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VIDEOS. Attentat en Tunisie : 19 des 38 victimes identifiées

L’identification des victimes de l’attentat commis vendredi à Port El-Kantaoui, station balnéaire de Sousse, se poursuit ce samedi. Aucun Français ne figure «à ce stade» parmi les 38 morts, selon le ministre des Affaires étrangères, qui reste très prudent.

Trente-huit victimes, un terroriste tué. Le bilan de l’attentat commis en Tunisie vendredi, à Port El-Kantaoui, station balnéaire de Sousse à 140 km au sud de Tunis, s’est encore alourdi.

Ce samedi après-midi, 19 des 38 victimes avaient été identifiées. Parmi elles, «à ce stade», il n’y a aucun Français, a indiqué Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, qui reste très prudent.

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi, qui s’est rendu hier sur les lieux, en appelle à la communauté internationale. Les attaques commises le même jour en Tunisie, en France, au Koweït et en Somalie sont «la preuve qu’il faut une stratégie globale et que tous les pays actuellement démocratiques doivent unir leurs forces». «La Tunisie est face à un mouvement international. Elle ne peut répondre toute seule à cela.»

Après l’attaque du musée du Bardo, à Tunis, le 18 mars, le secteur stratégique du tourisme tunisien a enregistré en avril un recul sur un an de 25,7% du nombre de touristes et de 26,3% des recettes en devises. Le tourisme, qui représente environ 7% du PIB et près de 400 000 emplois directs et indirects, était déjà très affecté par les crises politiques à répétition et l’essor de la mouvance jihadiste.

Des Français parmi les victimes ? «Les nationalités des morts : il y a en majorité des Britanniques, et des Allemands, des Belges et des Français», a déclaré le Premier ministre, Habib Essid. La liste précise des nationalités n’a pas encore été établie, la plupart des victimes étant en tenue de plage au moment des faits et n’ayant pas leurs papiers sur eux.

Au moins 15 Britanniques sont décédés, annonce le gouvernement britannique samedi après-midi. Il précise que le bilan pourrait encore s’alourdir. 1 Belge, 1 Allemand, 1 Irlandaise et 1 Portugaise figurent parmi les étrangers tués, ont indiqué les autorités de leurs pays respectifs.

«A ce stade, il n’y aucune victime française identifiée mais il faut rester très prudent (…) compte tenu des circonstances», a déclaré Laurent Fabius à l’issue d’un conseil restreint à l’Elysée, convoqué après l’attentat commis la veille en Isère.

Selon un dernier bilan provisoire du ministère de la Santé tunisien, 39 personnes ont été blessées : 25 Britanniques, sept Tunisiens, Trois Belges, un Allemand, un Ukrainien, un Russe et une personne dont la nationalité n’est pas encore connue. Quelques 23 blessés avaient quitté l’hôpital samedi.

Daech revendique l’attentat. Le groupe de l’Etat islamique (EI) a revendiqué l’attentat de Sousse sur les réseaux sociaux. Un communiqué diffusé par des comptes jihadistes sur Twitter indique que «le soldat du califat (…) a pu parvenir au but», tuant près de 40 personnes «dont la plupart sont des sujets des Etats de l’alliance croisée qui combat l’Etat du califat», en référence à la coalition internationale bombardant les positions de l’EI en Irak et en Syrie. L’attaque a visé «des antres (…) de fornication, de vice et de l’apostasie (NDLR : renonciation à la religion)» et ce «malgré les mesures (de sécurité) renforcées autour de ces antres», dit encore le texte.

Un étudiant tunisien de 23 ans inconnu des services de police. Selon les autorités, l’auteur présumé de l’attentat se nomme Seifeddine Rezgui, un jeune Tunisien né en 1992 et originaire de Gaafour (Nord-Ouest), mais étudiant à Kairouan (Centre). Il était inconnu des services de police et a agi seul «a priori», selon le secrétaire d’Etat aux Affaires sécuritaires, Rafik Chelly, qui a expliqué que l’homme s’était fait passer pour un vacancier. «Il est entré par la plage, habillé comme quelqu’un qui allait se baigner, et il avait un parasol avec dedans son arme. Puis arrivé à la plage, il a utilisé son arme», a-t-il expliqué.

Fermeture de mosquées en Tunisie. Le Premier ministre tunisien, Habib Essid, assure qu’environ 80 mosquées accusées d’«inciter au terrorisme» seront fermées et annonce le recours aux réservistes de l’armée pour renforcer la sécurité aux «endroits sensibles».

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