Tout semble mécanique. Selon le « Wall Street Journal », les prix de l’immobilier en Israël sont en forte progression depuis sept ans. De plus, « une vague attendue de Juifs de France, qui font face en France à un environnement tendu, pourrait pousser les prix encore plus haut ». Le quotidien avait d’ailleurs récemment appelé, dans un éditorial sous la plume de Bret Stephens, les juifs de France « à faire leurs valises, à quitter leur maison, et à retourner chez eux ».
Aujourd’hui, nombre d’annonces immobilières sont écrites en français à Tel-Aviv. Les prix ont depuis la fin 2007 déjà doublé avec l’arrivée de Juifs des Etats-Unis, de France et d’autres pays, affirme le journal. En 2015, d’après l’Agence juive pour Israël, 10.000 Français devraient faire leur alya, à comparer avec 7.000 en 2014. En règle générale, janvier et février, affirme Eric Toubiana, agent immobilier à Tel-Aviv, ne sont pas des mois très actifs. Mais, depuis les attaques contre le journal « Charlie » et la supérette Hyper Cacher à Paris, « il y a beaucoup de travail », affirme-t-il.
Signe de cette flambée : l’indice boursier des 15 principales valeurs immobilières a bondi de 142 % à la Bourse de Tel-Aviv au cours des six dernières années. L’indice général des 25 actions vedettes, lui, n’a progressé que de 40 % sur cette même période. Cette situation n’est pas sans conséquence sociale. Déjà en 2011, des centaines de milliers d’Israéliens étaient descendus dans la rue pour réclamer notamment des logements à loyer modéré. Depuis, le prix du logement figure au centre des revendications en Israël.
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