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Tollé après les propos de Dumas sur Valls

Roland Dumas  ancien ministre  des affaires étrangères de François  Mitterand
Roland Dumas ancien ministre des affaires étrangères de François Mitterand

L’ex-ministre PS des Affaires étrangères Roland
Dumas a provoqué un tollé lundi en affirmant sur RMC et BFMTV que Manuel Valls
était « probablement » sous influence juive, évoquant ses « alliances
personnelles » et, sans la nommer, l’épouse du Premier ministre, Anne Gravoin.
Le Premier ministre est-il sous influence juive, l’invite à préciser le
journaliste Jean-Jacques Bourdin après des propos tenus par M. Dumas en ce
sens. « Probablement », « je peux le penser », a répondu l’ancien président du
Conseil constitutionnel, âgé de 92 ans. « Il a des alliances personnelles qui
font qu’il a des préjugés. Chacun sait qu’il est marié avec quelqu’un,
quelqu’un de très bien d’ailleurs, qui a de l’influence sur lui », a-t-il
également déclaré.
Manuel Valls est régulièrement attaqué avec cet argument dans les milieux
proches de l’extrême droite et ceux proches de Dieudonné M’Bala M’Bala, qui
avait qualifié l’actuel Premier ministre « de petit soldat israélien veule et
docile ».
Dans un dossier consacré à M. Valls, le 30 janvier 2014, le très droitier
hebdomadaire Valeurs Actuelles écrivait notamment: « De nombreuses sources,
Place Beauvau, attestent du +jusqu’au-boutisme+ d’Anne Gravoin, elle-même
membre de la communauté juive, dans la lutte contre l’humoriste controversé
(Dieudonné, NDLR). Une influence qui expliquerait que Manuel Valls ait mis
tout son poids dans un combat pourtant loin d’être prioritaire ».
La ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a dénoncé sur
Twitter des propos « atterrants ». « Roland Dumas nourrit l’antisémitisme
ordinaire. Soutien à tous ceux qui combattent la haine ».
Ce sont des « propos inacceptables », qui « dépassent l’entendement en mettant
en cause le Premier ministre avec un vocabulaire d’extrême droite », a renchéri
le PS dans un communiqué. Ils sont « indignes d’un socialiste décoré par la
République » et « constituent une profanation morale de notre histoire
nationale ».
Le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Bruno Le Roux,
s’est dit « révulsé ». Proche de Manuel Valls, le sénateur PS Luc Carvounas a
dénoncé des « propos nauséabonds », en rappelant que M. Dumas avait « apporté son
soutien à Dieudonné en 2006 » tandis que l’ex-ministre Benoît Hamon a lâché:
« Dumas est écoeurant ».
Claude Bartolone, le président PS de l’Assemblée nationale, s’est dit,
également sur Twitter, « révolté » par des propos « qui relèvent d’un
antisémitisme ordinaire et d’un complotisme délirant », appelant à « ne rien
laisser passer ».
Jean-Jacques Urvoas, le président PS de la commission des Lois de
l’Assemblée, proche du chef du gouvernement, a ironisé en postant sur Twitter:
« Pour la 1ère fois je me sens gaulliste: la vieillesse est un naufrage. Dumas
le démontre ».

– Dumas ‘tordu’, disait Mitterrand –

Pour Carlos Da Silva, porte-parole du PS, « Roland Dumas a perdu les
pédales ». « Il faut qu’il arrête de s’exprimer. Des tombes ont été profanées,
des citoyens français attaqués parce qu’ils étaient juifs, voilà de quoi on
parle! », a dénoncé ce proche de M. Valls.
Jérôme Guedj, président PS du Conseil général de l’Essonne, a pour sa part
jugé que « les mots choisis de Dumas sont assassins. Pas d’excuse dans l’âge:
vieux ou jeune, c’est le même antisémitisme, qui va des mots au meurtre ».
A droite, les propos de l’ancien ministre de François Mitterrand ont
également été condamnés: « #antisémitisme Les propos de Roland Dumas sur
#Valls sont inadmissibles et proprement scandaleux Quel naufrage! », a tweeté
l’ancien ministre UMP des Transports Dominique Bussereau.
« Roland Dumas va avoir 93 ans… L’âge du silence médiatique… ou de la
révélation de la vraie personnalité? Ses propos sont odieux… comme lui? », a
réagi le sénateur et ex-ministre UMP Roger Karoutchi.
Roland Dumas avait été proche de François Mitterrand, ce qui n’empêchait
pas ce dernier de porter un regard sévère sur lui: « J’ai deux avocats, Robert
Badinter pour le droit, Roland Dumas pour le tordu », disait l’ancien chef de
l’Etat.
M. Dumas, ancien résistant et fils de résistant fusillé, a par ailleurs
rejeté lundi l’expression « islamo-fascisme » employée par M. Valls. « Le
fascisme, c’était pas ça, l’hitlerisme non plus, il ne faut pas exagérer ». « Il
y a une sorte d’escalade qui se produit, moi j’appelle à la raison », a-t-il
dit.
bur-frd/mat/ed

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