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Israël va tout tenter pour faire modifier l’accord sur le nucléaire nucléaire

Jérusalem, 3 avr 2015 (AFP) – Israël a indiqué vendredi, au lendemain de la
conclusion d’un accord-cadre entre Téhéran et les grandes puissances sur le
nucléaire iranien, qu’il ferait tout son possible pour que soit modifié cet
accord qui, selon lui, menace son existence même.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu devait réunir vendredi pour
consultations ses collaborateurs sur les questions de sécurité. Les options de
celui qui a été l’un des plus bruyants détracteurs des négociations sont
limitées, disent les experts. Mais il entend continuer à peser sur l’accord
avant sa conclusion finale.
« L’alternative à cet accord-cadre qui est un mauvais accord (…) est un
meilleur accord, un accord qui démantèle de façon significative les
infrastructures nucléaires militaires de l’Iran, qui exige de l’Iran qu’il
change de comportement, qu’il cesse ses agressions dans la région, qu’il
arrête de soutenir le terrorisme dans le monde entier, et qu’il cesse ses
appels répétés à la destruction d’Israël », a déclaré vendredi à quelques
journalistes le porte-parole de M. Netanyahu Mark Regev.
M. Netanyahu, dont le pays est considéré comme l’unique puissance nucléaire
de la région mais qui maintient l’ambigüité sur ce statut, insiste depuis des
années pour que l’Iran ne puisse plus enrichir l’uranium. Les grandes
puissances, qui ont longtemps abondé, acceptent dans l’accord-cadre que l’Iran
conserve cette capacité en l’entourant de garanties pour que l’enrichissement
serve des fins civiles et non militaires.

– L’option militaire peu vraisemblable –

La position d’Israël a été du coup marginalisée et il doit maintenant
réajuster le tir; le pragmatisme est la seule voie possible, disent les
analystes. Pour eux, des frappes préventives contre les installations
iraniennes semblent très invraisemblables malgré les propos de principe
répétés jeudi par le ministre des Renseignements Youval Steinitz, un proche de
M. Netanyahu, selon lesquels l’option militaire restait sur la table en
dernier ressort.
Le porte-parole du Premier ministre a détaillé les dispositions les plus
problématiques du texte.
« Non seulement il (l’accord) laisse à l’Iran une infrastructure nucléaire
étendue, mais il ne conduit pas à la fermeture d’une seule installation
nucléaire iranienne, il autorise l’Iran à garder des milliers de
centrifugeuses pour continuer à enrichir de l’uranium (…) et il permet à
l’Iran de poursuivre la recherche et le développement afin de construire de
nouvelles centrifugeuses plus performantes », a-t-il déploré.
Il a estimé que le « seul objectif » de l’Iran était de se doter de la bombe
atomique, une opinion partagée par de nombreux commentateurs israéliens qui
estiment que la signature de l’accord est une « trahison » des Etats-Unis, grand
allié d’Israël.
L’une des grandes inquiétudes d’Israël concerne le retour en grâce, la
légitimation d’un Etat où les appels à la destruction d’Israël font partie de
la rhétorique officielle et qui soutient les grands ennemis entourant Israël:
la Syrie, les mouvements Hezbollah au Liban et Hamas dans la bande de Gaza.

– Les Etats-Unis ‘nous ont vendus’ –

« Nos amis à Washington nous ont vendus, ainsi que leurs autres alliés au
Moyen-Orient », analyse le  quotidien à grand tirage Yediot Aharonot, qui
critique « un document vague dans lequel sont absents de nombreux détails
primordiaux, exactement comme le souhaitaient les Iraniens ».
Le texte de l’accord-cadre « montre combien les Iraniens se sont battus, et
ont réussi, à conserver les éléments essentiels pour fabriquer des armes
nucléaires », ajoute-t-il.
M. Netanyahu a dit dans la nuit de jeudi à vendredi au président américain
Barack Obama que, s’il est appliqué, l’accord-cadre « menace la survie
d’Israël ».
M. Netanyahu n’avait pas hésité à défier la Maison Blanche en allant le 3
mars dire devant le Congrès américain tout le mal qu’il pensait des
tractations entre les grandes puissances et l’Iran. Cet épisode a contribué à
l’une des pires crises dans les relations entre Israël et les Etats-Unis.
Pour Israël, l’une des options les plus solides réside précisément dans le
soutien du Congrès. La majorité républicaine opposée à M. Obama a annoncé
qu’elle persistait à réclamer un droit de regard sur tout accord final avec
l’Iran. Une proposition de loi qui forcerait M. Obama à accorder au Congrès ce
droit de regard (que la Maison Blanche refuse) attend d’être votée en
commission.
Or, la veille de l’accord de Lausanne, M. Netanyahu recevait le président
républicain de la Chambre des représentants, John Boehner.
dms/lal/vl

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