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Joinville : une victime de la PME de l’escroquerie témoigne au tribunal

Fuite d’eau, serrure défectueuse, carreau cassé… Ces présumés malfrats profitaient d’un moment où le tout un chacun se sent bien démuni pour attaquer au porte-monnaie. Une dizaine de personnes sont jugées depuis lundi matin au tribunal correctionnel de Créteil pour une escroquerie géante dans le dépannage à domicile.

300 victimes ont été recensées par les enquêteurs dans toute la France.

Créteil, ce mardi après-midi. Michel, habitant de Joinville-le-Pont, s’est fait arnaquer alors qu’il voulait juste faire réparer son ballon d’eau chaude qui fuyait. Une dizaine de personnes sont jugées au tribunal correctionnel pour escroquerie. (LP/E.M.)
Créteil, ce mardi après-midi. Michel, habitant de Joinville-le-Pont, s’est fait arnaquer alors qu’il voulait juste faire réparer son ballon d’eau chaude qui fuyait. Une dizaine de personnes sont jugées au tribunal correctionnel pour escroquerie. (LP/E.M.)

Entre les standardistes, les techniciens et les gérants des quatre sociétés — notamment basées à Arcueil et Nogent —, le procureur a requis de six mois avec sursis à quatre ans de prison ce mardi après-midi. Le jugement sera rendu jeudi.

Les présumés escrocs avaient deux techniques : soit la prestation était réalisée mais elle était surfacturée au client, soit rendez-vous était pris pour une réparation ultérieure et une empreinte de carte bleue demandée afin de boucler la transaction. Sauf qu’aucun technicien ne se présentait ensuite au rendez-vous. C’est ce qui est arrivé à Michel. Cet habitant de Joinville a pris place sur un banc de la salle d’audience pour comprendre le fonctionnement de la justice. Il raconte sa mésaventure, survenue en novembre 2012.

Comment prenez-vous contact avec les sociétés mises en cause ?

MICHEL. Mon ballon d’eau chaude fuyait. J’ai trouvé sur Internet les noms de deux sociétés près de chez moi. Je rencontre deux techniciens et négocie avec l’un. On se met d’accord pour une intervention et, étant en retraite, je demande à payer au début du mois. Le technicien me dit : pas de problème, par contre je vais prendre votre empreinte de carte bancaire. Ça ne m’a pas choqué, ça se fait souvent. Mais deux jours plus tard, 800 € étaient débités sur mon compte.

Avez-vous réussi à joindre la société ?

Je vais alors voir à l’adresse indiquée sur Internet mais la société n’existe pas. Les commerçants autour ne la connaissent pas. Je me rends à l’adresse du siège social à Montrouge (Hauts-de-Seine), pareil. Du coup, j’ai fait opposition sur ma carte et déposé plainte. J’ai appelé régulièrement l’entreprise mais les standardistes me baladaient. Plus tard, j’ai reçu un appel d’un policier qui m’a dit que la société était sur écoute. Il m’a aussi montré le visage de quelqu’un que j’ai reconnu comme le technicien. Quelques mois plus tard, toute l’équipe était interpellée.

Que retenez-vous de cette histoire ?

Si je récupère mes 800 €, c’est bien mais je ne suis pas forcément là pour ça, plutôt pour observer comment tout cela fonctionne. Et puis, il y a quand même un problème : ces sociétés n’existaient pas en vrai mais sur Internet, elles avaient une adresse, un capital… C’est incroyable. On peut se demander s’il serait possible de contrôler un peu plus ce qu’on trouve sur Internet. En tout cas, maintenant, j’appelle le dépanneur que je connais !

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