. Le
« faussaire de l’histoire », universitaire de papier qui n’a eu d’autre occupation tout au long de
sa pathétique existence, que de nier l’existence de l’Holocauste et des chambres à gaz, a cassé
sa pipe, à Vichy, à 89 ans. Pourquoi cette âme damnée a-t-elle vécu aussi longtemps ? Je ne
sais. La seule explication que je puisse trouver à sa longue existence tient à la définition du
mot monstre : le terme trouve son étymologie dans le verbe latin moneo, es, ere. Un verbe qui
veut dire avertir. C’est le propre des monstres, ils sont là, ils existent pour nous montrer la
laideur, celle de nos pensées comme de nos actes, celle que l’âme humaine, sans raison ni foi,
peut facilement faire sienne.
Laisser le monstre en vie, c’est laisser sous les yeux des autres humains le danger qui guette,
la menace incarnée. Si Faurisson n’est plus, il nous faudra alors redoubler de vigilance pour
que le mal n’avance pas masqué. En attendant, que sa triste dépouille soit oubliée. Oui, j’ai
beau penser que le monstre sert d’avertissement, je ne peux que souhaiter que son simple
souvenir s’efface. Je ne lui ferai pas la grâce de me réjouir de son décès. C’est lui donner de
l’importance, lui faire trop d’honneur. Je ne m’étendrai pas non plus sur les tortures
éventuelles que les six millions d’âmes juives réduites en cendre par la folie des nazis
pourraient faire subir à la sienne d’âme moisie. De fait, elles ne se rencontreront, les
moisissures ne peuvent rejoindre le Gan Eden.
L’autre fait d’actualité qui m’a marqué cette semaine est, dans un autre genre, mais
presqu’aussi nauséabond. Il s’agit des rodomontades, des hurlements, des menaces et des
bousculades, des insultes et des gesticulations assorties de propos vexatoires, tenus et
pratiqués par un « élu de la République » : Jean-Luc Mélenchon. Il le dit lui-même, « La
République, c’est lui ! » Ah bon ? Au lieu de l’affirmer en hurlant, monsieur Mélenchon, ne
serait-il pas temps de vous montrer digne de vos fonctions ? Parce qu’en vérité, la façon dont
vos militants et vous-même avez molesté les forces de police lors de la perquisition de votre
permanence était une honte pour notre démocratie. Personne n’est au-dessus des lois et si l’on
peut comprendre qu’un citoyen, élu ou pas, pensant n’avoir rien à se reprocher, voit cette
intrusion dans ses locaux comme une violence, on ne peut admettre la façon odieuse et les
méthodes de voyou employées pour vous y opposer. Jouer au complot politique, prétendez
une vengeance macronienne si cela vous chante, mais n’empêchez pas la police de faire son
travail !
Car enfin, quel signal donne-t-on ainsi à la jeunesse : qu’en étant élu, on peut tout se
permettre, y compris ne pas obéir aux forces de l’ordre ? Et puis il y a les insultes, ces propos
outranciers que vous éructez avec profusion : les journalistes que vous traitez d’abrutis, les
politiques que vous accusez d’être des complotistes, les policiers que vous dépeignez comme
une milice aux ordres… On vous a vu aussi moquer l’accent d’une journaliste, balayer d’une
phrase coupante puant le machisme et le sexisme, la question, pourtant fort bien formulée de
cette journaliste aguerrie et connue des politiques. Ce que vous ne pouvez ignorer, car elle l’a
indiqué elle-même sur Twitter : vous la connaissez !
Prétendre que vous avez cru à une moquerie de sa part, alors que vous savez très bien qui elle
est, est un mensonge éhonté. Un rattrapage pitoyable de votre arrogance du moment. Chavez,
Maduro, vos héros vous ressemblent et vice-versa : il n’y a là pas de quoi être fier… Je passe,
sous silence, votre virulent antisionisme et vos appels incessants à la haine contre Israël.
Comme ceux à l’encontre des journalistes, il y aura bien un « abruti », comme vous dites,
pour vous prendre au mot. Ce jour-là, on verra comment vous assumerez vos propos. Si c’est

à l’égal de la façon dont vous avez plié l’échine et gazouillé le sourire grimaçant aux lèvres,
lors de votre rencontre avec Emmanuel Macron, sur le Port de Marseille, il y a quelques
semaines, alors vos soutiens en seront pour leurs frais !
Mais justement, concluons cette leçon de morale, exercice auquel je me livre peu souvent, par
deux faits, puisqu’ils priment, finalement, sur les avis, y compris le mien ! L’épreuve du feu,
quoi qu’on en dise, vous ou moi, est celle des urnes. Les prochaines échéances électorales,
que ce soit les Européennes ou les Municipales, seront l’occasion de prouver que votre parti
« d’Insoumis » a sa place sur l’échiquier politique. Or, d’après les derniers sondages, il arrive
en troisième position des intentions de votes avec près de 14 % de suffrages soit plus de 3 %
de plus par rapport au dernier sondage réalisé en Août 2019 par l’Ifop pour Paris Match,
derrière le Rassemblement National (ex-FN), qui totalise quand même 17% et la République
en marche qui régresse de 23 à 20 %. Un constat en émane et il m’inquiète : à l’extrême
gauche comme à l’extrême droite, les tensions et les problèmes de la société française
cristallisent peurs et haines et apportent de l’eau au moulin des tribuns aux petits pieds que
vous incarnez si bien. Sale temps pour la démocratie en vérité…
Espérons qu’Emmanuel Macron en a pris acte et que le gouvernement qu’il vient de
constituer se mettra rapidement au travail pour rassurer les Français. Notons également que le
chef de l’Etat doit, avant la fin de l’année 2018, se rendre en Israël. Une visite promise de
longue date mais qui tarde à se réaliser. Comme bien d’autres promesses le concernant. Il est
plus que temps de passer aux actes…
Am Israël Haï

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