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Elections: les gagnants, les perdants, les scénarios possibles

Les Israéliens ont donné mardi la victoire
au Premier ministre sortant et chef de file de la droite Benjamin Netanyahu.
Voici les perdants et les gagnants des législatives qui ont fait mentir les
sondages, et les possibles scénarios pour la suite.

Qui sont les gagnants?
– Benjamin Netanyahu sort grand vainqueur du scrutin. Son parti, le Likoud,
est crédité de 29 à 30 sièges sur 120 alors que les sondages prévoyaient qu’il
serait devancé de 3 à 4 mandats par l’Union sioniste du travailliste Isaac
Herzog qui n’a finalement que 24 mandats. M. Netanayhu a donné de sa personne
dans les tous derniers jours. Il n’a cessé d’agiter le spectre d’un
« gouvernement de gauche soutenu par les partis arabes » qui selon lui aurait
été prêt à faire des concessions notamment sur Jérusalem-Est annexée dont les
Palestiniens veulent faire leur capitale.
– Les partis arabes-israéliens, unis pour la première fois de leur
histoire, ont obtenu un score record de 14 députés. Ils deviennent ainsi la
troisième force du Parlement.
– Koulanou (Nous tous, en Hébreu), le nouveau parti centriste axé sur le
social de Moshé Kahlon a réalisé une percée avec 10 députés. Son soutien est
indispensable à M. Netanyahu qui n’a pas attendu la fin du scrutin pour lui
promettre le ministère des Finances.

Qui sont les perdants?
– Le centre gauche de M. Herzog et de l’ex-ministre Tzipi Livni a admis sa
défaite. Parce qu’il n’a pas réussi à devancer le Likoud contrairement à ce
que lui prédisaient les sondages, il ne pourra pas former de majorité
crédible, alternative à celle du Likoud.
– Le « Foyer juif », parti nationaliste religieux partisan de la colonisation
dans les Territoires palestiniens n’obtient que 8 mandats contre 12 dans le
Parlement précédent. Pour les commentateurs, le Likoud a « siphonné » une bonne
partie de ses voix.
– Israël Beiteinou, le parti nationaliste du ministre des Affaires
étrangères sortant Avidgor Lieberman, avec six députés perd près de la moitié
de ses mandats. Dans ce cas aussi, nombre de ses électeurs ont voté « utile » en
choisissant le Likoud.
– Parmi les autres partis ayant sérieusement perdu du terrain figurent:
Yesh Atid (centre) qui chute de 19 à 11 députés, les deux partis
ultra-orthodoxes, le Shass et la Liste unifiée de la Torah, passés de 18
mandats à 13 en raison notamment de la présence d’une troisième liste
religieuse d’extrême-droite, Yahad, qui n’a pas réussi à avoir d’élu.
– Le parti de gauche laïque Meretz est également en perte de vitesse avec 4
députés contre 6 et a failli ne pas avoir d’élu.
– Les instituts de sondage ont eu tout faux. Pendant des semaines, ils ont
fait état d’un avantage de l’Union sioniste. Les premières projections à la
fermeture des bureaux de vote, donnant les deux grands partis à égalité, se
sont également révélées erronées.

Quels scénarios possibles?
Benjamin Netanyahu a toutes les cartes en main.
– Il peut constituer un gouvernement plus à droite que le sortant avec le
Foyer juif, Israël Beiteinou, le Shass, la Liste Unifiée de la Torah et
Koulanou. Cette coalition des « faucons », dont Benjamin Netanyahu a affirmé
qu’elle a pour le moment sa préférence, disposerait d’une majorité de 67
sièges.
– Mais, selon la radio militaire, Benjamin Netanyahu, bien qu’il s’en
défende, pourrait finalement choisir l’option de l’union nationale avec Isaac
Herzog pour éviter un isolement diplomatique total d’Israël après ses
déclarations contre un Etat palestinien. Le président Reuven Rivlin, qui doit
désigner le député le mieux placé pour mobiliser une majorité, serait
favorable à l’union nationale mais n’a aucun pouvoir pour l’imposer.

jlr/sbh/feb

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