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Orly : un homme « fiché S » interpellé après la saisie de drogue et d’armes

L’un des fils du patron du bar d’Orly  interpellé est fiché « S » par l’administration, comme étant un « individu proche de la mouvance islamiste radicale d’Ile-de-France, susceptible de se déplacer à l’étranger ».

Jeudi matin devant le bar Orlywood, avenue des Martyrs-de-Châteaubriant à Orly (Val-de-Marne). Comme tous les jours, cette bande de copains vient boire son café. Sauf que la porte est close. Et pour cause : mercredi soir, une vaste opération des forces de l’ordre a débouché sur l’interpellation de trois hommes — le père et ses deux fils — et la femme de l’un d’entre eux. Dans le bar, les dépendances et l’appartement, une saisie spectaculaire a en effet eu lieu : plus de 1,4 kg de cannabis, 14 000 € en liquide, un pistolet semi-automatique avec deux chargeurs, une carabine, 20 cartouches de cigarettes de contrebande et 29 coffrets de bijoux. D’autre part, l’un des fils est fiché « S » par l’administration, comme étant un « individu proche de la mouvance islamiste radicale d’Ile-de-France, susceptible de se déplacer à l’étranger ».

 

 

Autant de révélations auxquelles n’arrivent pas à croire les habitués. « Ce n’est pas possible, pas ici ! Ça fait des années que je viens et le patron tient très bien son établissement. Il a viré ceux qui fumaient ». « Je viens y chercher ma bière tous les matins », ajoute un voisin une « 8-6 » à la main. « Islamiste radical ? Ça me fait bien rigoler, reprend un autre. Quand il croise quelqu’un avec l’habit traditionnel, il lui demande pour rigoler s’il va à la piscine ». Et la drogue et les armes ? « Un client a dû cacher ça là-bas », imagine un autre habitué.

 

 

Une vision des choses que ne partagent pas du tout les policiers. « On connaît très bien ce bar et ce n’est pas pour de bonnes raisons », soupire l’un d’entre eux. Du coup, dans le cadre de l’expérimentation de sectorisation renforcée — un nouveau dispositif de sécurité mis en place par le préfet depuis décembre sur Orly et Choisy — les policiers, les CRS, les douanes, l’Urssaf et l’unité contre le travail illégal ont mené cette opération. « Les policiers de Choisy-le-Roi flairaient que ce bar dissimulait un point de gestion ou de repli pour le trafic de stupéfiants », souffle un enquêteur. En revanche, « le fait que l’un des fils soit fiché S n’a sans doute rien à voir avec cette histoire », précise-t-il. De même, un gilet jaune utilisé par les salariés travaillant à l’aéroport, a été retrouvé sur place. « Mais il semblerait qu’un membre de la famille travaille là-bas », avance un enquêteur. C’est dorénavant à la sûreté territoriale de mener l’enquête.

  leparisien.fr

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